Bonjour à tous.
Quel lien pourrait-il y avoir entre le film de Christophe Gans « Le Pacte des Loups » et le fait que de la glace aurait disparu dans quelque lieu reculé ? A priori, aucun.
Et pourtant....
Basses Baronnies, commune d’Esparros, prairie du Pla du Moula.
La Communauté de Communes "Neste-Baronnies" écrit :
«
...Pendant plusieurs semaines (du 12 mars au 22 avril 2000 et une semaine fin juillet), c'est une équipe de près de 250 techniciens et de plus de 350 figurants qui a tourné dans des conditions pas toujours faciles. Un évènement sans précédent qui n'a pourtant laissé aucune trace dans la montagne.
La Communauté de Communes NESTE BARONNIES, qui avait accueilli le tournage de ce film, a souhaité créer un sentier de randonnées autour des lieux de tournage de façon à faire découvrir les décors naturels utilisés par la production mais aussi et surtout ces paysages préservés et méconnus.... »
Pour en savoir plus : http://www.ot-neste-baronnies.com/pacte.html
Nous allons donc parcourir le sentier du « Pacte des Loups ».
Le balisage est sans ambiguïté : il suffit de suivre la bête.
La Pla du Moula, camp de base du tournage avec le col de Couradabat en face.
Au loin, la plaine de la Bigorre avec le château de Mauvezin sur son promontoire caractéristique (château construit par Gaston Fébus vers 1380).
L’itinéraire quitte maintenant la piste du col de Couradabat et grimpe sèchement dans la forêt.
La beauté de la hêtraie semble atténuer la pente.
La crête est atteinte vers le col des Arés et du coup, le Signal de Bassia, point culminant des Baronnies, se dévoile.
Au col des Estrets apparaît vers l’ouest la silhouette caractéristique du Casque du Lhéris, montagne emblématique du film.
Une portion de piste à la pente modérée nous conduit ensuite au Col de l’Oueil Lusent, point extrême du huit que forme le sentier.
De nombreuses scènes du film ont été tournées dans ce secteur.
Dessous vers l’ouest, débute le vallon de l’Artiguette qui conduit à la résurgence de l’Arros et qui constitue la « Petite Amazonie ».
Vers le sud, ce sont les Hautes Baronnies et le Signal de Bassia.
En zoomant, on aperçoit le relais hertzien et même des randonneurs au sommet.
En fait, ce circuit est relativement court : en moins de 1h30 nous avons déjà effectué la moitié du parcours.
Alors, pourquoi ne pas continuer vers la haute montagne et partir à la recherche des puits glacés de la Pindorle ?
Nous abandonnons donc notre compagnon de route rencontré un peu avant.
Ces puits se trouvent là haut, au-delà de l’encolure que l’on aperçoit et qui donne accès au Courtaou de Tire-Mouréou (un courtaou est une cabane de berger en dialecte local).
Le Casque du Lhéris ne peut pas se rater !
Comme les névés ont bien diminué, ce sera le but de notre prochaine balade.
Le col de l'Oueil Lusent commence à être bas.
La pente est assez sévère mais la plaine se voit de mieux en mieux.
L’entrée du plateau avec ses petits névés est enfin là.
Le Courtaou.
Le beau balisage tout neuf que nous avons suivi jusqu’ici vire à gauche et grimpe vers le Bassia, alors que nous devons globalement aller tout droit. Il nous faut donc traverser l’estive un peu au jugé en essayant de trouver le sentier discret qui conduit aux puits.
Finalement, nous apercevons des marques anciennes et des cairns. Heureusement, sinon le site serait quasiment introuvable.
A cette altitude, les hêtres n’ont pas encore de feuilles et ceci change le paysage.
Nous devinons enfin l’entrée du premier des trois puits.
Les deux autres sont juste derrière.
De fond de ces puits, on a extrait de la glace jusque dans les années 50. Celle-ci est entretenue par un courant d’air circulant à la température constante de 1°.
Oui mais voilà : depuis l’été 2003, il n’y a plus de glace !
La grande colonne a fondu pendant la canicule et elle ne s’est pas reconstituée, même en partie.
Pour en savoir plus :
http://www.bagneres-adour.com/Main.aspx?numStructure=38976&numRubrique=456787
http://www.bagneres-adour.com/Main.aspx?numStructure=38976&numRubrique=541313
Maintenant, il faut faire demi tour et repartir vers les basses Baronnies.
Et là, c’est plus facile : l’estive est rapidement en vue.
Vers la droite, c’est la montée vers le Bassia, 400 m plus haut en altitude.
Les paysages sont magnifiques.
Notre col !
Juste avant d’arriver, un dernier regard vers la forêt de Tire-Mouréou et le col menant au plateau.
Voilà, nous y sommes : nous retrouvons le « Pacte des Loups » et il suffit de parcourir l’autre côté du huit.
D’abord, une petite montée pour contourner la crête de Sarramer.
Ici, la prairie n’est qu’un épais tapis de pâquerettes. Elle n’est pas belle la vie ?
Le col des Estrets, avec la Spugue des Arés, est à nouveau en vue. Dans ce secteur aussi, de nombreuses séquences du film ont été tournées.
Un peu de route forestière et c’est déjà le Col de Couradabat.
C’est bientôt la fin : le Pla du Moula est devant nous, dans le creux.
Pour terminer, la même vue que celle du départ. Seules les voitures ont changé.
Finalement, sur ce parcours, nous n’avons rencontré ni loup ni glace. Mais quels paysages !
A bientôt.