Bonjour à tous.
Dans le contexte de la pandémie, lorsqu’une allocution présidentielle est annoncée, cela signifie immanquablement des restrictions imminentes concernant nos déplacements.
Donc, comme à l’automne dernier, il y a urgence à profiter d’un des derniers jours de liberté afin de faire une randonnée en montagne.
Comme la dernière fois, départ à la première heure en direction de la vallée du Biros dans le Couserans. De la même façon, passage par St Girons, Castillon-en-Couserans, les Bordes-sur-Lez et Bonac puis arrivée à Sentein où nous nous arrêtons.
Le monument caractéristique du village est l’église Notre-Dame : c’est une église fortifiée d’époque romane.
Le circuit prévu fait le tour du Mail des Morères. Une estimation grossière des difficultés nous indique une durée de marche de 5 heures pour un dénivelé de 900 m environ.
Première étape, rejoindre la village d’Antras. Cette localité est idéalement placée en balcon à 920 m d’altitude, face à la chaîne : elle offre donc aux habitants un paysage magnifique.
Une fois le village dépassé, le paysage lointain se découvre. Malheureusement, le ciel est légèrement brumeux et limite la netteté des photos.
Nous sommes juste dans l’axe de la fin de la vallée du Biros avec, juste en face de nous le col d’Urets, à gauche la Mail de Bulard (2750 m) et à droite le pic de Maubermé (2880 m) ainsi que le pic de Tartereau (2639 m).
Un (gros) zoom sur la Mail de Bulard avec sa vertigineuse face est où était située la mine « mangeuse d’hommes » à 2500 m d’altitude.
Pour plus de précisions sur l’histoire des mines du Biros, vous pouvez parcourir ce sujet :
https://mototracteurs.forumactif.com/t56939-la-mine-de-fourcail-une-affaire-douteuselEn continuant notre progression, nous rencontrons un petit troupeau de vaches : elles ne sont pas en estive mais vivent ici toute l’année en passant la nuit dans des petites étables. En fait, ce coin de montagne est très vivant et des familles habitent dans des lieux particulièrement isolés, éloignés au dessus du village et desservis par aucune route ou piste.
Celle-ci est une vache de race locale particulièrement esthétique avec ses cornes en lyre et la couleur de sa robe rappelant celle de la châtaigne : c’est la « Casta » ou « Aure-et-Saint-Girons ».
A force de monter, nous arrivons au col de la Croix.
Juste en face, le col de Nédé et le pic de la Calabasse en arrière-plan.
Le sentier vire à droite et continue sa montée : la même vue que la précédente juste d’un peu plus haut.
A partir d’ici, nous entrons dans la forêt.
Cette cathédrale rocheuse est le Mail de Laroque et le sentier monte jusqu’au collet situé à ses pieds.
Derrière ce petit col, le sentier descend légèrement, file à plat à flanc de montagne et débouche au bas de l’estive du col des Morères.
Il y a peu, le sentier montait vers le col en décrivant de larges lacets. Aujourd’hui, nous nous trouvons face à une piste toute neuve : elle est rectiligne et file droit dans la pente en direction de la cabane de Coulédoux, juste en dessous du col. C’est plus court, plus direct, mais plus pénible...
Cet aménagement a été fait pour que le berger puisse se rejoindre plus facilement le lieu de son « job d’été ».
Encore un petit effort et nous sommes au col.
La vue vers l’arrière.
A l’avant, nous découvrons la combe où il faudra descendre : au loin, dans la brume, le cap de Bouirex et le col de la Core.
Mais avant, nous partons en aller-retour vers la droite en direction du pic du Mail des Morères en espérant avoir une belle vue sur la vallée et la chaîne frontière. Malheureusement, la brume est présente et gâche le paysage.
La vallée de l’Isard et de l’Araing (dont on aperçoit le trait du barrage un peu au dessus de la limite de la neige) avec le pic de Crabère au fond.
Au premier plan à gauche, on voit parfaitement le Tuc de la Core de Léat, ce qui nous ramène à la veille du confinement II...
Un peu plus à gauche, l’extrémité de la vallée du Biros dominée par la Mail de Bulard et le pic de Maubermé.
Sous nos pieds, les villages d’Antras et de Sentein.
Derrière nous, le col des Morères d’où nous venons.
Le pic vu du col : aucune difficulté pour y monter...
Pour finir la boucle, il suffit de suivre le sentier qui descend vers l’est et rejoint le fond de la combe. La vue du col depuis la combe.
Nous passons tout à côté de la cabane des Morères.
Le sentier continue sa descente à travers forêt, estives et champs de fougères. Il bascule ensuite sur le versant sud du massif et rejoint l’itinéraire de montée.
Encore une descente raide et caillouteuse et nous entrons dans Antras. Nous croisons là deux hommes qui montent vers les habitations d’altitude avec leurs chevaux et/ou mules chargées de divers matériaux. C’est ainsi que se font les livraisons en ces lieux reculés !
Encore un peu de route et nous sommes tout près de Sentein.
Finalement, la boucle est effectuée en 5 heures pile-poil.
Malheureusement, il va falloir attendre la fin du confinement avant de pouvoir revenir dans le Couserans...
A bientôt.