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| Le Couserans | |
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+5piaf85 PIJO3007 papy47 olivier31 Michel31 9 participants | Auteur | Message |
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Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Le Couserans Sam 05 Mar 2011, 21:36 | |
| Bonjour à tous. Il y a quelques années, nous nous sommes fixé comme objectif de gravir les principaux sommets du Couserans frontaliers avec l’Espagne. Et il y a de quoi faire. Ces ascensions ont été faites entre 2003 et 2009, si bien que les souvenirs les plus anciens commencent à s’estomper. Mais en revoyant les photos, l’essentiel revient en mémoire. La voyage va débuter par le Pic de Crabère à l’ouest et se terminer à la Pointe de Rabassère à l’est. A cette suite, il convient d’ajouter le Mont Valier : il n’est pas sur la frontière, il n’est pas non plus le plus grand en altitude, mais il reste le plus beau et le plus prestigieux des sommets du Couserans. Voici donc le 1er récit : l’ascension du Pic de Crabère (2009). L’itinéraire débute dans le hameau de Frechendech et remonte la vallée de l’Isard dans une belle hêtraie dont les couleurs commencent déjà à virer : il faut dire que nous sommes fin septembre. Bientôt le sommet se laisse découvrir. Nous voici juste sous le barrage de l’Etang d’Arraing où nous retrouvons le GR 10. Nous passons devant le refuge CAF Jacques Husson mais sans nous arrêter car il faut continuer vers le Col d’Auréan tout au fond. Le sommet s’est déjà bien rapproché. Une fois au col, il ne reste plus qu’à tourner à gauche et monter à toute crête. Regarder en arrière et voir le chemin déjà effectué permet de se redonner du courage. Le sentier effectue une longue série de lacets, ce qui adoucit beaucoup la pente et permet d’atteindre le sommet sans d’énormes difficultés. Et là, le paysage est grandiose ! La Maledetta dans le lointain. Un bel alignement de quelques uns des sommets à venir : au centre le Pic de Serre Haute et le Pic de Maubermé, en arrière et sur la gauche la Mail de Bulard et le Pic de Barlonguère et enfin le Mont Valier tout au fond à gauche. Derrière nous, le Col d’Auéran. A nos pieds, l’Etang d’Arraing. La Serre d’Arraing et le Pic de l’Har. Le refuge du CAF et la vallée que nous devons maintenant rejoindre. Il ne reste plus qu’à y aller. La descente se fait face au Pic de la Calabasse. Un dernier regard sur l’Etang d’Arraing tant que nous sommes encore hauts. Voilà, la longue descente s’est faite sans encombre jusqu’à Frechendech. A bientôt avec le Pic de Serre Haute. _________________ Michel
Dernière édition par Michel31 le Ven 11 Mar 2011, 19:04, édité 1 fois | |
| | | olivier31
Nombre de messages : 2842 Age : 43 Localisation : haute garonne et seine maritime Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: Le Couserans Sam 05 Mar 2011, 21:51 | |
| Bonsoir,
Encore une belle ballade.
A+ | |
| | | papy47
Nombre de messages : 304 Age : 86 Localisation : lot et garonne Date d'inscription : 28/06/2009
| Sujet: Re: Le Couserans Sam 05 Mar 2011, 22:18 | |
| Bonsoir Michel bonsoir à tous.
Encore une ballade qui donne envie de prendre son sac à dos et partir sur les beaux chemins de France.
Continu Michel de nous faire rêver avec ces beaux reportages.
Bonne soirée à tous.
Papy47 | |
| | | PIJO3007
Nombre de messages : 13621 Age : 69 Localisation : Manduel (GARD) Date d'inscription : 01/01/2008
| Sujet: Re: Le Couserans Dim 06 Mar 2011, 08:30 | |
| Bonjour Michel ! Que du plaisir !
merci à toi !!!
A+ JP de NIMES | |
| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 08 Mar 2011, 09:17 | |
| Bonjour à tous. Le récit du jour concerne le Pic de Serre Haute : cette balade a été faite en 2008. Le départ se fait au fond de la vallée du Biros, dans le hameau d’Eylie-d’En-Haut, tout près du gîte d’étape : Notre itinéraire suit le GR10 jusqu’aux mines de Bentaillou. Il faut d’abord monter assez sèchement dans une forêt de hêtres en suivant globalement les pylônes du câble transporteur de la mine. Cette partie est un peu ingrate car il n’y a aucun point de vue. La forêt cesse vers 1480 m et le sentier monte en lacets dans une estive et passe devant la Station de Rouge, les premiers vestiges miniers que nous rencontrons. Après avoir franchi un éperon rocheux, nous prenons pied sur un chemin horizontal qui rejoint la cheminée d’équilibre située sur la conduite forcée de l’Etang d’Arraing. Depuis un moment déjà, la vue s’est élargie et les bâtiments de Bentaillou sont en vue. En nous approchant, nous pouvons voir les vestiges des installations utilisées en 1866 et 1867 pour descendre le minerai (glissière hydraulique). On distingue parfaitement la fin du chemin de roulage (à l’origine ferré) en provenance des galeries de Chichoué, le plan incliné et une petite voie plane. Le début de la glissière, dont il ne subsiste que peu de vestiges (quelques planches de bois vers le bas du tracé) est caché par un repli de terrain. De cette glissière, il ne reste donc que très peu de choses : quelques planches de bois sur la partie inférieure du parcours. Cependant, le tracé est parfaitement visible de loin (vue « Géoportail »). Nous dépassons les bâtiments d’habitation puis la Station Narbonne qui constitue l’entrée principale de la mine. Là, nous laissons filer le GR10 à droite en direction de la Serre d’Arraing et nous continuons vers l’Etang de Chichoué, ce qui nous permet d’emprunter l’ancien chemin de roulage. Il faut maintenant remonter cette vallée jusqu’au col frontalier du Portillon d’Albe. Ici, le captage de l’eau est chose courante. La grotte des Corneilles est en vue. Puis l’Etang de Floret. Il faut toujours monter, longer l’Etang d’Albe pour atteindre enfin le Portillon d’Albe. Là, il faut suivre à gauche la longue crête qui va nous conduire au sommet. En montant, les paysages commencent à être intéressants. Vers le sud, les sommets espagnols. La Serre d’Araing et le Pic de l’Har. L’Etang de Chichoué et la mine de Bentaillou déjà bien bas. Voici le sommet : il est orné d’un cairn remarquable et, comme d’habitude, le paysage est immense. Dans l’axe, le Pic de Maubermé et à gauche, la Mail de Bulard. Vers le sud, la vue habituelle sur la Maladetta. Un dernier regard sur les installations de Bentaillou avec la partie terminale de la piste qui a servi à descendre le minerai au début de l’exploitation (1853) et avant la mise en service du 1er câble transporteur (1880). La glissière hydraulique a été un échec : elle n’a été utilisée que 2 ans (1866 et 1867) et a été abandonnée car pas assez efficace et trop coûteuse. Il est temps de redescendre car le retour promet d’être long. En bas, le Portillon d’Albe avec un petit lac espagnol et, à l’extrémité de la crête, le Pic de Crabère. Une fois revenus au col, il nous suffit de descendre à droite vers l’Etang d’Albe et de refaire le chemin inverse. Encore une fois, une randonnée agréable avec en plus l’émotion suscitée par la présence des vestiges miniers. Car comme le dit Claude Dubois : « Chaque année plusieurs milliers de randonneurs parcourent les montagnes au sein des anciennes concessions minières de Sentein et de Bulard. Tous s'interrogent sur l'histoire des mines et des vestiges qu'ils rencontrent. Beaucoup pestent contre ces empreintes industrielles, ces ferrailles qui, selon eux, dénaturent le paysage montagnard. Pourtant, hormis les sommets rocheux, rien n'est naturel dans ce paysage montagnard, car des forêts aux prairies, des murettes aux abris, tout est le fruit de la présence active de l'humain et de ses troupeaux. Les marques de l'activité agro-pastorale sont perçues comme naturelles, contrairement à celles de l'industrie. Il y a sur ce thème toute une pédagogie à élaborer. Il s'agit aussi de ne pas oublier les centaines d'hommes qui ont vécu dans des conditions très difficiles à Bulard et à Bentaillou et connu des accidents souvent graves et mortels ». A bientôt pour le Pic de Maubermé. _________________ Michel
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| | | piaf85
Nombre de messages : 2276 Age : 79 Localisation : vendée Date d'inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: Le Couserans Mer 09 Mar 2011, 19:34 | |
| Bonsoir Michel et tous les autres !
