Bonjour à tous.
La météo était annoncée bonne ce samedi et pourtant, au petit matin, le ciel est bien couvert dans le Volvestre.
Comme il est inenvisageable que Météo-France puisse se tromper, nous partons. Une fois quittée l’autoroute, lorsque nous prenons la direction d’Aspet, il faut mettre les essuie-glaces. Plus nous avançons, plus la bruine est épaisse.
Bon, nous allons au moins nous rendre au départ de notre balade, dans le petit hameau du Couéou. Là, nous aviserons.
Une fois Aspet dépassé, en remontant la vallée du Ger, la pluie s’arrête et la route est même sèche par endroits. Inespéré !
Donc, nous nous garons et commençons à monter, nous disant que nous pourrons faire demi-tour à tout moment.
Derrière, le plafond est toujours aussi bas.
Vers l’avant, c'est-à-dire vers le haut, les nuages semblent monter en même temps que nous. De temps en temps, nous apercevons même des coins de ciel bleu.
La crête qui sépare la Haute-Garonne de l’Ariège (le Comminges du Couserans) est atteinte au col du Piéjau. Juste après, c’est la cabane pastorale éponyme.
Maintenant, le ciel est franchement bleu et nous n’avons plus aucune excuse : nous ne pouvons pas renoncer.
Le but de la balade se découvre brutalement : le Cap de Gauch (ou Pic de Pale de Rase). Malheureusement, il est à plus de 600 m au dessus.
Assez vite, nous rejoignons le Col des Consires.
L’étape suivante est le Col des Grataux avec le Pic de la Calabasse en arrière-plan.
La montée au Cap de Gauch promettant d’être sévère, pour « contourner » la difficulté nous décidons de passer par les anciennes mines de blende situées dans le petit cirque au centre de la photo.
Une fois au col, nous apercevons deux randonneurs : ils ont attaqué le Cap de Gauch de face et ils sont donc « dans le dur ».
Sans trop d’efforts, nous arrivons en bordure du cirque et nous apercevons les vestiges miniers.
Bien sûr, cette mine n’a pas eu la même importance que celles du Biros : Bentaillou et Mail de Bulard.
Voici ce qu’on peut lire à leur sujet :
"L'exploitation de mines de galène et de blende a commencé en 1883. Elle a pris surtout de l'importance à partir de 1904.
Un câble de 2,500 mètres descendait le minerai à 750 mètres en contrebas. On pouvait descendre 50 tonnes de minerai brut en une journée de 10 heures. Une turbine procurait la force motrice, grâce à une chute d'eau de 25 mètres.
On voit encore des traces de pylônes et de la laverie où l'on traitait le minerai, près du départ de la route forestière qui conduit à Artigascou.
La guerre 14-18 marqua le déclin de l'exploitation."Tout ceci est bien beau, mais nous sommes éloignés du sommet et sans gagner beaucoup d’altitude. Maintenant, il faut y aller...
Derrière les ruines, nous finissons pas trouver une vague sente : elle serpente entre les bruyères et les myrtilliers, fait un vaste demi-tour et nous amène finalement sur une crête annexe.
Normalement, le sommet est droit devant mais il n’y a plus de sentier. Ce n’est pas grave, il suffit d’enchaîner les bosses et navigant au mieux.
Sur le versant opposé, nous avons un bon point de repère : le Pic de Pale Bidau (le triangle de gauche). Il faut juste savoir que son altitude est de 200 m inférieure à celle du nôtre : il y a encore de la route à faire...
A nos pieds, encore des vestiges miniers.
A un moment donné, la pente semble s’adoucir, mais c’est sûrement trompeur car notre progression ne devient pas plus facile.
Ce qui est sûr, c’est que notre sommet est encore loin et invisible car nous sommes sensiblement à la même hauteur que le Pic de Pale Bidau.
Monter, toujours monter...
Enfin, nous rejoignons la crête principale et par conséquent l'itinéraire normal.
Devant, le Col de la Terme et le Pic de la Calabasse à gauche.
Le sommet n’est maintenant plus qu’à 5 minutes.
Bien sûr, la vue est belle mais les nuages ne sont pas loin.
Le col de l’Herbe Soulette.
La Calabasse.
Devant, c’est la Crête des Tourets qui file vers le Col de la Terme.
Vers l’ouest, c’est la vallée du Maudan qui rejoint la Garonne au niveau de Fos.
Le versant sud du pale Bidau est très pentu et, là aussi, il y a des vestiges miniers. Il nous faudra y aller un jour...
Maintenant il est temps de redescendre (par la voie directe) car les nuages sont toujours là et leur évolution peut ne pas être agréable.
Un bel alignement : Col de la Terme et Mont Valier.
Devant et encore bas, les Cols de Peyre Nère, des Grataux et des Consires.
Parvenus à ce dernier, au lieu de reprendre l’itinéraire (trop) classique passant par le Piéjau, nous partons directement à gauche en direction de la vallée en nous fiant, un peu à ce que nous avons pu lire sur le net, et surtout au fait qu’une belle balise bleue peinte sur un rocher nous invite à partir à l’aventure.
Au début, tout va bien pendant la descente des 16 lacets tracés dans l’estive. Ensuite, cela se gâte franchement suite au mauvais choix fait au niveau d’une bifurcation. Déjà discret, le sentier disparaît carrément, nous obligeant à descendre au jugé à travers fougères et orties et ce, jusqu’à retrouver le « bon » sentier.
Finalement, les maisons du Couéou sont en vue et nous, nous en avons réchappé !
A bientôt.