Bonjour à tous.
Aujourd’hui, retour dans la vallée du Lys, au sud de Bagnères-de-Luchon.
Notre idée est de monter au refuge du Maupas puis de redescendre dans la vallée en faisant le tour du grand et austère cirque des Crabioules.
Sur la carte, cela paraît facile. Sur le terrain ?
Les (pas saintes) écritures nous ont signalé quelques passages un peu aériens...
La montée est donc identique à celle de la « tournée des lacs ».
Il faut d’abord rejoindre la station de pompage : l’hélicoptère est toujours là et les lacets qui remontent la conduite toujours aussi indigestes.
Des ouvriers s’affairent sur les pylônes du blondin.
De la station, on voit que la plaine est sous les nuages.
Normalement, c’est ici qu’il faudrait prendre le sentier qui parcourt le cirque. Malheureusement, un éboulement rend le passage très dangereux et il est préférable de monter au refuge du Maupas pour ensuite récupérer ledit sentier au-delà de l’éboulement.
A la bifurcation du Lac Bleu, nous prenons donc à droite vers le refuge.
Quelques lacets de plus, un passage sous la conduite et le refuge est en vue.
Au dessus, les installations EDF : sortie du tunnel du Portillon et chambre des vannes.
Vers le haut, le Pic de Maupas (3109 m).
Nous nous avançons vers un promontoire et le cirque s’étale à nos pieds
La saignée est la partie amont de la conduite qui capte les eaux du secteur pour les amener à la station du pompage.
Ces installations correspondent à la partie entourée sur le schéma du système hydro-électrique du Portillon.
Le tour du cirque sera fini lorsque nous aurons rejoint la cabane de Sarnès.
La 1ère difficulté consiste à récupérer le sentier. Les gardiens du refuge ont parfaitement matérialisé l’endroit où débouche la cheminée.
C’est parti !
La vue se dégage sur le cirque.
Le sentier « horizontal » se voit bien maintenant.
Voilà, nous y sommes. Au-delà du panneau, c’est la partie du sentier qui est fortement déconseillée.
Il nous faut maintenant cheminer sur ce sentier pour le moment pas trop difficile.
Nous sommes en fait à proximité de la conduite de collecte de l’eau : elle est parsemée d’une quinzaine de captages tous numérotés.
C’est l'illustration d’une pratique courante dans les Pyrénées nommée « cueillette de l’eau ».
Le sentier continue sagement.
La prise d’eau n° 6.
Le canal découvert s’est un peu rapproché.
Mais il faut d’abord franchir le captage principal qui est juste dans l’axe de la vallée.
Le chemin fait.
La vallée.
Voilà, nous sommes sur le canal à ciel ouvert.
Le passage est assez impressionnant et aucune erreur n’est permise. Le cheminement se fait tantôt sur un muret de béton, tantôt sur sur une arête par endroits plus arrondie que plate.
Il faut avoir le pied encore sûr et ne pas souffrir du vertige.
Nous atteignons le captage n° 15 : c’est le début (ou la fin pour nous) du canal.
Un arrêt repos-repas permet de profiter encore plus du paysage.
Le refuge du Maupas est juste en face.
Les pics de Maupas et des Crabioules.
Notre progression reprend et nous pouvons apercevoir le fameux éboulement du début du sentier. Celui-ci est bien interrompu mais il semblerait qu’un évitement soit possible par-dessous. A voir...
La cabane nous paraît maintenant proche.
Malheureusement, le sentier est maintenant moins « roulant » et la traversée de la Coume des Crabioules nous fait faire une séries de descentes et de remontées qui finissent pas être pénibles.
Après beaucoup d’efforts, elle est là !
Bien que neuve, elle n’a pas résisté aux assauts du dernier hiver : elle est complètement inutilisable !
C’est le fin du tour du cirque : il faut maintenant plonger vers la vallée en essayant de suivre un sentier aussi discret que discontinu.
Il faut encore 2 photos pour voir le cirque dans sa totalité.
L’altitude diminue en même temps que les douleurs aux pieds et aux genoux augmente.
Une autre vue du cirque de plus bas.
En face, le refuge du Maupas.
Dans la vallée, les nuages gagnent de la hauteur.
Nous voici sur les vestiges des mines des Crabioules.
Trouvé sur le net :
"Au-dessus de la Vallée du Lys, dans le massif de Crabioules, des mines étaient exploitées au début du 20ème siècle. A l'origine, le minerai (plomb, zinc et blende) était trié sur place puis descendu à dos de mulet. Un câble aérien avec bennes fut installé plus tard, permettant une exploitation plus importante. Le minerai était alors traité dans la laverie de vallée, dont on voit aujourd'hui les ruines. L'exploitation des mines a cessé en 1914, les coûts d'exploitation étant devenus trop élevés pour permettre une rentabilité optimale".Nous continuons et le paysage est toujours aussi beau.
Le Clot des Piches.
L’amont du « Ru d’Enfer » vu de dessus.
Une série de lacets, un longue traversée en diagonale, le passage délicat d’une cascade et nous retrouvons la forêt au moment même où les nuages nous recouvrent : c’est fini pour le soleil et la chaleur.
Encore des lacets et nous retrouvons les sentiers touristiques et surpeuplés du bas. Ici les « marcheurs » qui montent au « Gouffre d’Enfer » sont souvent en espadrilles et parsèment le chemin de papiers gras (au mieux) : peut-être la méthode du « Petit Poucet » qui permet de retrouver facilement sa route...
Tout en bas, juste à côté de la centrale EDF, c’est la « Cascade d’Enfer ».
A bientôt.