Superbes reportages que tu nous fais ! Belles images qui font du bien sur notre forum!
J'en profite, si j'osais, pour te demander de nous mettre une petite carte pour savoir où on se trouve en France et puis combien de temps te prennent tes randonnées... J'éxagère un peu, je sais, mais ça me donnerais une idée plus précise des randos que mon "grand age" ne me permet plus de faire. Heureusement, tu les fais à notre place !
Merci Michel !
Daniel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mer 09 Mar 2011, 21:42 | |
| Bonjour Daniel. Voici des cartes. D'abord la carte générale du Couserans avec la zone de la frontière concernée. Puis celle du secteur des 2 premières balades. Pour la durée, cela dépend essentiellement du dénivelé à faire. On va dire 9 à 10 heures pour les randonnées les plus longues. A bientôt. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Ven 11 Mar 2011, 19:26 | |
| Bonjour à tous. Voici le sujet du jour : le Pic de Maubermé. C’est le sommet le plus haut du Couserans : 2880m, soit 42 de plus que le Mont Valier. De plus, il n’y a aucun refuge gardé sur l’itinéraire. Seulement deux cabanes pastorales : la cabane d’Haou, trop basse en altitude pour servir d’escale, et puis celle d’Urets tout près de l’Etang éponyme : en plus du berger, elle peut accueillir une petite dizaine de personnes, mais « à la dure ». Autre difficulté, le point de départ est bien bas : 900 m. Bref, c’est une ascension longue et soutenue à faire impérativement par grand beau temps. Nous sommes donc un jour de septembre 2005 pour un départ matinal du fond de la vallée du Biros, sur le parking du Bocard d’Eylie. Ici aussi, nous sommes au milieu de vestiges miniers : les installations de broyage et de lavage du minerai (zinc et plomb) extrait des mines de Bentaillou et de Bulard. Malheureusement, tout n’est que ruines et désolation… L’itinéraire emprunte le début de la piste charretière qui traverse le cirque de la Plagne et conduit en une dizaine de km au site de Bentaillou : c’était le moyen de transport utilisé au début de l’exploitation de la mine. A l’entrée du cirque, nous quittons la piste pour partir vers la vallée de gauche en direction du col frontalier du Port d’Urets. Toujours des vestiges miniers : celle-ci était en Espagne, au-delà du col, près de l’Etang de Montolieu. Le minerai était descendu par câble et traité ici, à l’entrée du cirque. Ces installations ont cependant cessé leur activité très tôt (1917) et il ne reste que quelques pans de murs. Le sentier s’élève rapidement dans la forêt et laisse apercevoir la cascade d’Artignan sur l’autre versant de la vallée. La cabane d’Haou est rapidement dépassée. Suivent ensuite une succession de replats et de lacets permettant de franchir des barres rocheuses. Chacun des ces ressauts abrite une petite cascade. Nous venons de dépasser l’altitude 2000. Le barrage et la cabane d’Urets sont derrière nous, le soleil est encore bas, mais le col est bien loin… Sur la partie finale avant le Port d’Urets, le sentier forme un balcon taillé dans la falaise. Nous sommes plein nord, la nuit a été froide et les flaques d’eau ont gelé. Le passage est donc assez dangereux sur une petite portion. Mais, en prenant beaucoup de précautions et avec l’aide d’une main courante, nous parvenons à passer. De l’autre côté, nous nous retrouvons plein sud et le thermomètre gagne 10° d’un seul coup. Un autre monde ! Devant nous, l’Etang de Montolieu Derrière nous, le petit barrage d’Urets et la vallée tout en bas. A droite, le Pic de Maubermé. Il paraît proche mais il est à 370 m au dessus de nous. Toute la fin du parcours va se dérouler en Espagne. Le sentier file d’abord pratiquement à l’horizontale plein ouest en longeant les escarpements sud du Pic. Il franchit ensuite un petit col de flanc puis vire à droite vers le nord et s’élève franchement en direction du sommet. Il est pratiquement midi et la route a été longue. Il est plus sage de manger avant l’ascension finale... Comme nous sommes déjà haut, l’horizon s’est bien dégagé. L’incontournable Maladetta. L’Etang de Liat vers le nord-ouest. Le Pic de Serre Haute. Nous reprenons la route. Le sentier de plus en plus pentu serpente maintenant dans un éboulis où les cailloux se détachent et roulent facilement. Heureusement, il n’y a personne ni au dessus ni au dessous de nous. Sinon, cela pourrait être dangereux. Après beaucoup d’efforts, les nombreux cairns dressés sur le sommet sont enfin en vue. Bien sûr, le panorama est à la hauteur de nos espérances. Vers l’est, le versant espagnol de la Mail de Bulard, le Barlonguère et le Valier. En zoomant, on distingue bien le col frontalier du Port d’Orle et le tracé de la voie Decauville de la mine de Fourcayre. C’est par là que nous passerons pour monter à la Mail de Bulard. Vers l'ouest, l’Etang de Liat, Serre Haute, le Crabère ainsi que le massif du Cagire dans le lointain. De droite à gauche : le Pic de Cagire, le Pic de l’Escalette et le couple Pic du Gar-Pic Saillant aux impressionnantes falaises. Vers le nord, c’est la vallée du Biros et la plaine. A nos pieds, le barrage et la cabane d’Urets En continuant à tourner, le Port d’Urets et l’Etang de Montolieu. Les anciens chemins de mine se distinguent parfaitement.. Voilà, nous aimerions bien rester là plus longtemps, mais il faut rentrer. Et l’éboulis qui nous attend n’est pas du tout rassurant… En prenant beaucoup de précautions et après quelques petites glissades sans gravité, le mauvais passage est franchi. Le Port d’Urets est vite atteint et la glace du matin a même fondu sur le versant nord. La seule difficulté qui nous attend maintenant, c’est la longueur de la descente et la fatigue qu’il faut gérer… Mais ce magnifique sommet et le panorama qu’il nous a réservé valait bien quelques efforts… Voici la carte de la balade. A bientôt pour la Mail de Bulard. _________________ Michel
Dernière édition par Michel31 le Mar 12 Mar 2024, 10:07, édité 2 fois | |
| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 15 Mar 2011, 16:38 | |
