Bonjour à tous
Je vous présente un motoculteur pas très courant en France, excepté en Alsace
C'est en effet un engin d'une marque suisse, Grunder qui s'est "éteinte" en 1964, rachetée par Holder. Il fait 8 ch à 3000 trs/min. Consommation : 2 litres 1/2 à 3 litres à l'heure (suivant le travail).
Dépourvu de différentiel (un luxe pour l'époque) et c'est là pour moi son principal défaut, il n'en est pas moins facile à manier, car il y a comme sur les Staub un système de déclabotage des roues, non pas commandé par des manettes au guidon, mais en tournant le guidon lui-même !
Le système est censé revenir automatiquement à son état initial (c-à-d "tout droit"), mais les ressorts à l'intérieur de la boite qui le permettent son cassés ou défectueux ; je n'ai malheureusement pas le temps de la démonter, il faut qu'il soit près pour les beaux jours qu'on attend toujours
C'est la raison pour laquelle vous verrez un sandow jaune flashy :geek:
J'ai attaqué ce motoculteur au mois de décembre, petit à petit jusqu'aux vacances de février, où je m'y suis mis sérieusement : fin du démontage, dégraissage (dégraissant + brosse métallique sur perceuse), apprêt et peinture puis remontage.
J'ai envoyé la bobine et les rupteurs aux Bobinages Pascal qui feraient du bon travail (pas encore reçu), c'est pourquoi je suis "bloqué" au niveau de l'allumage pour l'instant. J'ai refait tous les joints (introuvables), sauf celui de la culasse et de l'échappement (pas trouvé le papier nécessaire).
Je n'ai malheureusement pas de photos de la restauration avant aujourd'hui, mais je peux vous montrer à quoi il ressemblait réellement avant restauration :
C'est un autre motoculteur du même type, mais plus vieux : n° 7 398. Il est usé jusqu'à la corde : plus rien sur les rupteurs, bobine d'allumage déjà changée et qui a surchauffée (littéralement fondue), segment cassé, carter de ventilation inexistant, pot idem, jeu dans les roulements etc :arrow: pour pièces
Il était resté 20 ans dehors, et n'était pas bloqué, rien
Quelle qualité de fabrication à l'époque ! Le moteur est en aluminium, et le reste c'est du fer ; par chance, la graisse qui le recouvre l'a beaucoup protégé
Revers de la médaille : le dégraissage fut particulièrement long et fastidieux, d'autant plus que c'était un mélange de terre,de graisse et de rouille
Fin du suspense, le voici aujourd'hui :
Aux commandes
De face :
Un p'tit zoom sur la culasse et son magnifique décompresseur en laiton
:
Encore un sur les commandes de boite : il y a un levier pour les 2 vitesses de prise de force, et un autre pour les 4 vitesses d'avancement. Les rondelles brillantes ne sont pas d'origine, je les ai rajouté pour éviter de racler la peinture en vissant les vis du guidon. Ce ne sont pas simplement des vis qui serrent, elles écrasent le métal tendre (peint en gris) qui vient bloquer les 2 barres (bleues) du guidon :
Et enfin un dernier sur le carbu de marque OBA. Il y a deux tuyaux d'alimentation car il ya le réservoir principal (7 litres) et une petite "réserve" de 1 litre, au cas où. Ce moteur étant concu pour tourner au pétrole, elle sert aussi de réservoir d'essence pour démarrer et arrêter la machine :
Ceci n'est pas une restau parfaite, très loin de là comme vous avez pu le constater (culasse par ex
), je veux juste qu'il soit un peu plus présentable qu'avant pour travailler. Je l'avais déjà remis en route auparavant, et commencé à travailler, mais il fuyait de partout et son aspect était pas très appétissant. Malgré cela il a été remis en route rapidement (simple nettoyage carbu + règlage de l'allumage -- en 2007).
Je vous tiendrai bien entendu au courant de l'avancée de la restau ... photos à l'appui cette fois !
A la prochaine
Timo