Bonjour à tous.
Les mines dites de « Pala Bidaou » sont situées sur la commune de Melles, dans la Haute-Garonne. Comme toujours dans les Pyrénées, ce sont des mines d’altitude.
Malheureusement, il semble que très peu d’informations soient disponibles sur ce site minier : même Claude Dubois n’y fait pas référence dans sa thèse portant sur l’industrie minière du zinc en France.
On sait simplement qu’on y a extrait essentiellement de la blende (sulfure de zinc), mais aussi dans une moindre mesure de la galène (minerai plomb) et de la pyrite (sulfure de fer).
Cette mine a été exploitée de façon industrielle dès le début du XX ° siècle et jusqu’en 1931 : le minerai était descendu par un câble aérien (7 kms) jusqu’au fond de la vallée, à Fos sur la rive de la Garonne, puis pris en charge par un petit train. Ce câble n’existe plus car il a été « récupéré » par les Allemands pendant la 2ème Guerre Mondiale.
Pour atteindre ces mines, il faut remonter la vallée de la Garonne par Saint-Béat puis atteindre Fos juste avant la frontière. Il faut ensuite partir à gauche, traverser Melles puis atteindre le « hameau du bout monde » : Labach de Melles, terminus de la route.
Cette route est tellement étroite que tout croisement est impossible sur des secteurs très longs.
Heureusement, en cette fin de mis de mai, il y a peu de voitures qui circulent, hormis celles des habitants du hameau.
Ne sachant pas s’il y a un parking un peu plus loin, la première zone de retournement que nous trouvons nous permet de nous garer.
Le début de notre itinéraire suit la GR10 : jusque là, ça va !
Le « faubourg inférieur » du hameau.
Le goudron est vite remplacé par une piste, elle-même rapidement suivie par un sentier s’élevant à flanc de vallée.
Les granges sont très présentes.
Nous arrivons rapidement à la source de la Fontique.
De suite après, il faut laisser filer le GR10 pour partir à gauche dans les rudes pentes de la Ruère d’Arrassère.
Le sentier va nous présenter 35 lacets, pas un de moins !
Les premiers de ces lacets se déroulent dans les fougères encore basses en cette saison.
Plus haut, le sentier s’élargit et entre dans la forêt de hêtres.
Au niveau du lacet n° 10, donc encore loin des installations, nous trouvons la première « ferraille » : peut-être un ventilateur ?
Beaucoup plus haut, le sentier sort de la forêt et la vallée se dévoile : tout en bas, c’est Melles.
Nous passons tout près d’installations en béton : peut-être une trémie associée à une station intermédiaire du câble transporteur.
Il reste encore une petite dizaine de lacets à dérouler et les ruines des bâtiments se présentent.
Cela ne paraît pas vraiment habitable en l’état !
Ceci dit, cette mine est située dans un décor superbe.
En bas, à flanc de le vallée, le GR10 et tout en faut, le Pic de Crabère.
Le sentier se poursuit jusqu’à la première galerie.
A voir les pièces mécaniques qui traînent sur le sol, on peut penser que c’est d’ici que devait partir le premier tronçon du câble transporteur.
La galerie.
Vu notre manque d’éclairage, et peut-être aussi de courage, nous n’irons pas plus profond...
A partir d’ici, le sentier se fait bien plus discret. En quelques lacets pentus, il nous conduit à une partie horizontale d’où démarre la 2ème galerie.
Les galeries suivantes doivent s’ouvrir à des étages successifs dans l’éboulis qui semble descendre du Pic de Pale Bidau. Mais il n’y a plus de sentier...
Nous avons du mal à comprendre le principe de l’extraction et surtout comment était descendu le minerai depuis les galeries supérieures jusqu’au niveau de la première, point de départ du câble. Manifestement, il manque beaucoup d’équipements. Ou bien toutes les galeries communiquaient entre elles par l’intérieur. Impossible de savoir...
Il aurait été intéressant de monter jusqu’au sommet. Pour cela, il faut partir dans la direction décalée de 90° vers la droite et monter en diagonale et hors sentier jusqu’à un collet bien visible (1885 m). Ensuite, prendre la crête vers la gauche et suivre un « sentier d’isard » un peu aérien mais facile (selon les écritures) et ainsi arriver au sommet à 1936 m.
Compte tenu des nuages qui s’accumulent sur les sommets, la prudence nous recommande de renoncer : chacun sait que le temps change vite en montagne. Se faire prendre par la pluie sur ce terrain escarpé et glissant ne serait pas une bonne chose...
Nous commençons donc la descente. Dessous, les ruines des bâtiments d’habitation.
La vallée est sous les nuages.
Les lacets du sentier se succèdent bien plus rapidement qu’à l’aller. Allez savoir pourquoi...
La forêt de hêtres est magnifique et certains troncs sont très tourmentés.
Plus bas, nous retrouvons le GR10 et les granges qui nous indique que Labach n’est plus très loin.
Par contre, il n’y a plus aucun nuage !
A bientôt.