Bonjour à tous.
Le temps pré-printanier de ces derniers jours a été propice à faire des randonnées un peu plus intéressantes que celles d’hiver.
Le départ de notre balade a lieu dans le village d’Izaut-de-l’Hôtel, sur les rives du Job.
Cette bourgade du Comminges est dominée par les ruines d’un ancien château féodal (XIIIe. s.), aujourd’hui remis en valeur par l’association « Les 7 Collines ».
A peine sorti de la brume, le Cagire domine le village.
Dans un premier temps, nous nous dirigeons vers le fond du pré à la recherche de la grotte de la Maoure. Ensuite, il nous faudra rejoindre une piste et monter dans le Bois d’Izaut situé en face.
A peine entrés dans le bois, nous tombons sur les multiples résurgences du ruisseau de la Maoure.
Une fois franchis les divers bras, un chemin plus sec conduit vers la grotte.
L’environnement est de plus en plus « amazonien ».
L’entrée de la grotte se devine au pied d’une falaise.
Pour parvenir à l’entrée, il faut faire un petit aller-retour dans le lit en ce moment asséché du ruisseau. On voit bien que l’eau devait encore couler ici il y a quelques jours.
Comme prévu, l’entrée de la grotte est fermée par une grille.
Cette grotte a été pénétrée pour la première fois en 1927. En 1982, des plongeurs sont resté bloqués derrière des siphons et, à la suite de cet accident, la municipalité a interdit l’accès à cette cavité.
Cependant, depuis 2009, une convention a été signée entre la mairie et « l’Association spéléologique du Cagire » et les explorations ont pu reprendre. Six siphons ont été franchis, permettant de découvrir un « amont grandiose » (source CDS 31). Les galeries auraient 6 kms de développement et tout n’a pas encore été exploré.
Pour notre part, nous revenons un peu en arrière et montons droit dans la pente jusqu’à rejoindre une piste qui contourne la grotte par le haut.
Plus loin, le sentier qui remonte le Bois d’Izaut longe une multitude de dolines.
Nous arrivons au point haut et basculons sur le versant nord-ouest du massif, sur la commune de Malvezie
Sur le sentir, nous trouvons un groupe de fleurs que l’on ne croise pas très souvent et qui semblent être en avance : l’Erythrone dent-de-chien (Erythronium dens-canis).
Nous avions repéré sur la carte un gouffre isolé et apparemment « desservi » par une petite piste : le gouffre de la Rède.
Effectivement, la piste est étroite mais bien là. En plus, quelques signes discrets peints sur les arbre confirment la direction.
Au début tout va bien mais plus haut nous tombons sur une piste plus large mais absente sur la carte. Evidemment, nous la suivons mais trop longtemps...
En fait, il faut revenir en arrière et monter dans la pente quasiment hors sentier. Peut-être avec un peu de chance, nous tombons sur (et non dans) ce fameux gouffre.
Il ne faut pas trop s’approcher du bord car il n’y a aucune protection et le fond paraît invisible.
Quelques recherches sur le net indiqueront qu’il s’agit d’un puits quasiment vertical et d’une profondeur de 30 m !
Maintenant, nous redescendons sur la piste (bien connue) qui relie le hameau de Vignaut au col des Ares.
Un peu plus loin, il faut bifurquer à gauche et suivre les sentiers (discrets sur la carte) qui vont, en principe, nous ramener ver Izaut à travers le Bois de Campels.
Du côté du Sarrat des Aragnous, une coupe dans la hêtraie dégage la vue sur le Cagire.
Plus loin, c’est le Massif de Paloumère qui se détache.
Au premier plan, nous apercevons le plateau de Campels et les vestiges du château.
En juillet 1944, un accrochage a eu lieu entre le maquis local et les troupes d’occupation allemandes. Comme toujours, le hameau a été incendié à la suite de ces combats.
Sur place, une stèle commémore ces événements
Les photos qui suivent datent du mois de décembre dernier.
Voilà. Maintenant il ne reste plus qu’à finir la descente dans une végétation très dense par endroits, en longeant de nombreuses dolines et, si possible, sans se perdre...
A bientôt.