Bonjour à tous.
Dans la haute vallée de l’Ariège, Mérens-les-Vals est un petit village de montagne situé à la rencontre de trois vallées : celle de l’Ariège, la principale orientée nord-sud, puis celles du Mourguillou et du Nabre venant respectivement du sud-ouest et du sud-est.
Ce bourg est le berceau de la race du cheval Mérens, le « prince noir des Pyrénées ».
C’est aussi une ville-étape sur le mythique sentier GR10 qui relie Hendaye à Banyuls : c’est le point de départ du GR10 oriental pour ceux qui choisissent de fractionner la traversée en 4 parties.
Nos ambitions sont plus modestes : juste découvrir la vallée du Nabre et pousser jusqu’à la Porteille des Bésines, le col qui domine l’étang et le refuge éponymes.
Sur le haut du village se trouve l’église romane St Pierre (XI° s.) qui a été brûlée lors de la guerre napoléonienne d’Espagne. Nous nous garons juste au dessus.
Sans être un boulevard, le GR10 devrait permettre un cheminement facile du fait de sa forte fréquentation : ceci va nous changer de nos derniers itinéraires hors sentier.
Très vide, une odeur bizarre nous interpelle : nous arrivons près des sources sulfureuses.
Ici, l’eau sort de terre au niveau de baignoires naturelles : elle est de couleur bleue et d’une température de 30° environ.
Ces sources thermales n’ont jamais été valorisées, sûrement à cause de leur faible débit qui n’est pas comparable à celui des sources d’eau chaude d’Ax-les-Thermes, à quelques kilomètres d’ici.
Pour l’instant, nous sommes seuls sur le site, mais cela va changer dans la journée.
Nous continuons à remonter la vallée du Nabre qui promet d’être longue.
Parfois, le GR10 n’a rien d’un boulevard !
Plus haut, nous arrivons à la cascade du Saut du Nabreil. Elle n’a pas la hauteur de celle d’Ars dans le Couserans, mais elle ne manque pas de charme.
Ensuite, la vallée devient presque plate, ce qui semble encore accentuer sa longueur.
Enfin nous arrivons à la Présasse, le bas d’une grande cuvette d’où partent plusieurs vallées en éventail.
Le GR10 prend celle de droite : le col n’est plus très loin en distance mais quand même 500 m plus haut.
Nous laissons la Présasse et commençons à nous élever.
En fait, le sentier remonte sèchement un défilé à la pente impressionnante.
Derrière, nous découvrons la jasse de la Parade et le Pic de l’Homme gravi il y a quelques semaines.
Nous sortons enfin du défilé et la pente est nettement plus modérée. Du coup, la Porteille des Bésines commence à se deviner.
Derrière, le crête du Pic de la Girounelle est découpée comme de la dentelle (il paraît que cette crête est « faisable » !).
En continuant à avancer, nous arrivons sur un laquet nommé l’Estagnas.
Nous montons toujours et l’encolure se rapproche.
Derrière nous, la Présasse est au fond du trou.
Encore un effort et le col est là.
Voilà, nos n’irons pas plus loin.
Dessous, c’est le Courtal Subra avec le refuge des Bésines à gauche.
L’étang des Bésines est situé sur la droite de la vallée, mais invisible d’ici.
Maintenant, la longue descente commence.
Nous retrouvons l’Estagnas dont la couleur change selon le sens de la prise de vue.
Un peu au dessus de la Présasse, dans la Jasse du Miey, une petit captage récupère l’eau des ruisselets pour l’amener en souterrain dans l’immense étang de Naguille situé de l’autre côté de la ligne de crêtes.
Nous retrouvons la vallée du Nabre et ses belles couleurs.
Au niveau de la cascade, on voit qu’il reste encore de la route.
L’éboulis est toujours là.
Enfin Mérens est en vue. Encore bas mais en vue !
Nous retrouvons les sources sulfureuses avec davantage de lumière (et de visiteurs) que le matin.
Là, nous en profitons pour « prendre les eaux ». Enfin, juste les pieds.
En effet, nous n’avons pas suivi à la lettre les préconisations de Rika Zaraï : il ne faut quand même pas exagérer avec les croyances...
Encore une dizaine de minutes et nous retrouvons l’église ruinée, fin de la balade.
Voilà donc une histoire qui sent le soufre.
A bientôt.