| Bonjour à tous. Nous poursuivons notre votre voyage vers l’est avec la Mail de Bulard, sommet rendu célèbre par la mine d’altitude qui occupe son sous-sol. Depuis la vallée d’Orle, il y a deux façons de faire cette ascension. On peut gravir ce sommet par son arête nord. Cette première possibilité présente deux avantages : d’abord la distance est relativement courte, ensuite le départ se fait à 1230 m d’altitude sur le flanc gauche de la vallée, ce qui limite le dénivelé. Mais il y a un inconvénient de taille : cette arête est assez difficile à gravir et surtout il y a un passage assez aérien, voire dangereux si le pied n’est pas sûr. Pour cet accès, il faut partir du parking situé sur la piste pastorale qui surplombe Luentein et rejoindre le Col de L’Arech. Il faut ensuite prendre le sentier de la mine, puis l’abandonner après le Tuc des Cagonilles pour monter vers le Tuc de la Coume de Lauze. L’arête difficile commence là, juste après une petite descente. Voici une photos de cette d’arête. On voit bien en bas à gauche le passage exposé : des deux cotés, c’est vertical ! D’ici, on distingue parfaitement les vestiges miniers : l’habitation des mineurs, le « Machu Pichu ariégeois », située à 2388 m d’altitude. Les galeries de la mine sont situées assez haut sur le flanc de la montagne. Pour en revenir à l’arête nord, ça passe. La preuve, ce groupe l’a fait… Cependant, nous devons bien admettre que nous sommes moins téméraires qu’eux car nous avons renoncé à franchir ce mauvais passage. La deuxième façon d’atteindre le sommet consiste à partir du fond de la vallée, à la fin de la route, au lieu-dit « La Pucelle ». De là, il faut rejoindre le col frontalier du Port d’Orle et gravir la sommet par son versant espagnol. C’est ce que nous avons fait en septembre 2006. Cet itinéraire a comme avantage d’être totalement sécurisé. Par contre, il est extrêmement long et le dénivelé est important car le point de départ est à moins de 900 m d’altitude Notre sentier commence par monter tranquillement parmi les noisetiers. Il récupère bientôt le GR10 qui descend à gauche de la cabane de Besset puis le quitte au niveau des ruines de Flouquet. A la cote 1268, nous trouvons les premiers vestiges miniers. C’est ici que le minerai de la mine de Fourcayre en Espagne, descendu du Port d’Orle par un câble transporteur, était chargé sur les wagonnets qui roulaient sur la voie Decauville courant sur le flanc droit de la vallée. Ici, il ne reste que peu de traces de ces installations. Un peu plus haut, la forêt s’arrête et nous entrons dans les estives de Hounta. Nous continuons à monter et, enfin, nous apercevons le col pour la première fois. Le col est atteint sans grandes difficultés. Juste en face de nous, la mine de Fourcayre et le Pic de Maubermé. La voie Decauville qui vient de la mine et la Mail de Bulard tout au fond. Nous marchons sur le sentier horizontal où subsistent quelques morceaux de rails à demi enterrés. Nous le quittons au niveau d’un ruisseau qui descend d’un petit lac. Maintenant, nous sommes hors sentier et nous montons au jugé en cherchant la moindre pente. Nous longeons le lac et le sommet s’est bien rapproché. Nous continuons à monter tout en veillant à économiser nos forces. Le paysage lointain commence à être visible. Le sommet est atteint. Là, nous réalisons à quel point le contraste entre les deux versants est saisissant. En regardant vers le sud, la Mail de Bulard apparaît comme un dôme débonnaire. Cette photo a été prise un peu avant le sommet et l’arrondi du dôme cache le petit lac. Par contre, le Port d’Orle et la voie Decauville sont bien visibles. Un regard vers le nord montre la fameuse arête tant redoutée. Le passage exposé est tout en bas, juste avant le dernier sommet. La photo ne restitue pas réellement la forte pente de cette arête Maintenant, il suffit de faire le tour d’horizon habituel. La Maladetta et le Maubermé. De gauche à droite : Serre Haute, Crabère, Serre d’Araing et Pic de l’Har. Au dessous, les vestiges miniers de Bentaillou. La vallée d’Orle. L’arête frontière et le petit lac que nous avons longé en montant. Les galeries de la mine de Bulard sont sous nos pieds mais totalement invisibles d’ici. La première découverte de la partie haute du filon de Bulard aurait été faite par un berger descendu à l’aide cordes le long de la paroi pour récupérer une brebis. D’où le nom qui lui a été donné : le filon du berger Les premières véritables recherches se sont faites à partir du versant espagnol. Voici ce que dit Claude Dubois : « Edwards fait quelques travaux de recherche à la Mail … Ces travaux sont réalisés de juin à octobre 1891 et en août 1892. La situation des affleurements est telle qu'ouvriers et ingénieurs sont soumis à rude épreuve. Voici comment s'exprime G. Tréfois, ingénieur des Mines de l'Ecole de Liège, à ce sujet : "à Bulard, pour atteindre le filon du berger, au début des recherches, il fallait faire un détour considérable par le versant méridional de la chaîne, moins raide que le versant septentrional sur lequel affleure le filon, on traversait la ligne de faîte, en même temps frontière entre l’Espagne et la France, par un petit col situé à une centaine de mètres au-dessus des affleurements observés. La descente à effectuer ne se recommande qu’à un alpiniste au pied sûr : pour en faire faire l’ascension à des ingénieurs, cependant habitués à circuler en terrain difficile, il a fallu 4 guides – 2 hissant, 2 poussant – mais aucun secours ne leur aurait permis de faire la descente. Pour reconnaître le gisement, il fallait donc des ingénieurs ajoutant aux multiples qualités qu’on exige déjà de notre profession, celles d’acrobate que l’enseignement si complet de notre chère Ecole de Liège ne comprend pas encore. Les ouvriers chargés des premières recherches devaient être non seulement de bons mineurs, mais en même temps des émules de Blondin. Il leur fallait chaque jour parcourir un long trajet pour atteindre les travaux : d’où grosse perte de temps. Ils travaillaient dans des conditions d’équilibre instable peu favorables au déploiement maximum de leur force. Le transport à pied d’œuvre des approvisionnements représentait aussi une grosse dépense"… »Voilà, maintenant il faut redescendre et la route promet d’être longue. Nous récupérons assez rapidement la voie Decauville car notre cheminement est moins hésitant qu’à la montée. Le col est passé et nous sommes en vue du cirque de Hounta. Après avoir contourné le Pic de l’Homme Mort, la vallée d’Orle se découvre et il n’y a plus qu’à se laisser glisser… Avant de terminer, il semble intéressant de dire quelques mots de la mine de Fourcayre et de celles, plus modestes, qui peuplent la vallée d’Orle. En 1899 est créée la Société des Mines de Montolieu. Malheureusement, il semble que cette société fasse délimiter sa concession en ratant la partie la plus riche du gisement.. Dès 1900, alors qu’aucune évaluation du gisement n’a encore été faite, d’énormes travaux permettant de descendre le minerai sont lancés, ainsi que la construction d’une laverie au hameau de Lascoux, au débouché de la vallée d'Orle. Le système de transport est complexe : 3000 m de voies Decauville à plus de 2300 m d’altitude entre la mine et le port d’Orle, puis un câble aérien de 2 200 m rachetant un dénivelé de 1050 m, suivi