Bonjour à tous.
Ce mercredi, le beau temps est garanti dans l’extrême sud de la Haute-Garonne.
Cette fois, notre modeste ambition est de gravir le pic de l’Entecada, sommet situé en Espagne. Une balade a priori sans aucune surprise qui démarre à l’Hospice de France.
Mais seulement voilà : il faut pouvoir y monter à l’Hospice de France...
Nous passons Bagnères-de-Luchon, et attaquons la montée de Superbagnères.
Lorsque nous approchons de l’embranchement de la D125 qui conduit à L’Hospice, il y a quelque chose de bizarre : un camion est arrêté là et surtout des barrières assorties de panneaux semblent bloquer le passage.
Exceptionnellement, la route est fermée aujourd’hui !
Comme à beaucoup d’endroits des Pyrénées, il y a eu ici de gros dégâts au printemps 2013. Jusqu’à présent, les travaux de réparation ont pu se dérouler sans trop gêner la circulation. Sauf aujourd’hui...
Pour rentabiliser le déplacement, nous devons trouver un plan B.
Nous décidons d’aller dans la vallée du Lys toute proche.
Source Office du Tourisme de Luchon :
«
A 10 km de Luchon sur la route de Superbagnères la Vallée du Lys, est le point de départ de nombreuses randonnées pittoresques. Le ruisseau qui la traverse, le Lys est un affluent de la Pique.
A l’inverse de ce que l’on pourrait imaginer, la Vallée du Lys ne tient pas son nom des fleurs dont elle se pare chaque année au mois de juin. Sa véritable orthographe Batche dera Lit, Vallée de la Lit, signifie Vallée de l’Avalanche. »
Nous arrivons sur le parking et, ici aussi, les dégâts sont visibles : la route a due être emportée par endroits et elle semble avoir été rafistolée à la va-vite.
La « Cascade d’Enfer » est juste devant nous.
Juste au pied de la falaise se niche la centrale hydroélectrique EDF du Portillon, bien à l’abri des avalanches et des crues.
Sa particularité est de bénéficier d’une hauteur de chute de 1419 m : c’est la plus haute de France. Cette grande hauteur lui permet de fournir une puissance de 50 MVA avec un débit d’eau finalement assez modeste.
Il y a quelques années, un téléphérique permettait d’accéder aux installations d’altitude. Pour des raisons de rentabilité et d’impact visuel, cet ouvrage a été déposé et l’acheminement des ouvriers et des techniciens se fait maintenant par hélicoptère.
Notre balade étant improvisée, elle va être assez courte.
Le sentier démarre au pied de la cascade.
La pente n’est pas élevée mais le chemin est protégé par des murs de rochers : il a dû beaucoup servir dans passé.
Un peu plus haut, nous arrivons au « Gouffre d’Enfer ». Encore une belle cascade qui se précipite dans une gorge étroite.
Un sentier permet d’accéder à une plateforme bâtie sur un promontoire rocheux.
Vers l’aval, c’est profond !
Retour sur le chemin et un embranchement se présente. A gauche, le sentier qui doit nous ramener vers la vallée ; tout droit, ceci :
Au dessus, dans le cirque des Crabioules, il y avait donc des mines de plomb et zinc. Il semblerait qu’elles aient été exploitées jusqu’en 1914. Au début, le minerai était descendu à dos de mulet (ce qui explique la qualité du chemin), puis par un câble aérien. Une laverie était installée à l’emplacement de l’usine hydroélectrique.
Aujourd’hui, nous n’irons qu’au « Ru d’Enfer » ; les mines ce sera pour plus tard.
Le chemin arrive maintenant sur le pont aperçu depuis le promontoire.
La grande cascade est cachée sous nos pieds mais la plateforme se voit bien.
Des cascades, toujours des cascades !
La montée continue.
Nous laissons le sentier des mines monter à droite et nous filons vers le Ru. Le cirque des Crabioules se découvre en partie.
Devant, c’est le Ru d’Enfer, une étroite et haute entaille dans les rochers.
Notre itinéraire n’allant pas plus loin, nous redescendons vers le Gouffre jusqu’à l’embranchement des sentiers où nous prenons celui de droite.
Nous passons au dessus de la conduite qui descend du lac du Portillon. A droite, les rails du petit funiculaire qui sert à monter le matériel.
Une passerelle à franchir, encore des cascades et c’est le fond de la vallée.
Finalement, ce coin du Luchonnais semble plus proche du paradis que de l’enfer...
Il nous faudra juste revenir pour faire la tournée des lacs : Lac Noir, Lac Vert, Lac Bleu, Lac Charles, Lac Célinda.
Et puis une autrefois pour faire le tout de cirque des Crabioules et découvrir les vestiges des mines.
A bientôt.