CARRIERE GUYOT

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quelques photos de l'usine Carriére Guyot surement sur son premier site rue antoine marty a carcassonne

Bonjour Hugues.

Pour illustrer ce sujet, voici le tout dernier article du forum de Hubert du Couserans (alias William Deering) consacré au machinisme agricole ancien :

http://tracpaco-wd.over-blog.com/

A bientôt.

bonjour hugues,

belles photos ! merci de nous en faire profiter !

si des fois tu vois des caracteristiques de ces charrues ou autres infos on est preneur ! il y a si peu sur l'histoire de cette marque...

j'ai un toute petite JC0 ou JC1 dont je ne sais strictement rien ! aucune existance dans les archives.

comme dit dans l'article (lien de michel), c'est du lourd ! j'en ai restauré quelques unes et chaque piece est vraiment balaise !

a+, marc

pas d'infos sur les charrues mais un article paru sur la dépeche

La reconstitution du vignoble qui suivit la crise phylloxérique exigea des labours profonds, permettant de retourner la terre sur 60 à 70 centimètres, pour arracher les ceps infectés et les remplacer par des variétés plus résistantes au fameux insecte. Un forgeron de La Redorte, M. Guyot, se lança dans la fabrication de charrues défonceuses et rencontra assez de succès pour s'établir rue Antoine-Marty en 1902. Sa fille ayant épousé un ingénieur des Arts et Métiers dénommé Joseph Carrière, l'entreprise passa peu après au stade industriel sous l'appellation Carrière-Guyot

La société fabriquait également des charrues ordinaires, mais ses charrues défonceuses réclamaient une force de traction de 5 à 6 tonnes. En l'absence de tracteur, M. Guyot fit actionner ses charrues à l'aide de « treuils à manège » mus par des chevaux tournant en rond, puis avec des treuils à vapeur eux-mêmes mis en marche grâce à des locomobiles et à des locomotives routières, l'ensemble permettant une démultiplication efficace. La firme mit également au point la charrue-bascule qui, en utilisant l'un ou l'autre de ses deux socs, évitait d'effectuer le retour à vide, ce qui lui assura un grand succès dans tous les pays viticoles.

Sur le fonctionnement de l'usine au début du XXe siècle, nous avons le précieux témoignage d'un ouvrier résidant à Montlegun qui, après avoir obtenu le certificat d'études, entre en apprentissage chez un serrurier où, pendant quatre ans, il effectue dix heures de travail par jour sans toucher de salaire. Ensuite, « Étant demi-ouvrier, je fus embauché aux établissements Carrière-Guyot le 17 août 1913 comme ajusteur-mécanicien. Ce grand atelier était spécialisé pour la fabrication de grosses charrues, de treuils à câble ; nous étions 80 ouvriers, deux grosses forges avec marteau-pilon, six tours mécaniques. La première semaine, je fus payé cinq francs par jour. Il y avait de grands palans à main et électriques pour le transport des grosses pièces. Je continuais à faire le chemin matin et soir, toujours à pied, et à midi, au coup de sirène à vapeur, car l'usine marchait avec une machine à vapeur qui actionnait toutes les transmissions par un jeu de courroies, je faisais chauffer mon dîner dans un petit four, fait exprès près de la forge centrale ».

Les conséquences de la Grande Guerre
Cependant, la Première Guerre mondiale se profile à l'horizon et va perturber le fonctionnement de l'usine et la vie de son personnel, comme le montrent les souvenirs de notre témoin : « A ce moment (au début de 1914), on construisait un treuil pour les charrues à défoncer, actionné par un gros moteur électrique de 100 chevaux environ pour M. Camon à l'étang de Marseillette, une grande propriété où tout était électrique… Ce moteur actionnait un grand tambour de fonte sur lequel s'enroulait et se déroulait un gros câble d'acier qui tirait une charrue à défoncer. On ne put terminer ce joli travail car c'était en juillet 1914. Le samedi soir, à tour de rôle, on nous paya la semaine en louis d'or de 20 francs, et ce fut les derniers que je vis : c'était le 31 juillet 1914 ».

La majeure partie du personnel fut également mobilisé, ce qui entraîna la fermeture de l'usine. Mais celle-ci rouvrit ses portes dès janvier 1915 sous la direction de M. Carrière, rappelé des armées pour livrer au ministère de la Guerre des obus de 75, des machines pour sertir les balles, des pièces de canons de 120 et de 135. Transformée donc en usine d'armement, Carrière-Guyot eut une activité intense pendant les hostilités, grâce au personnel qualifié qui lui avait été affecté.