de 8 km de voies Decauville traversant des tunnels et courant sur le flanc droit de la vallée et enfin un plan incliné de 1000 m rachetant un dénivelé de 500m. La roue du plan incliné est encore en place. Ces installations sont inaugurées le 30 novembre 1902. De 1903 à 1905, trente travaux de recherches minières sont ouverts dans la vallée d'Orle, en France, aux lieux dits Bularic, Flouquet et la grotte de l'Ours. Ceci, dans le but de venir en complément de la mine de Fourquayre qui est tributaire de l’enneigement lié à l’altitude et aussi pour augmenter la rentabilité des infrastructures de transport et de la laverie. Mais ce qui devait arriver arriva. Les productions des années 1905, 1906 et 1907, que ce soit à Fourquayre ou bien dans la vallée, sont dérisoires : moins d’une centaine de tonnes par an sur les 4000 escomptées. A la fin de la campagne 1907, la Société de Montolieu doit abandonner ses mines et ses installations ! Triste fin… Voici la carte du secteur. A bientôt pour le Pic de Barlonguère. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 22 Mar 2011, 18:28 | |
| Bonjour à tous. En poursuivant vers l’est, nous abandonnons le principal secteur minier du Couserans. Nous sommes en septembre 2004 et notre intention est de monter au Pic de Barlonguère. Ce sommet est bien moins fréquenté que ses prestigieux voisins (Valier, Maubermé ou Crabère). Il faut dire que le dernier tiers du parcours se fait quasiment hors sentier, ce qui augmente la difficulté. Comme pour le Valier, le départ se fait dans la vallée du Ribérot, au parking terminal, un peu avant le Pla de la Lau. Pendant une petite demi-heure, nous suivons le sentier quasiment horizontal dans cette portion et qui conduit au Mont Valier. Nous le quittons ensuite pour prendre à droite la vallée du ruisseau de Peyrelade. Au début, le sentier s’élève doucement dans la forêt, puis il monte plus sévèrement en effectuant une interminable série de lacets qui laissent apercevoir les cascades de Echelles. Vers 1450m, fin de la forêt. Le sentier fait encore quelques lacets dans l’estive et le ruisseau cascade toujours. La haute vallée se découvre. Nous laissons la cabane de Peyrelade en contre haut à droite, ainsi que, plus haut, celle de Trinque sur l’autre versant de la vallée. Les cascades sont partout. Vers la cote 2140, nous quittons le sentier balisé que nous suivions depuis le bas d la vallée et qui conduit au Port de Barlonguère pour partir à droite, presque à contre sens, en direction d’un petit col. Nous ne trouvons aucune sente cairnée ; la navigation se fait à vue et est un peu hésitante. L’horizon commence à s’élargir. Le petit col est enfin atteint et derrière lui, en contre bas, le petit lac du Tuc de Mil se découvre. L'atteinte de cet objectif intermédiaire permet de souffler un peu car la montée a été épuisante… C’est aussi l’occasion de regarder le paysage : - sur la gauche au 1er plan, le Tuc des Hèches et au fond le Mont Valier, - au centre, le Port de Barlonguère - en arrière plan et un peu à droite, le Pic de la Claouère avec le Col du même nom à sa droite : c’est par là que le « Chemin de la Liberté » rejoint l’Espagne… Le sommet est encore 225 m plus haut. Maintenant, nous suivons une sente plus évidente qui conduit à un col sans nom situé sur frontière. Arrivés au col, il est grand temps de manger et l’ascension finale est momentanément remise. Après le casse-croûte, ça va mieux ! D’autant plus qu’il ne reste que 110 m à monter. Le vague sentier suit la crête frontière en restant du côté français. Heureusement, car l’autre versant est quasiment vertical. Sur la photo, on voit le col frontalier que nous venons de quitter. Après un long passage assez aérien où le dévers vers le lac est très important, c’est enfin le sommet ! Et le panorama est majestueux : Le lac à nos pieds. Vers le nord, la vallée que nous allons retrouver dans quelques heures. Vers l’est, le Mont Valier. Vers le sud, c’est l’Espagne : le village et Montgarri (caché) et le Puerto de Beret au loin. Vers l’ouest, Le Pic du Port d’Orle à gauche, le Port d’Orle, le flanc sud de la Mail de Bulard et bien sûr, le Maubermé au loin. Maintenant il est temps de redescendre. Le passage dangereux est franchi avec la plus grande prudence. Une fois le col au dessus du lac atteint, la vague sente cairnée que nous n’avons pas trouvée en montant apparaît de manière plus évidente et cela facilite bien le choses. Le sentier balisé venant du Port de Barlonguère est facilement rejoint et la descente n’est plus qu’une formalité. Toujours les cascades. Un dernier regard sur la cabane de Trinque. Et nous continuons vers la vallée tout en bas. Comme d’habitude, la carte du secteur. A bientôt pour le Pic des Trois Comtes. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Lun 28 Mar 2011, 19:45 | |
| Bonjour à tous. La montée au Pic des Trois Comte a été faite en 2005, juste une semaine avant l’ascension du redoutable Pic de Maubermé. Un échauffement en quelque sorte… Pour atteindre ce sommet, il faut d’abord rejoindre le Port de Barlonguère. Tout le début de l’itinéraire est donc identique à celui de la balade précédente : remontée de la vallée de Peyrelade, cascades des Echelles, cabanes de Peyrelade et de Trinque. Ensuite, il faut continuer à remonter la vallée jusqu’à apercevoir la cabane de Barlonguère et le col tout au fond. Les marmottes sont très discrètes dans les Pyrénées. Mais, en sachant être attentifs et surtout aussi discrets qu’elles, il est possible d'en apercevoir. Une fois la cabane de Barlonguère dépassée, la montée au col n’est pas aussi facile qu’elle paraît car la pente s’accentue beaucoup sur la fin. De l’autre côté, le massif du Mont Valier se découvre avec l’Etang Long tout en bas et le col de la Claouère au dessus (passage en Espagne du « Chemin de la Liberté »). A partir du col, il faut partir à droite sur une vague sente qui monte en contournant le Tuc Blanc. Nous commençons à prendre de la hauteur ce qui permet de mieux voir la vallée et la cabane de Barlonguère au fond. Au niveau du Tuc Blanc, l’itinéraire passe momentanément en Espagne pour rejoindre un petit col frontalier à 2524 m. Vers l’ouest, une belle vue sur le Pic de Barlonguère. Du petit col, il ne reste plus qu’à remonter la crête qui suit la frontière vers le sud en direction du sommet. Le but est atteint mais la fatigue est là. par contre, le panorama est vaste. Vers le sud-ouest, la vallée espagnole et le village de Montgarri. La même vallée vers le sud-est. Le massif du Mont Valier. Le col de Claouère au dessus des nuages. Il ne reste plus qu’à faire demi-tour. Et sans trop traîner car les nuages s’accumulent et assombrissent déjà l’Etang Long. La descente n’est qu’une (longue) formalité... Pour terminer, la carte du secteur. A bientôt pour le Pic de Montaut. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 05 Avr 2011, 19:49 | |
