On passe aux travaux pratiques: un exercice difficile

Hello à tous

Lorsqu'à la rencontre de Saint Denis de Jouhet organisée par M. Tissier (dans le 86 en 2012) CHIC 24 voulait organiser un concours de fauchage au motoculteur, je me suis dit:" Quelle bonne idée!"
On pourrait croire et je pense ici à tous les amateurs de machines anciennes qui n'ont jamais pratiqué, que faucher est un enfantillage et qu'il suffit d'enclancher la prise de force et de suivre la machine... Détrompez-vous, car voici un exercice bien plus compliqué qu'il n'y parait (Bien sûr si l'on veut avoir un joli résultat) et qui met en jeu de nombreux facteurs, et qui requiert une attention particulière et plus prenante que le labour. Si pour réussir ce dernier, la première raie est déterminante, l'adhérence du motoculteur et le réglage de l'outil sont importants, pour faucher les sections de la lame doivent être affutées, le jeu entre la lame et la barre de coupe réglé au minimum et les articulations graissées soigneusement.
Après entre en jeu le terrain: s'il est humide, s'il est bosselé, si des taupinières sont présentes, si l'herbe est versée, s'il y a des nids de souris, des cailloux ou des objets oubliés, car la vision, surtout lorsque l'herbe est haute, est bien diminuée. Il faut surveiller en permanence la barre de coupe et surtout les 2 extrémités car c'est souvent à cet endroit que les ennuis commencent. Comme l'outil est entraîné par la prise de force, si la moteur a des ratés, la qualité du travail s'en ressent et il est important d'avoir une machine en bon état.

Une vision de la barre de coupe telle que je la vois.



La même vue mais au travail cette fois. (C'est moins évident) Et l'herbe ne faisait, samedi, qu'une trentaine de cm. Dans un mois elle peut dépasser la hauteur du 2800!!



Un cliché de la planche à andain et de son rôle pour détourner l'herbe et préparer par la même occasion le passage suivant afin que l'herbe ne se coince pas dans le bout de la barre.




Une vue générale de la machine attelée. ça sentait bon le colza...




Quelques anecdotes avec les animaux: avec les nids de guêpes. Comme l'herbe coupée passe derrière la barre on ne voit pas vraiment ce qui se passe dessous et une fois je mis le pied sur un nid de guêpes déjà dérangé par le passage de la barre et de la machine: résultat 3 piqûres dont une au visage.
Avec une couleuvre que j'avais sectionné en 2 mais là, j'avais vu que ça bougeait fort. Et aussi 3 orvets que j'ai retrouvé sous un andain de foin déséchés lorsque je fanais au râteau à main. Mais que ces petites histoires ne vous empêchent pas de faucher... et un jour, qui sait on fera une petite démonstration avec nos machines.
Cordialement
Charriers

Bravo Charriers pour ce message !

Pour ma part, j'ai la sensation inverse : à mes yeux, le fauchage est plus simple que le labour et il y a moins de réglages !

il faut dire que j'ai fauché tous les ans depuis l'âge de 10 environ. Et un voisin qui à l'époque avait pus de 80 ans me faisait conduire sa motofaucheuse dans les pentes ardéchoises en plus de ce que faisais chez mon père.

A+
JP

bonjour

comment affûter vous votre barre de coupe?
j'ai un petit iseki KS280 avec une barre de coupe mais parfois
ou je passe l'herbe n'a pas coupée par endroit.
bonne journée

salut christophe



Et oui la saison des foins approche! mais ne fauche pas le colza! il est tres beau en plus.


