Bonjour à tous.
Le Tourroc, ou Mont Sacon, ou encore Mont Saqueton, ou bien encore « La Montagne des Dieux » est un petit sommet des Hautes Pyrénées dominant la vallée de la Barousse. Bien que d’altitude modeste (1541 m), le Tourroc permet de découvrir un vaste panorama et d’identifier de nombreux sommets grâce à une table d’orientation.
L’itinéraire débute au village de Sacoué (595 m), ce qui fera une dénivelée d’un peu moins de 1000 m.
Le Tourroc, c’est vers là-haut. La « littérature » annonce une montée longue et quelque peu monotone : nous verrons bien !
On voit que le printemps avance car les paysages sont maintenant très verdoyants.
Comme prévu, le sentier qui monte en longs lacets dans le bois de Mont Saqueton n’offre que peu de points de vue.
Nous finissons par rejoindre la crête et là tout change !
Il faut encore monter.
Coiffé de sa table d’orientation protégée par un abri, le sommet ne peut pas se rater.
Le Tourroc constitue effectivement un beau belvédère avec un panorama couvrant 360°.
Même si la visibilité n’est pas optimum à cause d’un ciel brumeux, le regard porte loin.
Vers le nord-ouest, on aperçoit le château de Gaston Phoebus à Mauvezin et la ville de Tarbes.
A nos pieds, St Bertrand de Comminges.
Ensuite, la plaine du Comminges entre Montréjeau et St-Gaudens, ville aisément repérable par ses « fumerolles ».
En continuant notre rotation, nous arrivons sur la montagne mais la lumière n’est pas bonne.
D’abord, le secteur du Pic de Paloumère, du Cagire et du Pic du Gar.
Ensuite, ce sont les sommets du Couserans entre le Valier et le Crabère.
Plus au sud, on saute sur les montagnes du Luchonnais avec le massif de la Maladeta, le toit des Pyrénées
En continuant, c’est le Port de Balès presque déneigé et les grands sommets frontaliers en arrière-plan.
Plus vers l’ouest, on a une belle vue sur le secteur situé entre le col du Tourmalet et le Pic du Midi de Bigorre.
Au fait, pourquoi la « Montagne des Dieux » ?
Nous allons maintenant redescendre par le même itinéraire, mais en longeant les falaises avant de rejoindre la forêt.
Et là, nous découvrons un gouffre non signalé sur les cartes et qui paraît très profond.
Des recherches sur le net n’ont donné aucune précision à son sujet.
Par contre, il est certain qu’il y a d’autres gouffres dans le secteur dont un plus célèbre, bien que sa localisation exacte nous soit inconnue.
Source « Aerorecherche » :
«
Nous sommes dans la nuit du 14 au 15 Juin 1944. Les alliés ont débarqué en Normandie une semaine plus tôt et l’armée allemande essaie par tous les moyens de contenir leur progression, sur Terre, et dans l’Air.
Cette nuit-là, la Kampfgeschwader 100 (KG100) a lancé une vague d’assaut contre l’ennemi et les Dornier 217 numéros de série respectivement 4555, 4748 et 4749, sont partis de Toulouse-Francazal pour aller lâcher leurs bombes volantes Henschel 293 et Fritz X sur la flotte alliée au large de Cherbourg. Ils reviennent maintenant vers leur base d’où ils ont décollé plusieurs heures plus tôt mais l’un des appareils, le numéro 4748 n’est plus avec eux : il a été abattu par la DCA ou la chasse alliée au-dessus de l’objectif.
Le 4555 et le 4749 ont eu de la chance, ils rentrent sans avoir été « accrochés »...
...Les deux appareils arrivent au-dessus des Pyrénées, à l’ouest de Toulouse. Soudainement et simultanément, alors qu’ils sont presque revenus à leur base, ils percutent la montagne, à quelque distance l’un de l’autre... »
Un de ces avions s’est donc écrasé sur le Mont Sacon et l’autre sur le Mont Soumail tout près d’ici.
Pour des raisons un peu obscures, les débris de cet avion ont été jetés dans un gouffre situé à proximité du lieu du crash. Manifestement, ce n’est pas celui-ci.
Pour en savoir plus : http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/16/1709934-au-fond-du-gouffre-du-sacon-un-bombardier.html
« Ironie » de l’histoire (enfin, c’est une façon de parler), dans la nuit du 13 au 14 juillet 1944, un bombardier quadrimoteur Halifax de la RAF s’écrasait sur le pic de Douly situé à moins de 4 kms d’ici à vol d’oiseau (ou d’avion).
Mais là, le lieu est bien identifié et ce sera le but d’une prochaine randonnée...
A bientôt.