| Bonjour à tous. En poursuivant notre périple vers l’est, nous quittons la vallée du Lez pour rejoindre celle du Salat. Notre objectif est de monter au pic de Montaud. Pour gravir ce sommet par ce côté, il faut d’abord rejoindre le Port de Salau. Voici comment se caractérise ce col : « C’est le col frontalier le plus bas et le plus accessible de toutes les Pyrénées centrales .Il est un lieu de passage depuis des siècles : bergers, contrebandiers, pèlerins de St Jacques de Compostelle, ouvriers allant vendre leur travail du côté espagnol… Certaines années ils furent 35000 à transiter par le Port de Salau ». La randonnée commence juste au dessus du village de Salau, depuis un parking situé à l'entrée d’une piste pastorale désormais interdite à la circulation. Dès le départ, cette piste surplombe les « Neuf Fontaines » qui constituent la source du Salat. Un peu plus loin, la cascade du Liézou se fait entendre un peu à l’écart à gauche de la piste. Après quelques lacets, la piste se transforme en un sentier et franchit le ruisseau. Ensuite, c’est un beau chemin qui s’élève entre deux murs de buis. A la sortie, le paysage commence à se dégager. Le col est tout là-haut. A partir de maintenant, nous entrons dans les estives de Pouill. Le sentier décrit de grands lacets dans les pelouses, passe à proximité de la cabane pastorale de Pouill et s’élève en direction du col en suivant globalement les vestiges d’un câble transporteur. Il ne s’agit pas de vestiges miniers mais des restes d’une installation de transport de bois. Voici ce qu’on peut lire : « A la fin du XIXéme siècle la société papetière Matussière et Forest acheta une exploitation de sapins à Bonabé, dans la vallée espagnole de la Noguera Pallasera, pour approvisionner son usine de Salau. Ce bois devait être acheminé par le port de Salau. Les pylônes et bâtiments ruinés que l'on découvre en montant et en arrivant au port sont les vestiges des installations qui furent utilisées pour ce transport. Elles comprenaient deux câbles séparés, l'un ascendant, l'autre descendant. Au col la station abritait les ouvriers et les douaniers chargés du contrôle des bois ». Pour en savoir plus : http://fronteradoc.blogspot.com/2007/08/pujada-al-port-de-salau.html Au col, voici ce qu’il reste du long bâtiment où vivaient les ouvriers et les douaniers. A partir de là, l’ascension va se faire entièrement en territoire espagnol car d’ici, le sommet ne peut qu'être pris à revers. La montée est rude : il faut suivre de vagues sentes tracées par les moutons et qui montent sèchement dans les pelouses. Le col est encore haut… Il ne faut hésiter à jeter un regard vers l’arrière : cela donne du courage ! Tout en bas, les villages espagnols : Alos de Isil et Isil. Après pas mal d’efforts, le sommet est atteint et c’est l’occasion de faire un petit tour d’horizon. Le Pic de Fonta et la piste qui monte au col de Pause et au Port d’Aula. Le Mont Valier La Maladetta à peine visible Il faut maintenant entamer la longue redescente. Un dernier regard sur le sommet juste avant d’arriver au Port de Salau. Une fois le col passé, il ne reste plus qu’à se laisser glisser dans les estives de Pouill en direction du fond de la vallée. La lumière de l’après-midi met en bien valeur les cascades du ruisseau de Bégé. La carte du secteur. A bientôt pour le Cap de Ruhos. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 12 Avr 2011, 21:02 | |
| Bonjour à tous. La destination suivante est le Cap de Ruhos ainsi que son tout proche voisin, le Pic de la Montagnoule. Voici ce qui dit Georges Véron au sujet de cette ascension : « Cette ascension, sévère par la dénivellation, illustre parfaitement les difficultés et les charmes de la haute montagne ariégeoise qu’il faut savoir mériter. Mais la récompense est au sommet : un immense et splendide panorama, un contraste saisissant entre les versants espagnols et français ». De son côté, Louis Audoubert n’est pas plus indulgent : « Ceux qui ont tracé ce sentier ne se sont pas encombrés de considérations sur le pourcentage de la pente : c’est raide et tour droit ! Cela reflète assez bien le caractère direct des montagnard pyrénéens en général et couserannais en particulier, qui ne s’embarrassent pas de détails et partent à l’aventure sans avoir peur de rien… ». En lisant ces topos, nous avons compris que cette ascension n’allait pas être facile ! Le départ se fait depuis le terre-plein situé devant les bâtiments de l’ancienne mine d’Anglade, au dessus du village de Salau. La lumière du petit matin ne permet pas de montrer clairement ce qui nous attend. En gros, il faut rejoindre la cabane de Saubé que l’on devine au centre, puis remonter dans l’axe du vallon en direction du col de Crusous. Effectivement, la pente devient rapidement très sévère. Pour garder le moral, il faut souvent regarder vers l'arrière : ceci permet d’apprécier l’altitude gagnée. Bientôt apparaît une ligne de crête ressemblant à un col. Malheureusement, il ne s’agit que du bord inférieur d’une vaste doline (une dépression). Et le col de Crusous est encore 300 m plus haut. La pente s’adoucit un peu le temps de contourner la doline puis repart de plus belle. Un regard en arrière juste avant d’arriver au col qui maintenant n’est plus très loin : la doline à nos pieds et le Port de Salau en face de nous. Après beaucoup d’efforts, le col est atteint mais la matinée est déjà bien entamée. De là, il faut partir à droite et suivre la crête qui conduit au sommet, 400 m au dessus. Sur notre gauche, le vallon de Crusous. Dans cette pente austère, un petit replat est le bienvenu. C’est l’occasion de regarder en arrière encore une fois. Le col est caché par la rupture de la pente mais l’alignement Pic de l’Arrech-Pic de Soubirou, que nous dominons maintenant, est assez intéressant. Par contre, le sommet n’est pas encore vaincu ! Encore quelques efforts et nous y sommes. Le versant espagnol se découvre mais la vue est encore incomplète. Il faut continuer sur la crête frontière et rejoindre, par un cheminement facile, le Pic de la Montagnoule situé à proximité. Là, le lago Mariola se dévoile entièrement. L’incontournable Maladetta. Il est temps de faire demi tour et de rejoindre le Cap de Ruhos orné de son cairn. La haute altitude nous permet d’apercevoir, au-delà du vallon de Crusous, la vallée d’Ossèse, le Col de Latrape et la station de Guzet-Neige. Ensuite, c’est la descente vers le Col de Crusous. Le col se rapproche. Le