Moteur de fortification : le Fétu-Defize de Loncin.

Bonjour à tous,

En m'interdisant de faire de l'ombre à la belle idée d’Édouard , permettez-moi de revenir à ce moteur en dissociant
ce nouveau sujet de celui de la machine à vapeur dont on a déjà abondamment débattu.
Ce moteur, dont la marque nous est toujours inconnue (Otto, Fétu Defize, Deutz ?) servait à actionner la pompe du puits du fort de Loncin qui se trouvait dans l'épicentre de l'explosion du 15/08/1914.
Certaines des photos qui suivent sont déjà connues.
1. Le moteur parmi les décombres :

3. Le régulateur de vitesse :

4. La culasse et la chapelle d'admission :

5. La bielle qui s'est décalée de l'axe du piston lors des manœuvres de manutention :

6. Vue du côté vilebrequin :

7. L'équipe du jour au travail.
Le moteur a été dégagé à la pioche et à la pelle pour être ensuite glissé sur un transpalette :

8. Le moteur ( dont nous avons largement sous-estimé la masse ) est prêt à quitter le massif central pour redescendre jusqu'au coffre de tête :

9. Après le franchissement de la centaine de mètres qui séparent le massif central du coffre de tête,
le moteur est enfin arrivé au bas de l'escalier qui mène à ce dernier.
Cet obstacle devra être obligatoirement franchi pour permettre au moteur de revenir à la surface.
Cela est une autre histoire et nous n'avons pas fini de souffrir ( et de rigoler ) !  
Cordialement,
PN425

Bonjour Paul-André

Un nouveau challenge de taille pour toi: refaire fonctionner ce bel ancêtre! Il n'y a que toi pour pouvoir relever un tel défi.

Amicalement

Bonjour à tous.

Oui, un beau challenge !

Mais là, il y a déjà un premier obstacle : comment franchir cet escalier ?
Peut-être à l'aide d'un plan incliné équipé d'un funiculaire ?
Si jamais, il y a un tambour qui ne sert plus à rien par chez nous, dans les Pyrénées...



A bientôt et bon courage pour la suite.

Bonjour J.R.,
Bonjour Michel,

La réparation de ce moteur est impossible.
Trop de pièces importantes telles que le socle, le volant, le vilebrequin, et l'arbre de la distribution sont détruites.
La préservation se résumera par un sablage et mise en peinture afin de rendre le moteur présentable en un lieu accessible au public où tous les morceaux seront rassemblés.
Merci pour vos encouragements et surtout pour le prêt du tambour pyrénéen.
Malheureusement, l'étroitesse de la porte d'accès au coffre de tête nous oblige à décliner cette généreuse proposition.
La montée de l'escalier reste problématique et en attente de solution.

A suivre.

Cordialement,

PN425

bonjour
faite le glice sur une tole fer sur fer sa va bien avec l aide d un treuil
bon courage a toute l equipe
felicitation

Bonsoir à tous

Au contraire PA, cela permet d’agrémenter le sujet !
Il faut vraiment qu'un jour je me fasse les Forts Belges qui sont d'architecture complètement différents des nôtres et intéressantes !

Pour le remonter, même idée que précédent, un treuil en haut et planche ou tôle dans les escaliers !
Les escaliers sont ceux d'amener du coffre de contrescarpes qui passe sous les fossés ?
Dans ce cas, une bonne hauteur à remonter ... ils sont plus sympa à descendre qu'a remonter ...

Un exemple d'escalier d'accès à un coffre de contrescarpe, le copain est à la moitié de l'escalier, la meme hauteur derriere ...


A bientot

Bonjour à tous,

Il est évident qu'avant tout effort important, tel le franchissement de l'escalier, une cure d’amaigrissement s’impose et cela est aussi vrai pour notre moteur.
Afin de dégager les écrous en bronze qui fixent la culasse, la dépose du plateau de l’igniteur facilitera les choses.
Cette opération est loin d'être simple vu la corrosion qui affecte tous les composants.
Jean-Claude avec sa clé à molette et son burin se déchaine :


Le plateau d'allumage est déposé :

Grace à l'aide du vérin à bec, la culasse poussée a pu être démontée sans efforts, Marc marque le coup :

Culasse, igniteur et morceaux du socle avant et arrière :

L'igniteur basse tension se demande toujours ce qu'il vient de lui arriver :

Fort de l'expérience de ce jour, je pense que le cylindre devrait se séparer du bloc moteur sans trop de problème et les pièces détachées pouvoir gravir l'escalier portées à la main.
N'ayant pas eu de réponse des spécialistes quant à l'origine de cet antique moteur, il est probable qu'il s'agisse d'un moteur OTTO, soit vendu comme tel ou construit sous licence par FETU-DEFIZE. Les voleurs de métaux ont emporté la plaque constructeur en bronze et le mystère restera complet.
A suivre et à la semaine prochaine.
Amicalement,
PN425

Bonjour,

Afin de réparer un petit oubli, voici à quoi devait ressembler notre moteur :

Si quelqu'un possède un volant disponible, pouvant-être replacé sur notre moteur, il serait envisageable de reconstruire le vilebrequin.

