Bonjour,
Simples et faciles les WEBSTER ! Heu..., oui et non. En tous les cas sujet trés intéressant !
Voici le lien du site d' Harry Matthews (Américains forcément) qui traite de l'allumage en général et du système "basse tension" entre autres.
https://www.old-engine.com/maglma.htm
Le schéma animé que nous a rapelé Michel vient d'ici et n'est autre que l'allumage basse tension à batterie qui était déjà utilisé fin 1800 / début 1900. La géniale idée de WEBSTER à été de s'affranchir de la batterie et d'intégrer au système sa propre fabrication de courant de façon à le rendre entièrement autonome sur une très longue période. Sa fonction étant devenue triple, (fabrication du courant, effet "self" et création de l'étincelle par rupture), le qualificatif "tri-polar" à complété son appellation.
Qu'il soit à batterie ou à "magnéto", l'allumage basse tension a un avantage non négligeable : quasiment insensible au noyage du fait que les contacts qui se trouvent dans la chambre de combustion soient fermés la plupart du temps... !
La principale source de dysfonctionnement de ce genre d'appareil est le déréglage de la synchronisation entre le pic du courant (position de l'armature oscillante entre les pôles de l'aimant) et l'ouverture des contacts (déclenchement du marteau) dû à l'usure des pièces constituantes de la cinématique (paliers, roulements, ressorts, axes, rochets, cliquets, poussoirs, "tassement" des contacts...). Et je peux vous garantir que ça ne se joue que sur très-très peu pour quelques fois tourner en prise de tête. C'était le cas sur le moteur HERCULES 5HP de celui que j'appelle affectueusement "mon commis". Attention, je ne parle pas ici du moment d'allumage (timing) une fois la magnéto montée sur le moteur qui est totalement autre chose et d'une façon beaucoup moins sensible.
J'ai volontairement callé le lien du site sur le sujet approprié ("Low Mags" : magnétos basse tension) mais j'encourage vivement les assoiffés de connaissances et les curieux de visiter les autres : allumage par tube chaud, par haute tension, par contact vibrant (dit plus communément à vibreur par les "trifouilleurs" de SFV ou de FORD T), etc....
N'oubliez pas de tourner les pages à chaque sujet ("Next" en bas) et de jeter un oeil au "forum" (comments), ça peut parfois déclencher des idées... (partage des expériences).
Très important : le fait d'intercaler une batterie 6 ou 12v en série entre le fil de la bobine sortant de la magnéto et l'éclateur permet de contrôler à quasiment 99% le bon fonctionnement de ces deux éléments hormis la bonne synchronisation, évidement puisque la batterie remplace le générateur. Et
cette disposition ne doit étre utilisée qu'un très court instant pour éviter la surchauffe et le grillage de la bobine de la magnéto.
Pour contrôler le bon état principalement de l'aimant (et accessoirement celui de la bobine ) d'une WEBSTER oscillante BT :
Déposer tous les éléments "oscillatoires" (ressorts, cliquets...) du rotor pour qu'il puisse tourner librement sur 360° et déconnecter le fil de la bobine de l'éclateur. Entraîner le rotor à environ 500 tr/mm (peu importe le sens) et mesurer la tension AC de sortie de la bobine. Si les valeurs du tableau ci-dessous (tiré d'une doc WEBSTER) ne sont pas atteintes en fonction du modèle de la magnéto testée, il y a fort à parier que l'aimant soit faible. Si zéro : bobine HS, connexion défectueuse, court-circuit... ou aimant plat à 100%, fait très rare.
* pour la 1E, le seuil peut être autour des 18V AC et je n'arrive pas très bien à distinguer le type exact de la magnéto de BMT (C ?)