col est dépassé et la doline est en vue. De loin, nous avons bien aperçu quelques marmottes courant au fond de la doline mais impossible de les approcher… Pour terminer, il ne reste plus qu’à faire la longue descente vers les bâtiments de la mine près desquels est garée la voiture. En résumé, une balade comme celle-là il faut se la gagner, mais quelle récompense une fois là haut… La mine de Salau n’a pas le prestige de celles du Biros. Elle a produit du tungstène de 1971 à 1986 et couvrait 30 à 35 % des besoins de la France, mais elle a du fermer pour des raisons de rentabilité. Comme dans les autres pays du monde occidental, la crise de la mine a été provoquée par les exportations massives à bas prix de concentrés, puis de produits plus élaborés en provenance de Chine, qui détient à elle seule près de la moitié des réserves mondiales. Par contre, le site a été entièrement remis en état et il ne reste aucun vestige des installations, hormis les bâtiments et les déblais stériles reconnaissables à leur teinte rougeâtre. La carte du secteur. A bientôt pour la Pointe de Rabassère. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mer 20 Avr 2011, 19:40 | |
| Bonjour à tous. Avec la Pointe de Rabassère, nous sommes arrivés au bout de notre voyage vers l’est. Nous sommes à la fin du mois d’août 2003, au fond de la vallée d’Ustou. La voiture garée sur le parking, nous prenons le sentier conduisant au cirque de Cagateille a priori tout proche. Effectivement, le cirque est vite atteint. Le sentier descend légèrement, rejoint le fond du cirque et poursuit jusqu’au pied de la falaise. Là, il vire à gauche et s’élève dans la forêt en formant de lacets parfois pentus, ce qui ne ménage aucune vue. Vers 1550 m, le parcours quitte définitivement la forêt et monte tout droit dans une pente herbeuse jusqu’au déversoir de l’Etang de la Hillette. Après un passage délicat, il faut monter tout droit en direction du Port de Couillac. Très vite, l’Etang de la Hillette se découvre. Ici, c’est le royaume du granite : partout des rochers et des blocs érodés. Le col est tout là-haut. A force de gagner de l’altitude, la ligne de crête se rapproche. Le sentier passe à proximité de quelques laquets puis rejoint l’immense crête évasée qui sépare le Pointe de Rabassère à gauche du Pic de Couillac à droite. Le Port de Couillac est laissé à droite, légèrement plus bas. Maintenant, il ne reste plus qu’à remonter la crête à gauche jusqu’au sommet, situé à 120 m au dessus. Arrivés là, c’est le tour d’horizon habituel : La crête frontière vers l’est avec le Pic de Turgilla. Vers le sud, les beaux lacs espagnols de Romedo et Guilo. La crête frontière vers l’ouest avec le Pic de Couillac. Et enfin vers le nord, la vallée d’Ustou, notre prochaine destination. Mais pour y arriver, il faut descendre en serpentant entre les blocs dans le granite. Cette abondance de blocs a permis à certains esprits imaginatifs de réaliser ce cairn très suggestif. Voilà, il ne reste plus effectuer la longue descente vers le fond du cirque de Cagateille. Ensuite, le parking n’est plus très loin ! La carte du secteur. A bientôt pour le Mont Valier. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mer 27 Avr 2011, 19:01 | |
| Bonjour à tous. A tout seigneur tout honneur ! C’est ainsi qu’on pourrait intituler ce dernier chapitre. Car, de l’avis de tous, le Mont Valier est le plus beau et le plus prestigieux des sommets du Couserans. C’est un pic à la silhouette caractéristique que l’on reconnaît de très loin en Midi-Pyrénées. Comme le dit Louis Audoubert : « Il faut faire le Valier car c’est plus qu’une randonnée, c’est un symbole, un rite, voire un pèlerinage ! Il est « La Montagne » pour tout Couserannais, comme peuvent l’être, pour d’autres, le Mont Blanc ou le Cervin…. ». La distance à faire est assez grande à cause d’une longue approche et, surtout, le dénivelé à vaincre est important (plus de 1900 m). Cependant, l’immense renommée de ce sommet ainsi que la présence du refuge gardé des Estagnous, qui est situé aux 2/3 de la montée et qui permet d’étaler la randonnée sur 2 jours, font que les sentiers du secteur sont particulièrement fréquentés. Nous sommes en septembre 2003, tôt le matin. Le départ se fait sur le parking de la maison du Valier, au fond de la vallée du Ribérot et l’approche commence, un peu languissante. Enfin, nous arrivons aux pieds de le cascade de Nérech. A partir d’ici, la pente se relève vraiment. Après avoir contourné le cirque par un sentier parfois taillé dans la paroi, nous arrivons au dessus de la cascade. Ce qui nous permet d’apercevoir la suivante, la cascade de la Lauze. Nous continuons à monter, la cabane des Caussis est dépassée et la vue commence à se dégager. A son tour, le refuge des Estagnous est derrière nous et l’Etang Long commence à apparaître. Quelques vues des petits étangs (les Estagnous) situés sous le refuge. A partir d’ici, il faut remonter un éboulis jusqu’au col de Faustin. Et là, nous commençons à rencontrer beaucoup de randonneurs. Il y a ceux qui montent : soit ils sont partis du bas comme nous, soit ils sont partis du refuge après avoir fait la grasse matinée… Il y a ceux qui descendent : ils sont partis très tôt du refuge et sont déjà allés au sommet. La vue commence à être intéressante. L’Etang Rond et l’Etang Long. Le col de Faustin est finalement atteint et le refuge est bien bas. Vers l’est, de l’autre côté du col, nous nous trouvons en haut d’un à-pic vertigineux qui domine la haute vallée d’Estours. Maintenant le sommet n’est plus très loin : il suffit de prendre à gauche la pente terminale réputée facile. Mais avec la fatigue, elle ne l’est pas tant que ça, facile…. Enfin, nous y sommes et le panorama est immense et superbe ! Le sommet est occupé par une dizaine de personnes et chacun trouve sa place pour se restaurer tout en admirant le paysage. Vers le nord, le versant granitique de Milouga. Les étangs de Milouga et d’Arauech. Vers l’ouest, l’Etang Long, le Pic des Trois Comtes et la Maladetta. Le Port (à gauche) et le Pic de Barlonguère (en haut et au centre). Les 2 étangs : le Long et le Rond. Ce n’est pas tout, il faut songer à redescendre. Les objectifs successifs sont bien en tête : le Col de Faustin, le refuge des Estagnous, la cabane des Caussis, la cascade de Nerech et enfin, la longue partie terminale qui va sûrement se montrer particulièrement pénible. Jusqu’au col, tout va bien. Ensuite, il faut serrer les dents jusqu’au refuge des Estagnous. Là, il est préférable de s’arrêter pour se reposer et refaire les niveaux d’eau. La plaque nous rappelle que le « Chemin de la Liberté » faisait escale ici : il venait du vallon de