Cordialement,

PN425

Le premier pas vers un nouveau défi ?

bonjour

salut a tous les belges.
cette année nous ne nous verrons pas, triste période.

j'ai des volants de japy 5 ch.
il te faut quel diamètre??
tu veux des 6 rais ou pas??

bonne chance pour la reconstruction.

jean

Bonjour Jean,
Bonjour à tous las autres,

Monsieur le Professeur, merci beaucoup pour ton aimable proposition !
Il nous faudra encore rassembler les morceaux de jante afin d’avoir une idée exacte du diamètre du volant.
En attendant, nous sommes évidemment preneur et discuterons, avec toi, des modalités en M.P.
la journée d'aujourd'hui a été couronnée de succès, tous les retraités étaient en relative bonne forme.
Une fois de plus, le vérin compact de 5 tonnes a fait des prodiges pour la désolidarisation du cylindre :

Les éléments les plus légers sont revenu à la lumière du jour après plus d'un siècle d'obscurité :

Ce moteur, de masse non négligeable, ne produisait en fait pas plus que 2 CV :

La méthode de montée retenue a été celle de faire glisser la semelle du moteur sur les arrêtes des marches en pierre bleue.
Des morceaux de tôle et des planchettes de bois ont protégé ces dernières et aidé à la manœuvre :


Voici l'équipe en charge de l'action sur le tire fort.
Surtout, il ne faut pas se fier à leur air angélique, car ce sont de vrais barbouzes :

En route vers l’entreprise de sablage :

A suivre et à bientôt.
Cordialement,
PN425

Incroyable cette aventure ! quel défi !

Stef45 ts

Félicitations pour la reprise réussie! Je suis curieux de savoir comment cela se passe avec la restauration. Bonne chance avec ça! 

 Cordialement
                          Daniel

Bon dimanche à tous,

Merci Steph,
Merci Daniel,

L'inscription 2 CHEV (pour deux chevaux en français), sur un morceau du socle, peut confirmer l’hypothèse qu'il s'agit bien
d'un rarissime moteur Fétu-Defize.
Si cela est le cas, quel dommage qu'il nous soit livré dans cet état :

De retour du sablage, d'autres détails devraient apparaitre.

Cordialement,

PN425

Bonjour Paul André

On suit tous avec le plus grand intérêt votre nouveau défi. A part le bicylindre de Marcel et le modèle Otto de Kees :




Connais-tu d'autres Fétu Defize ? Existe-t-il un modèle comme le votre de rescapé ?

Après le sablage, extraction du piston ? soudure des morceaux ? redressage de la bielle ?

Bon courage pour la suite, nous suivons tous cela de près.
Bonne fin d'été.

François

Bonjour François,

Je te remercie, ainsi que tous les autres, pour l’intérêt porté à nos divagations mécaniques souterraines.
Mis à part les spécimens repris sur les différents forums, je ne connais aucun autre moteur F-D.
Quant à notre exemplaire, il est prévu dès son retour du sablage de :
Extraire le piston
Redresser la bielle
Surfacer le cylindre
Redresser ou reconstruire le vilebrequin
Reconstruire les paliers de ce dernier
Pour le reste, le palier de distribution côté culasse a été arraché. Il en est de même pour la chapelle d'échappement.
De plus, il nous manque pas mal de morceaux...
Moteur fixe m'apporte de l'aide pour rapatrier un volant découvert en France et nous l'en remercions vivement.
Voici une photo, qui pourrait s'appeler "le repos des guerriers", avec à l'avant plan le bloc moteur à peu près intact :

Bonne semaine à tous.
Cordialement,
PN425

Bonjour Paul-André.

Ben moi, l'expression "Le repos du guerrier" m'inspirerait plutôt une photo comme celle-ci.



Bizarre, non ?

Sinon, encore bravo pour vos exploits physiques...

A bientôt.

Bonsoir Michel et Tout Le Monde,

Je ne suis pas persuadé que les "guerriers" qui ont eu aventure avec B.B. aient eu vraiment le temps de se reposer...
Mais cela est une autre histoire dans laquelle je ne veux m'aventurer.
Avec patience et pas mal de temps, je suis arrivé à démonter le plateau de l'allumage.
Le doigt de contact et son axe sont en bon état. La porcelaine de l'inflammateur a disparu.
Je suis à la recherche de photos montrant cet isolateur, avec son raccordement électrique, sur un moteur similaire.
D’autre part, si quelqu'un a la possibilité de me céder un isolateur cylindrique en porcelaine de 30 mm de diamètre, 30 mm de longueur
et percé à 6-8 mm, je suis preneur.
1. Le doigt de contact, l'inflammateur et le plateau support :

2. Ensemble monté :

A mercredi si tout va bien.
Cordialement,
PN425

bonjour
aujourd'hui petite promenade dans le Morvan pas loin d’Autun.
un site industriel depuis le début du 19ème.

pas loin du Creusot.

