Bonjour à tous.
Situé aux confins de l’Ariège et de la Haute-Garonne, le massif de l’Estelas appartient à la même entité géologique que les massifs de l’Arbas (ou Cornudère) et de Paloumère vers l’ouest ainsi que celui de Sourroque vers l’Est.
C’est donc un massif karstique parsemé d’une multitude de gouffres, grottes et cavités diverses. Rien que sur la commune de Cazavet (220 habitants environ), on en dénombre plus d’une de centaine.
Evidemment, les spéléologues célèbres ont traîné leurs guêtres dans le secteur : ainsi Norbert Casteret dans le gouffre de Peillot.
Le Pic de L’Estelas ne culmine qu’à 1247 m : c’est donc un modeste sommet. Il est prévu d’y monter, mais pas aujourd’hui.
Le départ de la balade se fait à Cazavet et à un heure raisonnable : ni très tôt, ni trop tard.
De là, direction le hameau de l’Hider puis remontée du ruisseau du même nom.
L’endroit est assez humide et on retrouve une ambiance « amazonienne » :
Sur le ruisseau, les cascades succèdent aux cascades.
Plus haut,nous arrivons à la fontaine de Cassagnous qui est la source du ruisseau.
L’endroit n’est pas spectaculaire mais néanmoins très intéressant. En effet, cette fontaine est en fait la résurgence d’un réseau hydraulique qui débute 610 m plus haut en altitude dans le gouffre du Belle, situé sur la face nord du massif de l’Estelas.
Le réseau Belle-Cassagnous a un développement total de plus de 10 kms pour une dénivellation de 610 m et il comprend 10 siphons (dont le plus long fait 465 m).
Le gouffre du Belle n’a été découvert qu’en 1999 et le dernier tronçon du réseau a été parcouru le 5 février 2011, mettant ainsi un point final à cette exploration qui a duré 10 ans et qui a essentiellement été menée par le SC EPIA.
Pour en savoir plus : http://www.ariegenews.com/news-30899.html
Juste au dessus de la résurgence se trouve la grotte de Cassagnous qui constitue le point d’entrée (ou de sortie) du réseau.
Par contre, il nous est aujourd’hui impossible de localiser le gouffre du Belle et donc d’aller y jeter un œil : ses coordonnées ne sont pas publiées, sûrement pour des raisons de préservation.
Peut-être un jour...
En attendant, nous allons monter le flanc nord-est du massif en direction de la grotte de l’Estelas. C’est sûrement celle qui a le porche d’entrée le plus vaste du secteur.
En attendant, il faut monter...
Une fontaine-abreuvoir bucolique :
La piste empruntée au début de transforme en sentier puis débouche sur une large piste, la "Route forestière de l’Estelas" ouverte il y a déjà longtemps par l’ONF.
La grotte est parfaitement indiquée sur les cartes, ainsi qu’un sentier la reliant à la piste.
Bien sûr, sur le terrain il n’y a aucun sentier à l’endroit indiqué ! Après quelques hésitation, nous en trouvons un qui semble monter dans la bonne direction.
Oui, c’est bien là !
Effectivement, le porche est vaste.
Le boyau fait dans les 15 m de diamètre. Il se prolonge en montant légèrement sur 200 m et se termine par un petit lac.
Des tessons de poteries et des fragments d’os de renne auraient été trouvées près de l’entrée.
Mais aujourd’hui, impossible d’aller très loin car les lampes torches sont restées à la maison !
Bref, ce malheureux oubli va nous obliger à revenir...
Avant de redescendre, nous gagnons un sentier de flanc qui file vers le sud en direction de l’estive de Cours.
Au fond de la vallée, le village de Cazavet.
Encore une fontaine.
Une belle grange près de l’estive de Cours.
Nous sommes juste dans l’axe de la vallée du ruisseau du Rieu et c’est par là qu’il nous faut descendre.
Le sentier est par endroits très discret, voire embroussaillé. Et en plus il descend fort !
Alors qu’il était à sec sur le haut, le ruisseau coule maintenant normalement et nous rencontrons encore une zone « amazonienne ».
Plus loin le ruisseau disparaît à nouveau puis réapparaît un peu plus bas en sortant d’une bouche apparemment construite. Peut-être est-ce le vieux captage (fin XIXème siècle) dont il est fait mention dans la littérature ?
Le hameau de Cazaux est maintenant devant nous et le parking de Cazavet un petit km après.
Bref, nous sommes de retour...
A bientôt.