Milouga en franchissant le col de Pécouch, puis il descendait à l’Etang Rond, gagnait l’Etang Long pour remonter le long et raide couloir du col de la Claouère où il basculait en Espagne. Un dernier regard sur l’Etang Rond. La descente reprend vers la cabane de Caussis. Là, petit arrêt. Puis la descente recommence avec la cascade de Nérech comme objectif. Nous croisons des randonneurs épuisés qui, sous prétexte qu’ils vont dormir au refuge, commettent l’erreur d’effectuer la montée en plein après-midi, c'est-à-dire sous une chaleur accablante du moins tant que l’altitude est encore faible. La cascade est passée et évidemment, la partie finale est aussi languissante que ce que nous avions imaginé. Certes, le sommet mythique du Couserans a été visité, mais par la voie la plus facile. Il en existe au moins une autre qui consiste à monter depuis la vallée d’Estours en passant par la cabane d’Aula, Peyre Blanc et le passage de la Balme. L’ascension par ce côté constitue, paraît-il, une des plus belles randonnées qui soient. Mais, par sa difficulté et sa longueur, elle est réservée aux montagnards très expérimentés, ce que nous ne sommes pas. Donc… Voici la carte du secteur. Voilà, avec le Mont Valier, se termine la visite de quelques-uns des grands sommets frontaliers du Couserans. Il en reste encore beaucoup à gravir et c’est ce que nous allons essayer de faire, au moins tant que nous le pourrons. Peut-être que cette évocation donnera à certains l’envie de venir découvrir ce petit coin des Pyrénées ariégeoises. A bientôt. _________________ Michel
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| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 30 Sep 2014, 17:19 | |
| Bonjour à tous. Septembre 2014 : un sommet frontalier de plus a été gagné. Et pas des moindres : le redoutable Mont Rouch (de France). Haut de ses 2868 m, c’est le 2ème sommet du Couserans, derrière le Pic de Maubermé (2880 m) mais devant le Pic de Certescans Nord (2840 m) et surtout le Mont Valier (2838 m). Ben oui, le fameux « Seigneur » n’est que 4ème ! Pas très glorieux finalement... Avant de tenter cette ascension, nous avons pris quelques renseignements sur le net. Et là, nous n’avons pas été déçus... « Mont Rouch, la beauté ariégeoise... sauvage. Ascension âpre, souvent exposée d'un sommet ariégeois qui se mérite ! ...Voici une ascension comme probablement seule l'Ariège peut en réserver, d'un sommet discret. mais heureusement connu des autochtones et de quelques aventuriers... Le Mont Rouch, solitaire et sauvage, est le deuxième sommet du Couserans, derrière le Maubermé et devant le célèbre Mont Valier. Il réserve quelques surprises aux rares audacieux qui s'aventurent sur son versant nord : dénivelé démentiel (plus de 1900m à avaler dans la journée), sentiers étroits et vertigineux, parfois en mauvais état, ce qui les rend dangereux sur sol humide ou en cas de défaillance... »Nous sommes donc prévenus : cela ne va pas être facile. En plus, la période propice n’est pas étendue : il faut viser les tous premiers jours de septembre. Avant, il faudrait contourner un névé dur et pentu, ce qui peut représenter un danger. Après, le jour se lève trop tard pour envisager de se trouver assez près du sommet en milieu de journée, lorsqu’il est temps de manger. L’itinéraire débute par une large piste dont le parcours prend 20 minutes ; ensuite c’est une montée dans une forêt dense. Il faut donc que le jour soit levé à ce moment là. Nous prévoyons notre timing en fonction de ces éléments : - démarrage à 6 h 45 au plus tard ; - le trajet en voiture durant un peu moins de 1 h 30, le départ de la maison doit avoir lieu à 5 h 15 ; - il faut donc se lever à 4 h 15... Et ça marche ! A l’heure prévue, nous sommes sur le parking : il fait encore nuit, mais le ciel commence à s’éclaircir vers l’est. Une voiture est déjà garée là. Des randonneurs seraient-il déjà partis ? Vingt minutes plus tard, la piste est parcourue et la visibilité est suffisante pour attaquer la forêt. Dernier avertissement ! Comme prévu, le sentier grimpe sèchement dans la forêt jusqu’à une première difficulté. Il faut traverser en dévers un petit torrent. Gare à la glissade ! Encore quelques lacets et c’est la sortie de la forêt. Du coup, le but de la première partie de l’itinéraire se découvre : le plateau des « Clots de Dessus » dont on aperçoit la bordure en haut des deux cascades. Un petit éboulis en dévers, quelques lacets d’un sentier dégradé et encombré de végétations et c’est la 2ème difficulté vers 1670 m : il faut franchir l’entaille d’un ravin heureusement équipée d’une main-courante. Suit un long cheminement fait d’une section droite et de beaucoup de lacets. Comme nous nous élevons fortement, la vue sur l’arrière commence à porter loin. Tiens, nous ne sommes pas seuls ! Trois silhouettes nous suivent. Un peu plus tard, à l’occasion d’une courte pause, deux solides gaillards « jeunes et sportifs » nous rattrapent : ils font aussi le « Rouch ». Sans carte et sans aucune connaissance du secteur, mais avec un GPS. Ils savent ainsi combien ils ont fait de kms et combien il en reste : donc, tout va bien... La troisième difficulté se présente : le névé à 1870 m. Heureusement, il est fractionné et il n’est pas nécessaire de le contourner. Maintenant mieux marqué, le sentier continue sa montée vers les Clots. Un peu avant d’y arriver, nous découvrons la suite de l’itinéraire. Le topo indique de passer soit à gauche de la bande rocheuse soit à droite et de trouver ensuite le meilleur chemin pour rejoindre la crête en face. En attendant, il faut finir d’arriver sur le plateau. La vallée d’où nous venons est encore dans l’ombre. Nous venons de monter 1050 m et il en reste encore 850 : à ce stade, il est indispensable de ne pas être trop « entamés ». Au fond du plateau, la cabane des Clots, maintes fois détruite (par des coulées de neige) et autant de fois reconstruite. Les deux jeunes ont quitté la voie normale pour s’engager dans l’immense pierrier qui conduit au col de Servi : cet itinéraire est plus direct mais plus raide. Nous décidons de remonter le ruisseau qui court dans le creux du vallon. En plus, il semble y avoir un bon sentier. Très vite le sentier disparaît, puis réapparaît, puis disparaît à nouveau. Nous le retrouvons en arrivant sur une zone de moindre pente, là où il faut partir légèrement à droite. La cabane est déjà loin et la 3ème personne aperçue dans le bas vient d’y arriver. Nous arrivons à une séparation de la sente : la branche de droite file vers l’immense pierrier qui descend du Mont Rouch, ce qui n’est pas rassurant. Nous prenons tout droit mais nous sommes vite hors sentier. Nous montons