Salut à tous,
Et oui, c'est le fameux coup de bélier, vous savez quand vous avez une cana d'eau, avec une vanne au bout capable de se fermer rapidement : ça fait "boum", et ça peut engendrer des dégâts.
Sur les chutes hydraulique avec une turbine au bout, donc une vanne, le probléme est le même. Si on ne met pas de dispositif capable d'absorber la surpression (le mot est lâché) à la fermeture rapide de la vanne, ça peut aller à la rupture. Donc il y a des cheminées d'équilibre devant la vanne, qui remonte assez haut, et qui déversent.
Vous avez là le principe du bélier : l'eau est mise en mouvement á travers un clapet, qui a tendance à se fermer sous la force de l'eau mais est maintenu ouvert par un ressort.
A une certaine vitesse, finalement la force de l'eau l'emporte, et le clapet se ferme brutalement. Donc surpression et le fameux coup de bélier.
A ce moment, un tuyau en dérivation (comme la cheminée d'équilibre des turbines) récupére cette pression, et le débit, et remonte l'eau. On remonte l'eau au dessus du point de source, donc c'est une vrai pompe pulsée.
Mais ne nous y trompons pas ... pas de miracle .. on utilise l'énergie d'un "gros débit à faible" pression, pour engendrer un petit débit à "forte" pression. Le rendement n'est pas non plus miraculeux, mais quand même 30 à 60%. Sans entrer trop dans les calculs, pour faire simple la puissance P, est égale (au rendement prés) au produit entre le débit Q, et la différence de pression dP. Donc P=QxdP. On prend un exemple
Q= 10 l/s, chute dP=1m, donc P = 10x1 = 10. On veut remonter 1 l/s, on pourrait en théorie avoir 10 m de hauteur (1x10=10). Avec le rendement de 50%, on aura en fait seulement 0,5 l/s à 10m (1 bar). Mais 0,5 l/s ça fait 43m3/jour ... on pourrait tout aussi bien remonter à peu prés 20 m3/j à 20 m .. etc... mais il y a une limite
Le bélier il y a 50 ans, on en entendait dans les campagnes, maintenant c'est une "curiosité", et on entend plutôt les diesels, ou pompes électriques ...
Voilà. Bel engin en tout cas et robuste.
A+ Michel