Bonjour à tous.
Cette fois, nous quittons notre région pour partir dans le Béarn à la découverte d’un secteur que nous connaissons très peu : la vallée d’Ossau
Le sommet emblématique de cette vallée est le pic du Midi d’Ossau à la silhouette caractéristique.
Selon Wikipédia, c’est le vestige d’un ancien volcan formé il y a 278 millions d‘années (à quelques ans près !).
«
Sa forme caractéristique et son isolement — il est parfaitement aligné dans l'axe de la vallée d'Ossau et entouré de sommets nettement plus bas — rendent le pic particulièrement visible et reconnaissable depuis les plaines d'Aquitaine. Les Béarnais vouent un attachement particulier au pic, qu'ils surnomment familièrement Jean-Pierre. »
Nous nous proposons de réaliser une grande classique du secteur qui consiste à faire le tour de ce sommet par un sentier décrit dans les topos comme étant long mais sans difficulté particulière.
Comme la météo est optimiste en ce samedi, nous partons. Le problème, c’est que la vallée d’Ossau est loin du Volvestre et qu’il y a donc une longue route à faire : première conséquence, un lever à 4 h du matin...
Nous sommes déjà loin au sud de Pau lorsque le jour commence enfin à se lever. Nous comprenons vite le pourquoi de ce lever tardif : le temps est fortement bouché. Et quelques minutes plus tard, il bruine !
A l’approche de Laruns, la route est sèche et dès le passage des gorges du Hourat marquant le début de la vallée, le ciel bleu se dévoile. Ouf !
Passé le village de Gabas, nous prenons à droite en directions du lac de Bious Artigues, point de départ de la boucle.
Il existe un petit parking supérieur près du lac (1419 m) mais il est vite plein en haute saison. Nous espérions arriver assez tôt pour y trouver une petite place mais c’est raté : il ne nous reste plus que les parkings inférieurs (1304 m) : une grosse centaine de mètres de dénivelé et une petite demi-heure à faire en plus dès le début et autant à la fin !
Depuis ce parking, on distingue parfaitement la digue du lac entre les deux zones boisées.
Voici le « Jean-Pierre » dont nous allons faire le tour.
Après une rude montée, nous récupérons la route goudronnée et nous découvrons en bas « notre » parking encore clairsemé.
Quelques minutes de plus et nous sommes au bord du lac, point de départ officiel de la boucle.
Nous suivons la piste qui contourne le lac par la gauche, longe le gave de Bious et débouche à l’entrée du vallon encore dans l’ombre.
Dans un premier temps, nous remontons le vallon de Bious en suivant le balisage du GR 108, puis nous tournons à gauche, vers 1560 m, sur le sentier du tour de l’Ossau.
Maintenant, ça va monter plus sérieusement.
Effectivement, nous nous élevons franchement grâce à une multitude de lacets.
A un moment, le lac se dévoile.
Bon, il est bien là !
Il n’y a pas à dire, le paysage est superbe !
Un peu plus haut, nous faisons la jonction avec le sentier de la HRP qui monte depuis la vallée en passant par la cabane de Peyreget.
Nous continuons notre itinéraire orienté maintenant vers le sud-est avec en objectif le col de l’Iou situé quelque part là-haut.
Juste dessous, c’est le lac de Peyreget.
Pour arriver ici, le sentier a traversé la partie gauche du pierrier.
Le pic se présente maintenant sous un autre angle.
Après la remontée d’une croupe débonnaire, nous arrivons au col.
La vue vers l’arrière.
Devant, nous découvrons le cirque d’Anéou que nous allons surplomber par un sentier en balcon
Un groupe de blocs erratiques déposés là par le glacier.
Au loin, c’est le col frontalier du Pourtalet.
Manifestement, le parking de la cabane de l’Araille, situé un peu avant le col, est bondé : nous allons trouver de nombreux touristes !
Notre sentier remonte maintenant vers le col de Soum de Pombie.
Au col, il y a du monde, essentiellement des espagnols, mais le paysage est superbe !
La suite du parcours se déroule devant nous : descente au refuge de Pombie et remontée au col de Suzon que l’on voit au loin, à gauche du pic Saoubiste.
Le pic nous montre maintenant sa face sud-est.
Sur la vue qui suit, on voit bien la fin de la Grande Raillère de Pombie, un immense pierrier qu’il va falloir traverser.
Vu d’ici, il ne paraît pas si immense que ça, ce pierrier ! Peut-être y a-t-il une partie cachée ?
Vers l’est, quelques grands sommets de la vallée d’Ossau : le Lurien à gauche et le Palas au centre.
Du refuge, nous sommes sous le col de Peyreget : tout à l’heure, nous étions juste en face de l’autre côté, près du lac éponyme.
Nous quittons le refuge et reprenons notre route en direction du col de Suzon. Mais nous tombons tout de suite sur les premiers rochers : vue de plus haut, la Grande Raillère avait bien une énorme partie cachée !
On dirait pas, mais nous sommes bien sur le bon chemin !
Il est préférable d’avoir un bon sens de l’équilibre car une entorse est vite arrivée...
Enfin, nous sommes sortis de la pierraille et continuons la montée vers le col avec le regard toujours attiré vers l’arrière.
Du col de Suzon, le pic du Midi a une toute autre silhouette.
Vers l’arrière, le refuge et la caillasse.
Ce qui nous attend vers l’avant : la descente de la longue vallée de Magnabaigt.
Bien plus bas, nous ne sommes pas seuls avec des chevaux, des vaches, des moutons et des chèvres. Le col parait maintenant bien lointain et haut.
Le pic a retrouvé sa belle silhouette.
Peu après, juste en haut d’un ressaut, nous apercevons la cabane de Magnabaigt où est produit et vendu du fromage tout l’été.
Après le ressaut, le sentier passe sur le bas d’un éboulis et devient moins roulant. Du coup, la plante des pieds se fait un peu douloureuse...
L’entrée dans la forêt atténue la chaleur et en même temps le sentier devient nettement meilleur. Donc, tout va mieux...
L’itinéraire vire à gauche, passe le col long de Magnabaigt, descend sèchement en effectuant quelques lacets et nous ramène au bord du lac.
Il nous reste encore à redescendre au parking inférieur qui est maintenant bondé.
Voilà, le tour de l’Ossau est terminé : une boucle vraiment intéressante avec des paysages totalement différents de ceux que l’on rencontre dans l’Ariège.
Un dernier regard sur « Jean-Pierre » avant de reprendre la longue route vers le Volvestre.
A bientôt.