Bonjour à tous.
La vallée de la Gela, dans les Pyrénées centrales, est très réputée pour sa flore, sa géologie et son histoire. Elle mérite donc une visite.
Mais cette visite se mérite car il faut se lever tôt pour s’y rendre. Il faut prendre l‘autoroute jusqu’à Lannemezan puis remonter la longue vallée d’Aure et se rendre presque au bout, à peu de distance de l’entré du tunnel de Bielsa.
Là, au lieu-dit Le Plan d’Aragnouet, il faut se garer tant bien que mal sur le peu de place qu’offre le bord de la route : c’est pour cela qu’il faut arriver tôt le matin.
Du Plan, une piste démarre vers le sud-ouest et remonte la vallée de la Gela en rive droite.
Assez rapidement, la vallée se resserre et forme une gorge étroite. De l’eau coule de partout en sortant de la falaise rocheuse.
Juste après, nous sortons de la forêt et nous débouchons sur le grand replat de la vallée. Du coup, nous apercevons le Pic de Port Vieux, point culminant de notre boucle (à gauche sur la photo).
Un peu plus loin, après avoir traversé le torrent pour prendre le sentier de « feu » le refuge de Barroude, nous passons devant la cabane de la Gela.
Il faut maintenant cheminer sur ce bon sentier qui remonte en écharpe le flanc ouest de la vallée.
Déjà, l’immense muraille de Barroude nous saute aux yeux en barrant l’horizon. Cette falaise constitue l’arrière du cirque de Troumouse.
Vue d’ici, elle semble nous tendre les bras.
En fait, nous n’en voyons encore qu’une partie : elle mesure près de 3 km de long et fait jusqu’à 600 m de hauteur. Elle est constituée de différentes roches (granite, calcaire, schiste, etc.) et la dent du Pic de Gerbats trône en son centre.
L’austère pic de la Gela se dresse sur la droite de la muraille.
Nous continuons à monter et les pierres remplacent l’estive. Du coup, nous voyons mieux le « Balcon de Barroude » qu’il nous faut rejoindre.
Le paysage est vraiment gigantesque. Pour s’en convaincre, il suffit de voir la taille de la silhouette.
Le balcon est maintenant tout proche.
Voilà, nous y sommes !
L’environnement est exclusivement minéral, presque lunaire.
A gauche, la vallée.
Après un petit collet, nous retrouvons de la verdure à l’approche des lacs de Barroude.
Sur la gauche du sentier, nous découvrons les ruines du refuge de Barroude : victime d’un incendie en octobre 2014, il a été totalement détruit. Sera-t-il reconstruit un jour ? Pas sûr !
Nous continuons notre parcours en direction du Port de Barroude que l’on aperçoit au fond.
En prenant de la hauteur, le site se découvre dans sa totalité.
Ressemblant à un mille-feuille, cette falaise est un paradis pour les géologues.
Pour en savoir plus sur la géologie de ce secteur : http://cirquedebarrosa.free.fr/phvalleegela.htm
Nous sommes maintenant au col.
L’imposant pic de Troumouse (3087 m).
En face de nous, en l’Espagne, s’ouvre le cirque de Barrosa.
La saignée taillée en balcon est l’antique chemin des mines qui relie le col d'Espluca Ruego au port de Barroude.
Pour la suite, c’est droit devant. Le pic de Port Vieux n’est plus très loin, ni très haut : à peine 200 m.
Le sol est granuleux mais stable, ce qui rend la montée facile.
Vers l’arrière.
Vers l’avant.
Au fond, c’est la Pic de Barrosa et à gauche le Soum de Barroude : nous allons éviter ce dernier par un passage à flanc.
Un dernier regard sur le balcon de Barroude.
Voilà, encore un effort et c’est le sommet.
Le panorama est évidemment immense.
En partant de l’est et en tournant dans le sens horaire, la vallée de Bielsa qui constitue la partie est du cirque de Barrosa.
Le pic de Barrosa.
Le Soum de Barroude.
Le chemin minier et le Pic de Troumouse.
Le balcon de Barroude et la grande muraille.
Le sentier que nous avons suivi le matin et qui nous a conduits sur le balcon.
L’arête qui plonge vers le Port Vieux : c’est notre itinéraire de retour.
La descente se révèle assez malaisée car le sol est pentu et instable. Mais ça passe !
Le pic vu du col : nous venons de perdre 350 m d’un coup.
Un panneau nous explique l’histoire de ce passage transfrontalier.
Plus bas, nous tombons sur les vestiges des anciennes mines de la Gela (plomb argentifère).
L’exploitation de ce site a été définitivement arrêtée en 1931.
Pour en savoir plus : http://cirquedebarrosa.free.fr/minesdelagela.htm
Vous prendrez bien un dernier petit coup de muraille, avant de finir la descente ?
Nous retrouvons enfin le grand replat.
Nous repassons devant la cabane et rejoignons au plus vite la gorge (un peu) ombragée. Il était temps car il commence à faire très chaud !
Encore une grosse demi-heure et nous sommes au parking.
En résumé, une journée riche de paysages grandioses et également de rencontres intéressantes. Ainsi les deux randonneurs avec lesquels nous avons fait un bout de chemin et également les deux « HRPistes » rencontrés au Port de Barroude : ils sont partis de la Méditerranée et vont rejoindre l’Océan en suivant la mythique HRP de Georges Véron (Haute Randonnée Pyrénéenne).
A bientôt.