Bonjour à tous.
Un mauvais temps persistant en Midi-Pyrénées nous a conduits à partir à la recherche du soleil. Pour cela, nous sommes allés vers l’est, près du pourtour méditerranéen.
Donc, direction l’Aude, plus précisément les Corbières et encore plus précisément le petit village d’Albas.
«
Albas est un haut lieu géologique que de nombreux étudiants français et étrangers viennent étudier chaque année et qui interpelle également les néophytes ».
Le parcours proposé permet de passer en peu de distance de terrains anciens (ère Primaire) à des formations du Secondaire, du Tertaire et même du Quaternaire. En fait, de -225 à -45 millions d’années.
Ce « concentré de géologie » est dû à la tectonique des plaques : entre -65 et -40 millions d’années, la plaque ibérique est venue percuter la plaque européenne, phénomène qui a conduit à l’érection des Pyrénées.
Le départ de l’itinéraire se fait au sud du village, juste à côté de la Serre de Ginoufre.
Sur le petit parking, les premiers panneaux pédagogiques sont bien en place.
Situé en contrebas de la route, ce petit plan d’eau conviendra parfaitement pour le pique-nique de midi, lorsque nous aurons effectué la boucle.
Comme prévu, le soleil est bien là. Mais nous devons ceci à un vent très soutenu et soufflant en rafales, ce qui va à coup sûr gâcher le plaisir.
Après avoir pris un peu de hauteur, un panneau nous explique que nous sommes en bordure du « socle primaire du massif de Mouthoumet ». Il nous explique aussi l’origine de la source du Pintrou dont le captage est situé juste au bord du plan d’eau.
Un peu plus loin, nous avons droit à la vue générale et en coupe des terrains que nous allons rencontrer.
Ensuite, nous arrivons sur le site où ont été découverts des œufs de dinosaures dans les années 1960.
Sans nous en rendre compte (!), nous passons de l’ère Secondaire à l’ère Tertiaire (limite K-T).
Le village d'Albas, typiquement languedocien, est maintenant proche.
La barre rocheuse juste en face de nous est « Synclinal Albas-Fonjoucouse-St Victor » :
Une fois le village dépassé, le sentier se propose de nous conduire sur la crête en face et de rejoindre le lieu-dit « Le Moulin à vent ».
Ceci n’est peut être pas raisonnable aujourd’hui où une tramontane particulièrement vigoureuse est capable de dévaster les coiffures les plus soignées...
A mi-hauteur :
Près de la crête, ça commence à « souffler sévère » :
Et là haut, le vent est infernal et tenir debout sans tanguer est quasiment impossible.
Donc, difficile de prendre des photos.
Difficile aussi de prendre le temps de lire posément les deux panneaux placés là.
En face de nous, se trouve donc le Pech Agut, sommet constitué d’un massif de corallien.
Derrière, il y a la Serre d’Azeu et ses fossiles.
Nous descendons le plus rapidement possible afin de nous protéger du vent et, bien sûr, nous ne voyons pas la moindre trace de « coraux désagrégés par l’érosion ».
Nous serpentons ensuite sur la Serre d’Azeu.
Au niveau de Roucadeu, le point de vue est intéressant.
Ensuite, nous arrivons dans le secteur de la « nappe de charriage ».
«
Il s’agit de terrains du Jurassique qui se sont décrochés au niveau des villages de Feuilla/Treilles situés à l’est, qui ont glissé sur plusieurs dizaines de kilomètres en arrachant tout sur leur passage puis qui se sont arrêtées au niveau de Coustouge et Fonjoucouse en chevauchant des formations plus récentes, ce qui constitue une anomalie géologique »
Bien sûr, ce phénomène n’est pas évident à identifier pour les néophytes que nous sommes. Tout au plus, nous avons cru remarquer des roches de texture totalement différente dans ce secteur.
Le panneau fournit des explications plus complètes.
Nous sommes ici au bout de la partie géologique du sentier. Il suffit maintenant de redescendre vers le village...
...de retrouver le synclinal et de rejoindre le parking puis le plan d’eau.
En conclusion, on se rend compte qu’il faut vraiment être expert pour bien reconnaître sur le terrain toutes les subtilités de la géologie.
En plus des panneaux pédagogiques, les informations fournies proviennent de ce site : http://albas11.free.fr/index.htm
Pour notre part, nous comptons bien revenir prochainement pour découvrir les traces de l’ancien « Chemin de fer minier ». En plus, la floraison promet d’être abondante au mois de mai...
A bientôt.