Bonjour à tous.
Le 21 décembre 2012, cela vous dit quelque chose ?
Ah oui, ce devait être la fin du monde !
Sauf dans les Corbières, et plus précisément à Bugarach, petite bourgade tranquille d’un peu plus de 200 âmes.
Heureusement, il ne s’est rien passé...
Bien sûr, ce sujet ne porte pas sur des superstitions apocalyptiques ou des croyances ésotériques dont les médias nous ont gavés à l’époque. Il concerne le pic qui domine le village : le Pech de Bugarach.
Point culminant des Corbières (1230 m), le Pech est avant tout un sommet mythique. Il est surnommé la montagne aux sorcières à cause de « ces rocs décharnés aux formes fantastiques » (source : « Pyrénées Magazine »).
Bizarrement, ce sommet est isolé de toute autre montagne et ne forme pas de chaîne ; il est presque totalement entouré de vallées.
Autre particularité : pour les géologues, cette partie des Corbières constitue une curiosité appelée « montagne inversée ». Ceci signifie simplement que les couches supérieures (des calcaires du Jurassique de 200 millions d’années) sont posées à plat sur des couches bien plus récentes (des marnes du Crétacé supérieur de moins de 100 millions d’années).
Donc, il y a beaucoup de bizarreries dans ce petit coin des Corbières.
Il y a plusieurs façons de monter au Pech. La plus intéressante et la plus spectaculaire est la « voie de la fenêtre » : elle consiste, à partir du village, à faire une boucle qui conduit au sommet en remontant les falaises du flanc sud.
Au petit matin, la lumière vers le Pech n’est pas très bonne et ne facilite pas les photos.
Aucune hésitation quant à la direction à suivre !
Le sentier remonte la vallée de la Blanque jusqu’au niveau de la cascade des Mathieux qui nécessite un petit aller-retour.
L’itinéraire continue un peu, vire à gauche, traverse le ruisseau de la Blanque et coupe une route départementale. Il monte ensuite dans les buis et débouche sur une pelouse.
Vers là-haut, nous avons du mal à deviner le cheminement mais le balisage est là, clair et net !
Pour la première fois, nous apercevons la fenêtre.
La végétation est maintenant plus rare et la pente plus sévère.
Devant, les premiers pitons rocheux.
Derrière, les Corbières.
La fenêtre s’est bien rapprochée.
Nous sommes maintenant dans le secteur de la cheminée des falaises.
Derrière.
Devant, c’est la fenêtre qu’il faut contourner.
Nous sommes maintenant de l’autre côté du mur, avec la fenêtre toujours à notre droite.
Les Corbières.
Le sommet n’est plus très loin : c’est juste tout droit...
Le panneau est clair : c’est le début de la fin.
Du sommet, c’est un panorama immense, à 360°. Malheureusement, une petite nébulosité gêne la vue vers le lointain (Pic de Nore au-delà de Carcassonne, Pic du Canigou au sud...).
L’itinéraire de descente est bien marqué. Il va franchir la barre rocheuse de la Pique Grosse au niveau de la première encolure à droite (bien visible sur la première photo).
Vers l’est, c’est abrupt !
Au-delà du col et en parfait alignement avec lui, Bugarach (peut-être pourrait-on y voir un signe surnaturel ?).
Le Pech est un sommet vraiment fréquenté. Allez savoir pourquoi...
Côté nord, au pied des falaises, on aperçoit le col du Linas que nous devons rejoindre. C’est le point de départ de la voie d’accès la plus fréquentée.
Nous sommes maintenant tout près de la Pique Grosse.
Le sentier franchit le col et bascule sur le versant nord. Un aller-retour au sommet de la Pique Grosse est sûrement possible mais ne l’avons pas fait.
Sans aucun point de vue, la descente dans les buis est longue, humide et fortement glissante.
Tiens, un signe cabalistique sur un rocher. Que signifie-t-il ?
Voilà, le col du Linas est atteint. Il suffit de suivre l’agréable sentier qui ramène au village.
Et de regarder le Pech sous un autre angle.
A la suite de cette randonnée, juste une petite déception : nous n’avons aperçu aucun vaisseau intergalactique, ni découvert de base souterraine extra-terrestre (et pourtant, nous avons cherché...).
La seule étrangeté que nous avons vue se trouve dans les rues du village :
Inquiétant ce dialecte, non ?
A bientôt.