Bonjour à tous.
En recherchant des itinéraires de montagne sur le net, nous sommes tombés par hasard sur un article de presse relatant l’inauguration récente (octobre 2019) du sentier de la mine à Rabat-les-Trois-Seigneurs, localité proche de Tarascon-sur-Ariège.
Des recherches sur ces anciennes mines de fer ont donné de rares résultats et les renseignements obtenus sont donc assez maigres.
Seulement ceci :
Mine de Rabat [Mine de la Garrigue]
L'ancienne mine de fer de Rabat n'est plus très connue de nos jours. Ce gisement de fer qui était le plus important de la vallée de la Courbière fut travaillé pendant des siècles par les anciens, mais son exploitation industrielle ne dura qu'une petite vingtaine d'années (1902-1920) après 70 ans de tentatives peu fructueuses.
Elle se composait du groupe A, situé vers les hauteurs sur l'ancien chemin de Génat ; et du groupe B, plus exploité et étendu le long de l'actuelle limite de la commune avec Banat, depuis le quartier Tillary et jusqu'au-delà de la piste forestière.
Les deux groupes étaient reliés par un chemin de service qui existe toujours aujourd'hui. Cependant ce qui reste du groupe A et des modifications du terrain aux alentours sont à peine perceptibles parmi la végétation et les éboulements. Le groupe B par contre affiche toujours quelques vestiges en pierre tels que le sommet du téléphérique dans un talus de la piste forestière, les deux stations intermédiaires, des restes de petites bâtisses ; mais également ici et là des rails, le câble du téléphérique, des morceaux de wagonnets.
Le minerai extrait était acheminé jusqu'aux stations du téléphérique par des wagonnets et de là descendait dans des bennes suspendues au câble jusqu'aux environs de Campagne, entre Rabat et Surba, près du chemin de Pradière.Cette mine est située dans le Bois de la Garrigue, sur le versant nord du sommet de Vente Farine.
Cependant, et ceci est surprenant, elle ne figure pas sur les cartes IGN.
Cette mine est donc fermée depuis exactement 100 ans. C’est probablement à l’occasion de ce centenaire que la municipalité a décidé de permettre la découverte de ce site avec l’aide de bénévoles qui ont effectué les travaux de remise en état du sentier.
La météo du jour étant trop incertaine pour aller en assez haute montagne, nous décidons de découvrir les vestiges de cette mine.
Comme indiqué, nous démarrons du bas du village, au pont enjambant le ruisseau de la Courbière.
Le panneau signalant le départ du sentier n’est pas là. Bizarre...
Après quelques hésitations, et grâce à un trait jaune sur un arbre, nous repérons le discret démarrage de l’itinéraire. Rapidement, le sentier s’élargit : nous sommes sur la bonne voie.
Derrière nous, dominant le village, le site d’escalade de la Roche Ronde.
Plus haut, nous trouvons le panneau attendu.
Une tempête de décembre 2019 et les fortes pluies récentes ont rendu le sentier assez désagréable : boue abondante et arbre couchés.
Plus haut, cela s’arrange et nous arrivons au niveau de la première station du téléphérique.
Il s’agit d’une énorme double trémie bâtie en pierres et destinée alimenter les bennes du téléphérique.
Sur le sol, des vestiges rouillés dont certains sont difficilement identifiables.
Le sentier continue de s’élever. Par endroits, il nous semble reconnaître une voie de roulage, les restes d’un plan incliné, mais finalement peu de choses.
Plus haut, nous rejoignons la 2ème station. Elle est dans le même état que la première.
En continuant, nous récupérons le chemin de débardage. Celui-ci rejoint la piste forestière de la Garrigue et c’est la fin du circuit découverte.
Afin d’allonger quelque peu notre boucle, nous suivons de suivre la route forestière vers l’est, en direction des galeries les plus hautes du groupe B.
Mais nous n’en verrons aucune, pas plus que les restes du sommet du téléphérique.
Nous arrivons seulement à repérer le départ du chemin de service de la mine : il est difficilement accessible car totalement envahi par la végétation.
Après environ 400 m, nous arrivons au lacet de la piste et nous partons plein ouest, en directions des galeries du groupe A.
Juste au dessus, le sommet de Vente Farine.
Plus loin, il nous semble voir sur la gauche de la piste les restes d’une galerie éboulée : nous sommes au niveau du groupe A. Les autres vestiges, à droite et sous la piste, sont totalement invisibles.
Ce sera tout pour le site minier...
Plus haut, une trouée dans la forêt permet de découvrir le paysage lointain : le site d’escalade du Calamès.
Passé le col de Montahut, la vue s’ouvre sur le col de Lastris et le Roc de Querquéou pris dans les nuages.
Un peu avant l’embranchement du col de Lastris, nous prenons à droite le sentier qui plonge vers Gourbit.
A la sortie du village, un sentier ramène directement à Rabat.
Roche Ronde à gauche et Calamès à droite.
En conclusion, on pourrait dire que la mise en valeur du site est inachevée.
Il paraîtrait que l’accès au sentier soit encore confidentiel à cause d’une « législation pointilleuse ».
Par ailleurs, il manquerait des panneaux explicatifs permettant de mieux comprendre l’organisation de la mine et de ne pas passer à côté de vestiges difficilement visibles pour les profanes.
Mais il semblerait que tout ceci soit à l’étude...
A bientôt.