Bonjour,
Une manifestation sans prétentions dans un petit village de Haute-Savoie de pré-montagne, au pied du Semnoz. Mais ne vous y trompez pas, il y a quand même de belles choses à y voir et à y découvrir.
Cette scierie a des origines très lointaines.
https://www.ufp74.fr/visite-de-la-scierie-dubois-a-gruffy/
Elle peut être mue de trois façons différentes : par énergie hydraulique, par moteur diesel ou par électricité.
La chute d'eau est d'une dizaine de mètres , la conduite forcée bien droite court sur à peine quarante. Comme ces derniers temps il a pas mal plu, les conditions sont parfaites pour un fonctionnement hydraulique.
Alors c'est parti.
La retenue d'eau juste au dessus des bâtiments, au bord du ruisseau qui sert de délimitation avec le village voisin :
L'accès s'y fait par cet escalier longeant l'arrière des bâtiments, au pied duquel on peut voir une petite partie du dos de la conduite forcée hors sol et le regard contenant la trappe de vidange du réservoir :
La trappe de vidage du réservoir :
L'eau repart au ruisseau par une conduite souterraine.
La turbine se trouve au sous-sol. Ce trou dans la dalle, à droite, sécurisé par des barrières, à été créé spécialement pour mettre en valeur l'installation aux yeux des visiteurs :
Le plancher de verre (ici ouvert) est une très bonne idée mais uniquement exploitable quand la turbine est arrêtée, donc qu'elle ne brumise pas ! L'eau turbinée est rendue au ruisseau par un canal souterrain qui sécurise par la même occasion en cas d'une éventuelle inondation, ce qui à notre connaissance ne s'est jamais produit. Nous pouvons voir de l'autre côté du mur au travers de la grille, la "salle des machines".
La turbine est de type CANSON. L'eau vient alimenter les aubes par l’intérieur de la roue :
(plus exactement Étienne CANSON DE MONTGOLFIER, si ça vous parle...)
L'arbre de la turbine traverse un mur pour aller alimenter le poste des poulies ou se rejoignent et sont distribuées les forces motrices :
La force hydraulique arrive par la poulie de gauche de l'arbre au premier plan. A l'extrémité droite est la poulie recevant la force du moteur thermique :
Ces deux forces partent alimenter l'arbre du fond sur lequel peut être embrayer le moteur électrique. À gauche, cet arbre montera alimenter quelques petites machines secondaires à l’étage
... et à droite, la bielle de la battante et la scie principale à ruban aussi au dessus.
Le pied de la battante traverse la dalle et on distingue un peu du mécanisme de la salle des machine à l'étage inférieur :
Les bâtiments étant construits sur un terrain en déclivité, l'étage du haut où sont les machines de production à bien son plan-pied par rapport au sol extérieur. Une belle plateforme permet le déchargement et le stockage des matières premières :
Le niveau "sous-sol" fait gagner quelques deux mètres cinquante de chute d'eau...
Il faut reconnaître que la topographie du lieu à particulièrement été bien utilisée pour bâtir cette scierie dans finalement un périmètre
bien contenu ('faut pas gaspiller les mètres carrés ! )
La force thermique est fournie par ce ROGER MORIN en parfait état de fonctionnement :
La machine à aiguiser les rubans :
Et celle à les avoyer :
Le LATIL H14 qui a toujours fait partie de l'activité, tel quel, dans son jus. Il fonctionne encore très bien :
Le petit forestier vert, je ne le connais pas. Visiblement un artisanal très bien construit avec il me semble, des éléments mécaniques principalement de DODGE WC..
Le RENAULT:
Ce moteur CITROËN six cylindres "fixé" tourne au gazogène :
(les jeunes de l'équipe en mode préchauffe...
)
"l'intercooler" du gazo :
Un autre "six" CITROËN au gazo :
Mais celui-ci est particulier : c'est une base de moteur de Rosalie à soupapes latérales, modifié par ... BERNARD en soupapes culbutées en tête.
La fendeuse :
Une partie du bois est scié à 8-10 cm de long puis fendu petit pour alimenter les chaudières gazo.
Le BERLIET GLC de la scierie DAGAND d'un village voisin, refait à neuf :
... et quelques autres activités de la campagne :
Le tourneur sur bois :
Le poste du fabriquant de "gonvis" (ou "coffins" ):
Le cordelier :
Quatre vingt treize ans et toujours vaillant !
Il y a celui qui fabrique les fourches, les râteaux...
... et ceux qui font
la les manches :
La vannerie :
Deux jeunes du coin et leurs JAPY - BERNARD :
Ces installations sont toujours là propriété de la famille du dernier scieur qui a arrêté son activité en 1999 : Monsieur Fernand DUBOIS (ça ne s'invente pas...)
Avec des vidéos c'est mieux :
https://youtu.be/Xc5WYjmKUws?si=1cNjVxx-0z-pSovC
https://youtu.be/xj1PNhyKb_M?si=xiUKosgyPoqYFoDx
https://youtu.be/2XYhBAeHGgI?si=LhUjbr0XIgPYZKGU
Bonne visite.