Bonjour à tous.
Voici le but de notre balade du jour.
Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1944, un bombardier Halifax de la RAF, qui était parti de Blida en Algérie et qui avait pour mission de ravitailler le maquis de Nistos en parachutant des armes et des munitions, a raté sa cible et s’est écrasé sous le Pic de Douly, à 7 kms environ au sud-est du col de l’Estivère, la zone prévue pour ce parachutage.
Sept jeunes aviateurs (6 anglais et un canadien) ont perdu la vie dans cet accident.
Il faut dire que ces opérations étaient des missions à hauts risques car les largages se faisaient à environ 100 m du sol. Et sol ici, c’est la relief de la montagne. Alors la moindre erreur était fatale. En plus, la météo n’était pas bonne cette nuit-là.
Pour en savoir plus :
http://memoriayexilio.over-blog.com/2014/09/rappel-historique-le-crash-du-douly.html
http://maquis-nistos-esparros.chez-alice.fr/index.php
Comme nous allons faire une boucle, nous délaissons l’accès direct au cimetière et montons encore 2 kms en direction de la station de Nistos-Cap Nestès afin de nous garer près de la cabane de l’Artigous.
De là, la vue sur la plaine nous confirme que nous sommes déjà hauts.
Après avoir suivi assez longtemps une piste forestière, nous rejoignons la « voie normale » d'accès au cimetière.
Le sentier est de plus en plus étroit mais le « balisage » est efficace !
C’est vraiment par là ?
Voilà, nous y sommes.
La visite de ce cimetière procure une forte émotion et celle-ci est accentuée par le fait que nous sommes dans un milieu montagnard, austère et totalement isolé. Aujourd’hui, il fait grand soleil, mais il faut imaginer ce site sous la pluie ou dans le brouillard...
Voici le lieu approximatif du crash vu du sommet du Tourroc :
Ce cimetière a donc été reconstruit en 1994.
En plus de celle portant les noms des victimes, de nombreuses plaques sont présentes.
Ici, ce sont les débris ultimes de l’avion, l’essentiel des pièces ayant été récupérées : les moteurs ainsi que d’autres pièces importantes sont au musée de l’aéronautique de Bagnères-de-Luchon.
Un peu plus haut, une croix avec encore quelques débris.
Nous quittons ce lieu en tentant de rejoindre le col situé au dessus.
Le sentier est pratiquement inexistant avec juste quelques cairns trop espacés. Mais bon, nous y arrivons à ce fichu col !
Maintenant, il faut partir à gauche, dans la forêt, hors sentier et en suivant la crête ; et ceci jusqu’au Pic de Douly.
Là, le paysage s’élargit et le Pic du Mont Aspet, but de notre randonnée, se découvre totalement.
Vers l’est, on reconnaît facilement le Tourroc avec ses falaises et sa table d’orientation.
Maintenant, il faut avancer vers le Pic de Belloc.
De ce sommet intermédiaire, un regard vers l’arrière sur le Pic de Douly :
Un autre vers l’avant :
Une petite descente et nous attaquons la longue montée finale.
A mi-hauteur, une vue du chemin parcouru :
Nous voici au sommet et le panorama est magnifique.
Voilà, il est temps de redescendre. Ce sera vite fait car la voiture n’est pas loin : il faut passer aux cabanes de la Prade, puis suive la crête sur le Cul de la Serre (!) et plonger dans le bois d’Artigous.
Ensuite, le parking n’est plus qu’à un quart d’heure.
A bientôt.