au jugé en hésitant entre herbe et rochers, puis nous retrouvons une trace qui semble filer vers la crête qu’il nous faut rejoindre. Mais nous l’abandonnons vite car cela nous fait revenir en arrière. Donc, encore du hors sentier jusqu’à un adoucissement de la pente. Par contre, le sommet est enfin visible. C’est maintenant facile de rejoindre cette crête annexe qui relie le Pic de Laquet à la crête frontière. Nous sommes à peu près à 2400 m et il nous faut nous élever au milieu de gros blocs. Encore un petit effort et il est l’heure de manger. Le chemin parcouru : Au loin les Monts Maudits (Maladeta) : Le « Rouch » : Après ce petit repos, la crête frontière est finalement vite rejointe vers 2670 m. La vue sur le versant espagnol parsemé de lacs est magnifique. Maintenant, il faut virer à droite et filer vers le sommet. La pente est soutenue mais les rochers francs sont finalement assez rassurants. Il faut juste rester sur le fil de l’arête en suivant bien les cairns (abondants à cet endroit) et ainsi éviter les pièges. Enfin nous y sommes ! Nous retrouvons nos deux sportifs arrivés par le côté opposé. Ainsi qu’un « anglais-ariégeois » monté ici nous ne savons pas comment. Juste de l’autre côté d’une petite brèche, c’est le Mont Rouch d’Espagne, deuxième tête de ce sommet bicéphale. Des espagnols y sont montés par leur versant. En ce qui nous concerne, nous allons jouer la prudence et nous abstenir d’y aller car il nous faut assurer la descente. Avant de repartir, un rapide tout d’horizon. La Maladeta. Le Pic de Maubermé. Le Mont Valier Le secteur Montcalm-Pique d’Estats Nous entamons la descente et croisons donc notre « poursuivant ». Et il a trouvé cette ascension aussi indigeste que nous. Rassurant, non ? En fait, c’est le propriétaire de la voiture aperçue le matin sur le parking. Il a démarré une demi-heure avant nous mais, piégé par la nuit, il a raté l’entrée (discrète) du sentier dans le bois et a continué sur la piste. Voyant son erreur, il a fait demi-tour pour récupérer le sentier mais nous étions déjà passés. Bon ce n’est pas tout, mais voici ce qui nous attend : Ce qui nous rassure, c’est que nous savons où il faut passer. Enfin en principe ! L’intersection entre la crête frontière et celle du Pic du Laquet est assez vite rejointe. C’est sur celle-ci que tout se gâte : en voulant optimiser et éviter la zone de gros blocs, nous partons trop tôt dans le pierrier et nous nous trouvons sur un terrain pentu, instable et fortement glissant. D’où de l’énervement et une bonne perte de temps... Au passage, nous repérons le chemin idéal qu’il aurait fallu faire en montant. A l’embranchement des sentes, il fallait prendre celle de droite ; après quelques lacets faciles, nous serions arrivés à un « T » marqué par un cairn. Là, il fallait prendre à gauche pour retrouver l’itinéraire du matin. Nous aurions ainsi évité ainsi une portion pentue et hors sentier. Les Clots sont en vue. Du bord du plateau, on peut voir ce qui nous attend encore. Avant d’être trop bas, un regard sur le chemin « idéal » entre les Clots et la crête annexe. Par contre tout le reste est caché. Voilà, il ne reste plus qu’à finir la descente. Et là, c’est franchement la galère ! Le sentier est maintenant à l’ombre et l’humidité rend l’herbe et les rochers extrêmement glissants. Nous nous montrons extrêmement (et excessivement ?) prudents et notre « poursuivant » du matin finit par nous rattraper et nous doubler. En fait, il lui tarde d’être en bas pour pouvoir rassurer sa famille car il ne pensait pas que cette randonnée serait si longue. A force de patience, nous retrouvons la piste et le parking n’est plus qu’à 20 minutes ! En résumé, c’est la randonnée la plus dure et la plus longue (plus de 11 h 30) que nous ayons faite. Par contre, nous avons bien repéré le cheminement idéal entre les Clots et la crête et cela nous sera très utile si un jour l’envie nous prend d’y retourner... En attendant, il nous faut récupérer car, dans 3 jours, nous devons encore nous lever tôt pour rejoindre Giverny. Pour terminer, la carte du secteur : A bientôt. _________________ Michel
Dernière édition par Michel31 le Mer 04 Mar 2015, 18:59, édité 1 fois | |
| | | piaf85
Nombre de messages : 2276 Age : 79 Localisation : vendée Date d'inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 30 Sep 2014, 18:23 | |
| Bonsoir Michel,
Superbe randonnée, mais là, vous commencez à nous faire un peu peur ! Enfin, tout s'est bien passé et nous, on a notre reportage. Super! et Merci!!!
Daniel | |
| | | Michel31
Nombre de messages : 8566 Age : 76 Localisation : Rieux-Volvestre (Haute-Garonne) Date d'inscription : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 30 Sep 2014, 18:32 | |
| Bonsoir Daniel.
Loin de nous l'idée de vouloir te faire peur. Puisque c'est cela, nous ne recommencerons pas, promis !
A bientôt.
_________________ Michel
| |
| | | TRACTOFER
Nombre de messages : 171 Age : 71 Localisation : DURAN 32 Date d'inscription : 19/11/2010
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 30 Sep 2014, 18:40 | |
| Bonsoir Michel, bonsoir à tous,
Très beau parcours, très belles photos, commentaires très précis, ça rend jaloux.
Merci merci, continuez c'est super.
Fernand. | |
| | | PIJO3007
Nombre de messages : 13621 Age : 69 Localisation : Manduel (GARD) Date d'inscription : 01/01/2008
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 30 Sep 2014, 20:41 | |
| Je fais vraiment petit joueur avec nos marches de 15 km et 490 m de dénivelé.... Merci pour ce reportage tellement précis que si , pas hasard, nos pieds s'y aventuraient, ils n'auraient plus de souci pour trouver la bonne piste !
a+ JP | |
| | | pony53
Nombre de messages : 3085 Age : 71 Localisation : Vosges Date d'inscription : 13/03/2009
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 30 Sep 2014, 21:55 | |
| Bonsoir à tous !
Michel, il y a des "vieux" qui ont la forme ! bravo ! et encore merci !
à+ | |
| | | DEDELIE
Nombre de messages : 162 Age : 77 Localisation : 09 & 93 Date d'inscription : 01/03/2011
| Sujet: Re: Le Couserans Mar 30 Sep 2014, 23:40 | |
| Bonsoir à tous et encore une fois C'est un vrai reportage auquel tu nous convies et ça n'a pas tout à fait l'air "d'une promenade de santé". D'autant plus de mérite à nous le faire partager avec toutes ces photos. Bravo encore ! | |
| | | loursenbois
Nombre de messages : 268 Age : 67 Localisation : Haute Bretagne -( Bords de Rance) Date d'inscription : 04/08/2013
| Sujet: Re: Le Couserans Mer 01 Oct 2014, 06:41 | |
| Merci pour le partage Ca donne envie d'être en retraite et en forme .... et dans les Pyrénées | |
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