Bonjour à tous.
En amont de Tarascon s/Ariège, d’imposantes falaises calcaires se dressent sur le rive droite de l’Ariège : on appelle ce massif le Quié de Sinsat (du nom du village qui est à ses pieds) ou bien le Quié de Lujat (du nom du hameau abandonné qui est situé juste au nord).
Sur sa face sud, des voies d’escalades, nombreuses et souvent difficiles, ont été ouvertes.
Ainsi, il y aurait dans ce massif plus de 200 voies regroupées en une dizaine de secteurs différents.
Par contre, sa face nord est facilement accessible pour les petits randonneurs que nous sommes. Des sentiers permettent donc d’atteindre le haut des falaises et de profiter du point de vue sur la vallée de l’Ariège et, au-delà, sur la haute chaîne.
Cette photo prise du plateau de Beille donne une idée de la hauteur de ces parois.
Notre sentier démarre à Barry-d’en-haut, sur la commune d’Ornolac. Il faut aller vers là-haut.
Sur le bord du chemin, un orry.
En un peu plus d’une heure, nous arrivons à la chapelle ruinée de Lujat.
Le hameau de Lujat, qui a été fondé au Moyen Age, est abandonné depuis le milieu du XVIIème siècle. Il n'en reste aujourd’hui que cette chapelle romane en piteux état ainsi qu’une ferme ruinée elle aussi.
En continuant à monter, l’horizon commence à bien se dégager.
Malheureusement, le sentier file maintenant dans une hêtraie, ce qui cache tout point de vue éventuel. Mais lorsque nous sortons de la forêt, nous sommes sur les rochers de la Mirouge, c'est-à-dire au dessus des falaises du secteur ouest.
Et là, le panorama nous saute au visage.
Le plateau de Beille avec le Pic de Rulhe tout au fond.
Légèrement plus à droite, le Pic de la Coume d’Enfer.
La Pique d’Endron et le massif du Montcalm saupoudré de neige.
Par-dessus le col de Larnat, le massif de Bassiès.
Enfin, le secteur du Pic des Trois Seigneurs.
Sous nos pieds, la vallée de l’Ariège.
La vallée d’Aston.
Nous dominons l’Ariège de plus de 900m !
Le village des Cabannes.
Pour ce qui est des falaises, nous ne pouvons en apercevoir qu’une infime partie. Il nous faudrait nous approcher du bord mais, bien que non sujets au vertige, nous préférons rester prudents...
Le chemin du retour nous ramène d’abord à la jasse de Lujat. De là, nous filons vers le col de Faboscur par un sentier en balcon qui offre encore de beaux points de vue.
Impossible de se perdre !
Après une descente impressionnante, nous voici au col d’Ussat.
Le village n’est maintenant plus qu’à quelques encablures.
Par contre, la chaleur est particulièrement forte dans le creux de cette cuvette. Et pourtant, nous sommes le 8 novembre !
Nous retrouvons le parking à côté de l’église et la boucle est bouclée.
Bon, maintenant je vois arriver la question : « Que vient faire un pubis dans cette histoire ? »
C’est tout simplement le nom que porte l’un des secteurs d’escalade de la face sud.
Voici la carte IGN fournie par Géoportail.
Une illustration trouvée sur le net : elle ne représente que la partie ouest du massif.
Par ailleurs, de nombreux rapaces (vautours fauves, vautours percnoptères, gypaètes barbus...) nichent dans ces falaises. Il y a donc des restrictions strictes sur les périodes d’utilisation de ce site. Ce panneau placé à l’entrée du sentier fournit toutes les précisions utiles secteur par secteur : on repère immédiatement celui qui nous intéresse.
Il est probable que ce nom a été donné par les grimpeurs (qui ne manquent pas d’imagination !) car la paroi doit présenter à cet endroit une silhouette assez suggestive.
Voici une petite photo trouvée sur le net.
Voilà, normalement vous savez tout sur le Pubis !
A bientôt.