Bonjour à tous.
Nous sommes en Ariège, dans la vallée d’Orlu.
Depuis Orgeix, le premier village de la vallée, il faut prendre à droite une petite route de montagne particulièrement étroite.
Très rapidement, le goudron cesse et un panneau indique 6 kms de chaussée dégradée.
Et effectivement, elle l’est défoncée cette route, avec un caniveau relativement profond tous les 50 m en moyenne.
Bref, 6 kms faits en première, ça prend du temps et ça énerve un peu...
Finalement, le parking du la Llau , à 1414 m d’altitude dans la haute vallée d’Orgeix, est atteint.
La météo était annoncée bonne mais le plafond est encore bas.
L’itinéraire monte en forêt le long du ruisseau et nous nous laissons guider par les vaches qui rejoignent leur estive.
Un peu moins de 40 min. plus tard, nous sortons dans les prés à proximité d’une cabane.
Il suffit de traverser le ruisseau : le lac d’Aygue Longue, très prisé des pêcheurs, se trouve tout au fond de la vallée.
Nous abandonnons là le sentier balisé qui y conduit pour prendre une sente discrète qui part sur la gauche vers le nord-est.
D’emblée, ça monte dur en direction du Sarrat d’En Sur.
Après la traversée d’une partie boisée, nous remontons une gorge étroite.
La pente est toujours soutenue.
Plus haut, la sente s’oriente à gauche puis à droite et nous sommes dans le Sarrat d’En Sur.
Un bel Orri à proximité.
Ici, c’est le domaine des moutons ainsi que des patous particulièrement bruyants.
Maintenant il n’y a plus aucun sentier et il faut monter à vue vers le col des Clotes.
Voilà, nous y sommes !
Une dernière vue sur la vallée.
Vers l’avant, le paysage change et le Pic de Cimet nous saute au visage, autant austère qu’inquiétant.
Notre objectif est de monter là-haut, mais ce n’est pas gagné...
Pour commencer, il faut perdre un peu d’altitude et contourner quelques pointes avant d’être au pied.
La littérature consultée pour préparer cette randonnée dit que c’est aérien par endroits et qu’il faut s’aider des mains mais que « ça passe » : nous ne sommes pas totalement convaincus...
Bon, on tente de monter, au moins un peu.
Vers la droite, l’étang de Naguille commence à se montrer.
D’un peu plus haut, c’est la vue sur l’étang Déroun.
Concernant le terrain, c’est franchement décourageant !
Il n’y a quasiment rien qui indique où passer et nous montons au jugé en restant au plus près du fil de la crête.
Devant nous se présente en zone de gros rochers où les passages vont être aériens.
En plus, les bancs de brume font des va-et-vient sur versant nord et ceci n’est pas rassurant.
En insistant et en prenant mille précautions, nous atteignons une antécime.
Le sommet lui-même n’est plus très haut ni très éloigné, mais dans ce terrain et avec l’incertitude du brouillard, nous préférons faire demi-tour.
Nous n’apprécions pas particulièrement ce genre de sol et il aurait été trop dangereux de continuer.
Après une descente longue et laborieuse, nous retrouvons avec plaisir les prairies sous le col.
Il reste encore un petit effort à faire pour remonter à l’encolure.
Un dernier regard vers le sommet qui est maintenant mieux éclairé.
Il ne reste plus qu’à plonger dans la vallée.
Puis retrouver le parking.
Et il nous faudra encore plus de demi-heure pour rejoindre Orgeix, 600 m plus bas !
A bientôt.