Bonjour à tous.
Comme chacun le sait, l’observatoire du pic du Midi de Bigorre (2872 m) est situé dans le département des Hautes-Pyrénées, juste au dessus du col du Tourmalet.
Wikipédia :
«
La construction de l'observatoire a débuté dans les années 1870, sous la direction du général Charles du Bois de Nansouty, et de l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat. Les premiers terrassements au sommet commencent en 1875. Les premiers locaux sont achevés le 8 septembre 1882.
En 1907, Baillaud y fait installer un premier télescope de 50 cm de diamètre, l'un des plus grands au monde pour l'époque, qui permet en 1909 de démentir l'existence de canaux sur Mars que défendait Percival Lowell et place l'observatoire à la pointe de la recherche. »
A l’époque, il n’y avait évidemment ni piste ni téléphérique pour acheminer là-haut le matériel nécessaire à la construction du site et ensuite à son ravitaillement. Tout s’est fait à dos d’hommes et de mulets en suivant un long sentier qui partait du fond de la vallée.
Notre intention d’aujourd’hui est de rejoindre le pic du Midi en suivant ce sentier historique dénommé « le Chemin des Muletiers ».
Le départ du sentier est situé sur le route du col du Tourmalet, au dessus du hameau d’Artigues, à 1260 m d’altitude.
La direction est clairement indiquée.
Des panneaux rendent hommage aux hommes mais aussi aux animaux : ânes et mulets.
Le sentier, assez caillouteux par endroits, monte sèchement en forêt : comme mise en jambes, il y a mieux...
Ce sentier débouche assez vite dans une estive et le pic apparaît, majestueux mais encore bien loin.
En suivant, après avoir récupéré le GR10, nous longeons les cabanes de Tramazaygues.
Le sentier, maintenant large et herbeux, monte gentiment en rive gauche de l’Adour d’Arizes.
Il y a cependant un passage « méchamment pavé ».
Un peu plus haut, nous voici au pont des Vaquès qui nous permet de franchir le ruisseau. Bien sûr, nous ne perdons pas de vue l’objectif !
Nous apercevons maintenant l’entrée du vallon qui conduit au col de Sencours.
Un peu avant l’entrée de ce vallon, nous trouvons la cabane de Pène Blanque.
Le sentier s’oriente maintenant globalement vers l’ouest en direction du col. C’est cette partie qui promet d’être longue...
Nous attaquons la haute montagne et l’environnement devient plus minéral.
En levant les yeux :
Loin à gauche, l’ancienne Hôtellerie des Laquets.
En attendant, il faut finir d’arriver au col des Secours et il y a encore de la route.
Enfin, nous y voici !
Nous trouvons là de très nombreux randonneurs qui montent depuis le col du Tourmalet par la piste. Cette piste est en fait l’ancienne route à péage qui permettait d’accéder au col des Laquets, juste sous le pic.
C’est la partie la plus fastidieuse et la plus ingrate du parcours : il faut remonter une large piste qui décrit cinq grands lacets et où on ne se voit pas monter.
Sur notre droite , le sentier à flanc du vallon qui nous a amenés au col de Sencours.
Juste sous le col, le beau lac d’Oncet.
La piste venant du col du Tourmalet.
Comme indiqué, nous ne sommes plus seuls !
Le pic paraît tout proche. Mais...
Le chasse-neige a encore un peu de travail...
Nous voici au col des Laquets.
Au nord, la plaine est invisible car complètement sous la brume. Dommage !
Le Pic est là, tout proche, mais 240 m plus haut !
Le sentier qui y conduit monte plus ou moins sèchement en décrivant de larges lacets dans la pierraille.
Comme le paysage est la « hauteur » de notre pic, l’admirer permet de rendre cette dernière partie de l’ascension moins indigeste.
Le pic de Montaigu.
Les sommets lointains en direction du sud.
On reconnaît facilement la Brèche de Roland au dessus du Cirque de Gavarnie.
Vers la fin de la montée, il faut se glisser sous les rails de l’ancien monte-charge.
Une descente par là, assis sur un rail, serait-elle envisageable ? En tous cas, elle serait plus rapide...
Nous sommes enfin là haut !
Une terrasse est en accès libre pour les randonneurs afin qu’ils puissent profiter du paysage grandiose.
Un coup de zoom sur le Massif du Néouvielle.
Dessous, « notre » vallon.
De l’autre côté, vers le nord-est, le petit lac d’Arizes dominé par la Montagnette, un sommet que nous essaierons de visiter prochainement.
Au delà de la crête, le petit lac de l’Oeuf où nous étions il y a quelques semaines.
Avant de redescendre, une vue du « bâtiment interministériel » : relais de télévision, relais de télécommunication, station météorologique, etc.
Pour terminer, la dernière attraction touristique installée récemment, la « passerelle du vertige » : 1000 m de vide sous les pieds !
En ce qui nous concerne, après avoir mangé rapidement, notre principale préoccupation est de gérer au mieux la descente qui promet d’être longue.
Dans le pierrier, c’est toujours la procession. Et peut-être le chemin de croix pour certains...
Sinon, on ne se lasse pas de ce paysage.
Nous retrouvons la piste et ses lacets.
Le col de Sencours est dépassé et le vallon est à nos pieds. A partir de maintenant, nous serons seuls.
Descendre, toujours descendre...
Par contre, la brume monte !
Si bien que nous nous trouvons rapidement dans la purée et que nous perdons toute visibilité.
Voici donc la dernière photo du parcours : le pont des Vaquès.
Finalement, le retour ne nous aura pas paru aussi long que ce que nous redoutions.
Sinon, il y a deux autres itinéraires pour monter au Pic du Midi :
- depuis le col du Tourmalet (2115 m),
- depuis la cabane de Toue située à l’ouest du col, au dessus de Barèges (1940 m).
Et puis bien sûr, nettement moins fatiguant, le téléphérique au départ de La Mongie :
A bientôt.