Bonjour à tous.
Pour faire vivre le forum pendant ces longues journées d’hiver, rien de tel qu’un petit reportage sur la restauration d’un moteur, même si celle-ci date déjà de quelque temps.
Il s’agit d’un moteur Gardner de type 1V, n° 12217 et datant de 1911 selon les précieuses informations fournies par « nico19 ».
Le voici au printemps 2008.
Il tourne, mais il n’est pas très beau. De plus, l’arbre manivelle a un important jeu axial et le carburateur a une fâcheuse tendance à « s’oublier » (importantes fuites d’essence).
Le démontage commence.
A première vue, le calage de la distribution paraît fantaisiste.
Mais en faisant tourner l’arbre de quelques tours, les 6 repères finissent par s’aligner, comme par magie.
La commande des tiges des culbuteurs ne se fait pas des cames mais par un double excentrique.
La régulation est du type tout ou rien et agit sur la soupape d’admission. Le mécanisme mis en œuvre est assez complexe et a de plus l’inconvénient d’user en biais la queue de la soupape. Le levier vertical peut tourner autour d’un axe horizontal et est rappelé par un petit ressort spiral dont la tension est réglable par une molette. En montant avec le culbuteur, ce levier vient frapper une enclume avec sa partie inférieure. Si le choc n’est pas assez puissant pour le faire pivoter sur son axe, alors il appuie sur la soupape d’admission. Sinon, il pivote et évite ainsi la queue de la soupape.
Ce système de régulation agissant sur l’admission nécessite la présence d’une 3ème soupape. Elle est à ouverture automatique et son rôle est d’éviter la mise en dépression du cylindre (remarquez le « blocage » d’origine par une épingle à nourrice).
Le démontage continue.
La tête de bielle présente également un jeu important.
C’est la fin du démontage. Ensuite, ce sera la séquence nettoyage, dégraissage, décapage et peinturage.
D’abord, il s’agit de construire un chariot.
Puis on y va !
Tous les jeux anormaux sont facilement supprimés.
La partie distribution-régulation.
Les deux volants sont remontés.
Ensuite, c’est au tour du carburateur, du réservoir et de l’échappement.
Le carburateur est particulier. Il est dépourvu de cuve et l’admission de l’essence est pilotée par un pointeau mobile solidaire d’une soupape soutenue par un petit ressort et qui descend sous l’action du flux de l’air aspiré. Le robinet supérieur permet de régler le débit d’essence. Bref, tout cela n’est pas simple et le système ne fonctionne correctement que si le ressort qui supporte la soupape est correctement taré. Trop mou : l’essence arrive en trop grande quantité et s’échappe par le tuyau d’évacuation. Trop dur : la soupape ne descend pas et le pointeau ne laisse rien passer. Avant le démontage, ce ressort était quasiment inopérant, d'où les fuites importantes.
Pour terminer, mise en place du réservoir d’eau de refroidissement complété d’un caisson servant à ranger des outils. Mais là, il convient de dire que plusieurs membres du forum ont, bien avant moi, construits de telles boîtes à outils et même imaginé différents usages...
A bientôt.