Après la guerre, elle reprit ses fabrications habituelles, et en 1944, M. Carrière laissa à son tour la société à ses deux gendres, également ingénieurs, MM. Dudognon et Romersa, qui, en 1956, la déménagèrent dans la zone industrielle. Cinq ans plus tard, était réalisée la fusion avec la société Huard-U.C.F de Châteaubriant ; en 1973 sur le site travaillaient 200 personnes produisant 21 500 charrues par an.

En 1983, une crise dans le machinisme agricole amena Huard à licencier le tiers de ses 1 400 salariés, soit le quart de l'effectif carcassonnais. Rebaptisée Majar, l'usine fut reprise par deux anciens cadres et une quinzaine de salariés seulement. Actuellement ; elle produit du matériel pour microtracteurs et pour arrosage avec 45 employés et elle a pris le contrôle de la société Rumeau de Belvèze, spécialisée dans la benne à vendange

Ce bref historique montre le chemin parcouru à partir de la rue Antoine-Marty et les diverses adaptations rendues nécessaires par les évolutions techniques et économiques.

merci hugues !

cet article est bien ecrit et concis ! c'est clair, et truffé d'infos ! bravo a l'auteur !

merci, marc

Bonsoir

A notre assoc, on a la JC 5 ,c'est un "petit "modèle, on l'a déjà essayé avec plusieurs tracteurs.....un Percheron , mon FCD et aussi avec un PP 6....si si avec la roue de treuillage....il l'emmenait les doigts dans le nez..!

C'est vraiment agréable a utiliser ces charrues....facile a régler et ça fait un labour impeccable

Cdlt Gaby

bonjour
Moi qui croyais que MAJAR était un fabricant espagnol....!

salut a tous,

dans les dénominations de charrues, il faut différentier les charrues de labour des charrues de defonçage, ces dernieres ont logiquement un D a la fin et ne commenceraient qu'au modèle 11 ou peut être 9?
j'ai quelques caractéristiques trouvées dans un annuaire agricole de 1947, mais je n'ai que les JC3 /5 /7 /9 /11 / 11D / 21D / 31D et les bi-socs JC3s2 et JC5s2

gaby, ta JC5 doit faire déjà un bon 3m/3.50m de long et prendre environ 30cm de large pour 25cm de profondeur. ça devait occuper le treuil du pp6 !

a+, marc

Bonjour
C'est plein d'infos super intéressantes qui font le lien avec des marques du pays Cathare.
En plus,ça parle de lieux que je connais et auxquels je suis attaché.
C'est touchant.
Cordialement.
Robert

chenillard77 a écrit:

salut a tous,

dans les dénominations de charrues, il faut différentier les charrues de labour des charrues de defonçage, ces dernieres ont logiquement un D a la fin et ne commenceraient qu'au modèle 11 ou peut être 9?
j'ai quelques caractéristiques trouvées dans un annuaire agricole de 1947, mais je n'ai que les JC3 /5 /7 /9 /11 / 11D / 21D / 31D et les bi-socs JC3s2 et JC5s2

gaby, ta JC5 doit faire déjà un bon 3m/3.50m de long et prendre environ 30cm de large pour 25cm de profondeur. ça devait occuper le treuil du pp6 !

a+, marc

Bonjour

Marc ,quand je dis roue de treuil, ce nest pas un treuil c'est un accessoire de chez Staub qu'ils appellaient ainsi....c'est une roue fonte qui se fixe avec les 2 axes a la place des outils et qui possède un crochet pour la traction....le pp6 la tirait sans treuillage

Cdlt Gaby

salut gaby,

oui je vois celle que tu as, j'avais un doute mais je me doutais pas que tu avais reussi avec ça ! chez staub c'est une roue de hersage, en fait elle servait a utiliser les vieux outils a boeufs !

et bien ton pp6 doit etre bien lesté, ou la terre tres meuble ! car vu ce que ça prends, moi a viarmes (95) je la tirais avec un lunic !

voici une doc donnant pas mal de caracteristiques et ce qui est recommandé comme puissance :



a+, marc

tant que j'y suis voici le reste de la doc issue d'un annuaire agricole:

Oui je vois qu'ils la donnait pour  20 25 cvs a roues ....... il faut dire que c'était dans du terrain peu tirant ,dans ces coins un 60 cv en 2 roues motrices emmenait tranquillement une bonne trisoc ....

Je dois avoir des photos...mais où ?

Cdlt Gaby