Il n'y a plus qu'a attendre le retour du grand sec.

tu as eu beaucoup d'eau par chez toi d'apres ce que j'ai vu a la meteo.

marcelin a écrit:

bonjour

comment affûter vous votre barre de coupe?
j'ai un petit iseki KS280 avec une barre de coupe mais parfois
ou je passe l'herbe n'a pas coupée par endroit.
bonne journée

Bonjour
l'affutage est important mais les réglages aussi !
pour affuter j'ai la chance d'avoir une petite affûteuse électrique avec la meule en triangle.
A+
JP

Hello à tous

@ J.P. Merci pour tes compliments. C'est vrai que le labour est aussi un exercice difficile avec tous ses réglages qui entrent en jeu. Mais faucher par 30° avec le moteur du 1900 sous le nez, c'est tuant. C'est pour cela que j'utilise maintenant le 2800 qui est plus léger et plus maniable et qui ne fume pas (avantage du 4 temps)

@ Marcellin J'ai une bonne vieille meule en grès que l'on tourne à la manivelle mais personne ne veut m'aider dans cet "épreuve" donc j'affute avec une petite meuleuse en faisant attention. C'est une habitude facile à prendre.

@ Guillaume Le colza est beau, pas uniforme sur les 24 ha de la pièce mais il a bien levé à l'automne. Il n'est encore pas dans la benne car un orage de grêle autour du XIV juillet redistribuerait les cartes. J'espère que ça marche pour toi en ce moment.

Cordiales salutations à tous
Charriers

pour ta barre de coupe ,le plus important ce sont les petites contre plaques (rivetés sur les doigts ) qui retiennent le foin
et oui chiante a changer mais tellement importantes pour assurer une coupe franche par les sections
elles évitent un glissement de la tiges et ainsi ne pas avoir une coupe en dents de scie
bonne soirée
j-f

Salut les potos !

JFK, qu'appelles-tu contreplaques ???
D'avance merci !
Ciao !
Nono

regardes un doigt de faucheuse nono
sur le doigt sous la lame il y'a des cran ,bien souvent c'est lisses mais on aperçoit des cran qui furent jadis neuf et
qui retenait le foin . si pas compris je ferai une toff de la pièce

Salut JFK !

Merci, j'ai compris de quoi tu parlais !!! Eureka !!!
Ciao
Nono

Bonjour

le plus important c'est le réglage des jeux....
si la lame ne plaque pas sur les doigts , ce n'est plus de la coupe de foin mais du pliage !!!!!!

a+
JP

Salut les potos !

En revanche, sur mes diverses faucheuses, y'a aussi le problème de la rectitude : c'est souvent tordu, et surtout l'usure de la barre de coupe elle-même : ça brandouille de partout. C'est un gros boulot de tout dériveter, changer et aligner ! Je m'y prépare !!!

Ciao !
Nono

Courage Nono !
c'est beaucoup de boulot, c'est vrai, mais le résultat en dépend !
un peu comme l'affûtage de la chaîne de la tronçonneuse et l'état de son guide

pour régler la hauteur des doigts, ne pas les démonter de la barre.
Il faut un bon marteau un peu lourd et en user à bon escient.
certains doigts ont besoin de baisser vers le bas, d'autres vers le haut .Attention quand même à ne pas les casser
(on n'est pas des bourrins ! on sent la mécanique)
autre chose il faut régler ensuite les plaques qui appuient sur la lame pour la tenir le plus proche possible des doigts
sans la limiter dans ses déplacements
(dans la plupart des cas , ces plaques se règlent en ajoutant ou enlevant des calles d'épaisseur ...mais sur d'autres, elles comportent une 3ème vis qui est située ver l'arrière et qui est une vis de réglage...plus pratique que les calles !)

Dernier détail , ne pas oublier de régler le jeu à l'entraineur de lame
(qui doit être minime pour que le déplacement de la lame soit maximal)

j'ai rien oublié ....?

a+
JP

Bonjour,
Pour le pratiquer je peux confirmer que c'est un exercice plus difficile que le labour, minutie, précision dans les réglages et l'affutage et savoir faire sont exigés, bien vu ! ce que savaient faire nos anciens car ils n'avaient pas le choix, très souvent par manque d'argent.
Cordialement
Christian

Salut les potos !

Merci JP, merci Christian !

JP, je connais les deux systèmes pour régler les jeux : l'idéal, c'est d'avoir une précision égale à celle des ciseaux de couturière : contact parfait, pas de jeu, super glisse...Je vais y gamberger !!!

Christian, tu es sollicité pour un topic "affûtage des faucheuses" !

Ciao
Nono