Bonjour à tous.
Nous voici de retour dans le secteur de Gavarnie pour gravir un sommet qui a la réputation d’être l’un des « 3000 » les plus faciles des Pyrénées : le Pic du Taillon (3144 m).
Par contre, il ne faut pas être dupe : il s’agit d’un itinéraire de haute montagne qui s’effectue dans un environnement exclusivement minéral et qui ne sera donc peut-être pas si facile que ça. Nous verrons bien !
Le départ de la randonnée étant déjà haut, au col des Tentes à 2201 m, le dénivelé n’est pas démentiel : un peu plus de 1000 m.
Depuis le parking, il faut d’abord rejoindre le Port de Boucharo en suivant l’ancienne route maintenant fermée à la circulation.
Après le col, le véritable sentier va partir à gauche en balcon au bas des pentes abruptes qui descendent du sommet.
Le sentier prend un peu d’altitude dès le début puis reste pratiquement plat, voire descend par moments.
Les roches au dessus ont une couleur particulière.
La progression continue en ne gagnant que peu d’altitude.
Enfin, à l’approche de la cascade qui descend du glacier du Taillon, on voit que ça va monter.
Il va falloir atteindre le col des Sarradets en quelques raides lacets.
Le franchissement de la cascade est très délicat car il faut choisir le bon chemin et ne pas glisser. Heureusement, il n’y a pas beaucoup d’eau.
Le passage délicat vu de dessus.
D’ici, on découvre la fausse Brèche avec le « Doigt » au pied duquel il faudra passer plus tard.
Sur les deux vues qui suivent, le Doigt, le Taillon et ce qu’il reste de son glacier.
Une fois le col atteint, nous découvrons le refuge des Sarradets dominé par le Casque du Marboré.
Juste avant d’arriver au refuge, la première vision de la Brèche de Roland.
Pour la suite, c’est tout simple : il « suffit » de remonter la pente sévère de la moraine.
Toujours des couleurs contrastées.
Pour se donner du courage, c’est tout simple : regarder vers le bas !
Après la moraine, nous rejoignons une partie plate constituée de grandes dalles polies, ce qui permet de souffler un peu avant la partie finale.
Le dernier obstacle avant le brèche est fait d’une muraille dans laquelle il faudra trouver le meilleur passage et qui, de toutes façons, nous obligera à « mettre les mains ».
Voici la photo fortement rapprochée de cette dernière partie vue depuis le refuge des Espuguettes distant de plus de 5 kms. On voit que le névé a quasiment disparu depuis le 22 juillet dernier.
Voilà, nous sommes sur la Brèche (2807 m).
Vers l’arrière, la vue sur le replat.
Vers l’avant, un avant goût des magnifiques paysages d’Espagne.
Sur la gauche, une vue plongeante sur le « Pas des Isards » : un passage particulièrement impressionnant, mais sans danger grâce à la présence d’une chaîne, qui permet d’accéder aux sommets du Marboré.
Nous partons à droite sur un sentier cabossé qui longe le pied des falaises.
Au sud, les paysages deviennent splendides : la Punta Tobacor et le Pico del Descargador au centre et puis le canyon d’Ordessa juste à droite.
Eclatant de blancheur, le Pico Blanco.
A force d’avancer et de monter, le Doigt est en vue.
Une fois le Doigt contourné par un passage un peu exposé, la fin de l’itinéraire devient évidente.
Évidente mais pas forcément facile tellement la pente paraît soutenue !
Nous sommes au sommet et comme promis, le paysage est époustouflant.
Dans le sens horaire en partant du nord-ouest, le secteur du Vignemale.
A nos pieds, le Port de Boucharo.
Au loin, le Pic d’Ardiden et tout en bas, le lac des Especières et le parking du col des Tentes.
La vallée de Luz-St-Sauveur avec le Pic du Midi de Bigorre tout au fond.
Le secteur Pic du Néouvielle, Pic Long, Campbiel et Pimené au premier plan.
Le haut du cirque de Gavarnie avec le Pic du Marboré (3298 m), le Cylindre (3335 m) et le Mont Perdu (3355m). Malheureusement, une mauvaise lumière associée à une atmosphère légèrement brumeuse dégradent la vue du paysage lointain.
Un zoom sur le Mont Perdu donne un piètre résultat.
La partie finale de l’ascension.
En continuant la rotation, les paysages sont d’une autre nature.
Le canyon d’Ordessa.
El Galinero au dessus du Pico Blanco.
Toujours des couleurs de roches très contrastées. Sûrement un régal pour les amateurs de géologie...
Pour finir, le secteur du Gabiétous (3031 m).
C’est pas tout, mais il faut songer à redescendre !
Toujours ces couleurs superbes.
Le Doigt s’est rapproché.
La vue sur le col des Sarradets.
Le passage délicat franchi, nous filons vers le pied des falaises.
Vers l’arrière.
Vers l’avant.
La Brèche est en vue !
Si vous recherchez la solitude, ce n’est pas ici qu’il faut venir !
Avant de basculer vers le nord, un petit zoom sur le Pas des Isards.
Le prochain obstacle est la descente de la barre rocheuse.
Évidemment, nous n’avons pas retrouvé notre « trace » du matin, mais nous sommes passés !
Devant, c’est la moraine avec sa pente sévère et son sol fuyant.
Depuis le refuge, un dernier regard sur la procession de la moraine.
Voici le col des Sarradets.
Le Doigt, le Taillon et le glacier.
Prochaine étape, la descente des lacets avant la cascade.
Grande surprise : la cascade a doublé son débit depuis le matin ! Il va falloir ne pas trop se mouiller les pieds et surtout ne pas glisser.
Vu de dessous, on devine de l’hésitation chez certains randonneurs trop légèrement chaussés.
Pour nous, les difficultés sont maintenant derrière et il ne nous reste plus qu’à suivre le long sentier jusqu’au Port de Boucharo.
Et pour finir, la route jusqu’au parking.
En résumé, une magnifique randonnée de haute montagne qui offre des points de vue magnifiques. Ces panoramas sont surtout intéressants du côté sud, vers l’Espagne donc, avec une géologie surprenante.
Concernant le cirque de Gavarnie lui-même, on n’aperçoit que sa partie supérieure avec les principaux sommets. Pour admirer le cirque dans sa globalité, il faut partir du village et suivre l’itinéraire dit de « l’échelle des Sarradets ». Il permet de monter au refuge éponyme en étant face au cirque et le retour par la vallée des Pouey Aspé offre également des vues imprenables.
Une boucle à faire peut-être en 2022 ?
A bientôt.