Bonjour à tous.
Wikipédia :
La Ténarèze est une voie préhistorique du Sud-Ouest de la France qui permettait de joindre Bordeaux et l’océan Atlantique aux Pyrénées centrales. Chemin de transhumance, cette route permettait de circuler sans franchir ni pont ni gué. Elle suit la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Garonne et le bassin de l'Adour. Son tracé parcourt les départements actuels de la Gironde, des Landes, du Gers et des Hautes-Pyrénées. Elle rejoignait l’Espagne par la Vallée d'Aure, puis la vallée de Tramezaïgues et les ports du Plan ou d’Ourdissétou. La Ténarèze constitua pendant des siècles une des grandes routes transfrontalières....
... La Ténarèze, utilisée et renforcée par les Romains, tirerait son nom, selon l’érudit Paul Labrouche (1858-1921), du bas latin Iter Cesarum, ou « route de César (ou des Césars) », nom qu’on lui donne parfois. Elle a laissé de nombreux toponymes, dont la région principale qu’elle traversait,la Ténarèze viticole, une des trois composantes géographiques de la zone de production de l’armagnac.Le fait que cette voie de communication ne franchisse ni pont ni gué est très important car ceci signifie qu’elle était exempte d’octroi, l’équivalant de nos « chers » péages actuels !
Par contre, c’est la partie montagnarde de cette voie qui nous intéresse, celle qui remonte la vallée de Rioumajou.
Par ailleurs, pendant la guerre d’Espagne et ensuite pendant la seconde guerre mondiale, les réfugiés furent nombreux franchir les Pyrénées dans un sens ou dans l’autre, soit par le port d’Ourdissétou, soit par le port de Plan.
Enfin, la vallée d’Aure est également une voie secondaire utilisée par les pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle. Ce chemin de St-Jacques est aujourd’hui dénommé GR 105 ou chemin de la vallée d'Aure.
Nous nous proposons donc de découvrir la vallée du Rioumajou, en amont du village de Tramezaïgues, vaste commune de 32 habitants (en 2014).
Profonde et resserrée, cette vallée est parcourue par une étroite route de montagne. Le goudron s’arrête au lieu-dit Frédancon où un parking est aménagé.
Il est éventuellement possible de continuer sur 5 kms jusqu’à l’Hospice de Rioumajou mais le revêtement de la piste est incertain. Pour notre première visite, nous allons assurer et nous arrêter ici...
La randonnée démarre donc par une large piste de 5 kms montant très modérément.
La vallée finit par s’élargir laissant apparaître les hauts sommets.
Presque une heure après le départ, nous arrivons en vue de l’Hospice de Rioumajou.
Ce bâtiment accueillait jadis les pèlerins de St-Jacques. C’est aujourd’hui un établissement communal qui fait office de bar et restaurant et qui, depuis peu, offre un couchage pour 27 personnes.
Ce lieu est le point de départ de nombreuses destinations : nous viserons le port d’Ourdissétou.
Une fois le ruisseau franchi, la pente s’accentue sérieusement.
Les pèlerins avaient intérêt à bien chaussés car le sentier n’est pas très « roulant » .
Les estives succèdent à la zone rocheuse. Le sentier doit faire le tour de la cuvette qui se présente devant nous.
L’Hospice tout en bas.
Après avoir contourné la cuvette, après avoir franchi une zone rocheuse rendue assez glissante par l’humidité, après avoir remonté quelques lacets, nous arrivons au collet d’Endure.
De là, nous voyons le Pic d’Ourdissétou mais pas encore le col.
Quelques minutes plus tard, nous l’apercevons tout au fond.
A notre gauche se déploie une vaste cuvette nommée Montagne de la Plagne.
Le col est maintenant proche.
La signalétique du col nous rassure : nous ne nous sommes pas perdus !
En face, c’est l’Espagne. La Punta Suelza.
A sa droite, la Punta Fulsa.
Très loin, le Massif du Mont Perdu.
La Montagne de la Plagne et la vallée de Rioumajou dont le fond est caché par la rupture de pente.
Au nord-est, les pics frontaliers de Cauarère (2901 m) et de Batoua (3034 m) : on y monte depuis l’Hospice de Rioumajou.
Depuis notre col, la crête-frontière file vers le sud-est jusqu’au pic d’Ourdissétou ; ensuite elle bifurque brutalement vers le nord-est.
L’arête permettant d’atteindre le pic étant assez austère, nous n’y monterons pas par ce côté. Nous le ferons plus tard (normalement l’année prochaine, si tout va bien) depuis le Port de Plan, col jumeau de celui-ci sur la voie de la Ténaèze.
Nous entamons donc la descente : d’abord la montagne de la Plagne puis le collet d’Endure.
L’encolure passée, nous apercevons l’Hospice.
Il y a du monde en terrasse...
Ensuite, il faut encore redescendre la longue piste jusqu’au parking.
Bien que cette vallée ait un caractère sauvage très marqué, cette partie terminale de la randonnée finit par être monotone.
Lorsque nous reviendrons, nous nous garerons donc à l’Hospice...
A bientôt.