Bonjour à tous.
Voici encore une occasion de parler des mines des Pyrénées en découvrant le sentier du Port d’Urets.
Au départ de la randonnée, au plus près des misérables vestiges du Bocard d’Eylie (laverie du minerai), on trouve des panneaux explicatifs.
D’abord, quelques vues de ce site à l’abandon
Le lieu est tellement triste que la photo en est floue !
Sinon, l’itinéraire commence par la remontée de la piste qui conduit au cirque de la Plage et au delà au site de Bentaillou.
Nous voici à l’entrée du cirque.
A partir d’ici, il faut quitter la piste et partir plein sud vers la vallée d’Urets.
En cet endroit était située la laverie du minerai descendant d’Espagne par le port d’Urets.
Le site est encore plus ruiné que le précédent :
L’itinéraire comprend 2 parties : il faut d’abord atteindre l’étang d’Urets et sa cabane pastorale à 1947 m d’altitude, puis remonter les étages supérieurs de la vallée jusqu’au col à 2536 m d’altitude.
Le sentier commence par effectuer une série de grands lacets dans une forêt de hêtres.
Sur le versant opposé, une cascade au débit anormalement bas.
La cabane d’Haou un peu perdue dans la végétation.
Cette vallée glacière est constituée de plusieurs étages séparés par des barres rocheuses, barres que le sentier contourne par la droite en effectuant à chaque fois une série de lacets.
Nous voici au pied de la première barre.
Au dessus de la seconde, la cabane de Coumeda.
De plus haut, le promontoire du barrage d’Urets se distingue : il est encore haut...
Au sol, des vestiges du câble transporteur.
Des lacets, toujours des lacets et le fond de la vallée commence à être bas.
Quelques dizaines de minutes plus tard, le premier objectif s’est bien rapproché.
Voici le petit barrage d’Urets.
Son rôle consiste à rassembler l’eau récupéré par une série de petits captages situés un peu plus haut rive droite de la vallée. De là, cette eau emprunte une conduite en légère descente qui court à flanc de montagne sur une distance de plus de 4 kms où elle rejoint une station de pompage. Cette eau est ensuite remontée directement dans la conduite forcée en charge qui relie l’étang d’Araing à la centrale hydroélectrique d’Eylie dans le fond de la vallée.
De l’eau est lâchée sur le bas du barrage, probablement pour assurer le débit de réserve.
Nous voici donc à la cabane pastorale d’Urets : en plus des bergers, sa partie réservée aux randonneurs peut recevoir de 8 à 10 personnes mais l’accueil est « rustique ».
Maintenant, le reste du parcours se découvre enfin, avec le col tout là haut.
Sauf que on ne voit pas très bien où va passer le sentier. Mais il passe, c’est sûr !
Un regard vers l’arrière après avoir pris un peu d’altitude.
On ne peut pas oublier le passé minier de cette vallée.
Comme plus bas, le sentier vient buter sur des barres rocheuses et les contourne par la droite en une série de lacets.
Vers le bas.
Vers le haut, le col s’est un peu rapproché.
Un peu plus tard !
Nous sommes juste sous le col, là où se trouvait la station de tête du câble transporteur.
Un dernier effort et nous y sommes !
Vers l’arrière :
Vers l’avant, c’est l’Espagne avec le lac de Montoliu.
Une partie du site d’extraction du minerai : on distingue des tunnels et des voies de roulage.
Cette mine a été exploitée par la société « Vieille Montagne » et le minerai était donc descendu en France par le port d’Urets.
A droite, c’est le Pic de Maubermé, point culminant du Couserans (2880 m).
A gauche, un autre sommet totalement en Espagne mais caché sur la photo, le Pic de l’Homme (2734 m).
Sur le col, une cabane en forme d’orry a été construite en 2009 : avant, il n’y avait rien. Elle est réservée aux bergers en été.
Notre but était d’arriver au col et de redescendre sachant que, il y a longtemps, nous avons déjà gravi le Pic de l’Homme (1995) et le Pic de Maubermé (2005).
Finalement, après avoir avalé notre casse-croûte (et également pris l’avis de nos jambes...), nous décidons de remonter au Pic de l’Homme, 27 ans après.
Évidemment, nous n’avons plus aucun souvenir de cette montée !
Le sentier remonte le fil de crête en ménageant des vues spectaculaires sur la partie finale de la montée au col.
Un peu plus haut, le sentier file en écharpe vers la droite et rejoint un épaulement.
Et de là, nous le voyons le pic : il ne paraît ni très haut ni trop éloigné.
Le port d’Urets dessous.
Effectivement, l’approche n’est pas difficile. Le final sera juste un peu rocheux mais il ne posera pas de problème.
Voici le cairn du sommet : le nom aranais est donc Tuc Der Òme.
Par contre, il y a manifestement une incertitude sur l’altitude : 2703 m ? 2732 m ?, 2750 m ?
Géoportail indique 2734 m.
Petit tour d’horizon.
Le dos débonnaire de la Mail de Bulard.
Au loin, le Mont Valier, juste à l’aplomb, le Port d’Orle et sur sa gauche, le tracé de la voie Decauville venant de la mine de Fourcail (cachée sur la photo).
Vers le sud-est.
Vers le sud-ouest.
Et vers l’ouest, le Maubermé.
Voilà, il ne reste plus qu’à entamer la (longue) descente.
Avec au passage des vues intéressantes sur les derniers lacets du port d’Urets,
Sur le port lui-même,
Et sur la vallée à redescendre.
Longtemps après, nous sommes de retour au barrage d’Uretz.
Là, nous ne sommes plus très loin de la forêt.
Voici enfin la laverie de la Plagne.
Encore un peu de piste et nous retrouvons le parking !
A bientôt.