La mine des Télots exploitait du schiste bitumineux d'âge autunien à Saint-Forgeot à la limite de la ville d'Autun en Saône-et-Loire dans l'Est de la France.

L'extraction du schiste dans le secteur commence en 1824 à Igornay. De l'huile de schiste est produite dès 1837 pour l'éclairage public et les installations sont améliorées en permanence pour diversifier la production. La concession des Télots est accordée en 1865. La raffinerie complète l'usine de distillation du pétrole en 1936 et emploie plusieurs centaines d'ouvriers qui produisent du carburant pour automobile. Sous l'Occupation, ce site est stratégique pour l'armée allemande qui le surveille et des actes de sabotages mineurs sont menés par la résistance locale et les alliés (notamment les raids Scullion). En représailles les miliciens exécutent cinq ouvriers.

À la fermeture en 1957, le site est démantelé et partiellement démoli. Des vestiges des installations (ruines) et deux grands terrils marquant le paysage subsistent au début du XXIe siècle, envahi par une végétation particulière étudiée pour sa biodiversité.



les terril existent toujours.

j'ai été chercher pour ce beau moteur un volant.



Mais j'ai aussi trouvé un petit portable groupe de l'armée.
Il servait pour la radio et il était portable comme un sac à dos.




Comme il y avait aussi un
 6 cylindres de Citroën T45 j'en ai profité pour l'acheter aussi. Il est identique a celui de la traction 15/6
j'irai le cherche plus tard.


Bonne soirée.

Bonjour,

Grand merci à Moteur Fixe pour cette action efficace et rondement menée !
Merci également pour le côté documentaire et anecdotique qu'il a développé sur une région de FRANCE qui m'est totalement inconnue.
Pour les esprits pointus, je vous prie de me pardonner, le volant du moteur en cours de restauration aura 5 rais au lieu de 6...

A demain,

Cordialement,

PN425

Bonjour PROGRES N425
Si tu n"as pas trouver l'isolateur en porcelaine,je dois avoir ce qu'il te faut.
A+
Gilles

Bonjour gilles,

Je te remercie pour ta proposition.
Idéalement,ce que je recherche devrait être un barreau de 30 mm de diamètre, percé à 8 mm et long de 30 mm.
Cet isolateur, si mon analyse est bonne, doit résister à la force de compression des joints en mica qui sont dans la chambre de combustion.
Comme solution d'attente, j'ai travaillé à la meule carbure un ancien isolateur électrique domestique, pour réduire son diamètre.

L'aspect visuel est bon mais cette solution ne tiendra jamais le couple de serrage visant à assurer l'étanchéité.
Mon problème récurrent est que je désire tout restaurer en l'état alors qu'il est impossible que ce moteur retourne un jour.
Je te remercie de m'envoyer une photo de ce que tu proposes.

Cordialement,

PN425

Bonsoir,

Nos prestations de ce jour se sont limitées à retrouver un maximum de morceaux du moteur et ensuite porter ceux-ci à l'entreprise de sablage.
Par la même occasion, j'ai enlevé ce qui avait été déposé la semaine dernière.
1. La culasse avec le plateau d'allumage posé et sa belle grosse magnéto.
Il ne reste pas grand chose de la tige de commande de l'allumage :

2. La chapelle d'admission pulvérisée :

3. Le cylindre avec son piston et sa bielle pliée :

4. Le bloc malheureusement fissuré :

5. La magnéto côté sortie électrique :

6. La magnéto détail, la corrosion a eu raison des aimants inducteurs :

Le puzzle sera complet quand j'aurai récupéré les vestiges du régulateur de vitesse, l'arbre à cames, le vilebrequin
et le morceau manquant de la culasse.
Pas sur qu'il tournera la semaine prochaine...
Cordialement,
PN425

Bonjour,je vous salue bien depuis le var
Bravo pour ce sauvetage est ce bien raisonnable à vos(nos) ages?
Je suis sur qu'il va tourner ...je vous fais confiance...
Rien n'est impossible à Dieu
Blague à part,avec vos connaissances , votre savoir faire et la passion qui nous anime tous...
ce moteur va revivre,c'est sur,le défi est lançé,votre ténacité paiera
Ceci dit,moteur fixe,le moteur des Citroen t 45 n'est pas le 6 cylindres des Traction 15-6...
Il est plus gros ...
Bon courage,bonne journée et...santé aussi ...

bonjour à tous.

merci Daniel
je me doutais un peu qu'il soit plus gros.
le camion est lourd.
tant mieux ça sera un beau moteur pas courant.

mème si c'est pas un moteur fixe je mettrai des photos quand il sera chez moi.
pour l'instant la casseur ne veut pas sortir le chalumeau, l’environnement est trop sec.


pour le moteur du fort, je pense qu'il serai intéressant d'essayer de le sauver.
beaucoup de boulot et de recherche pour le reconstruire.

bonne journée à tous