Bonjour à tous.
Situé assez en avant sur la chaîne et haut de 2831 m, l’Arbizon constitue un élégant belvédère dominant la vallée d’Aure. D‘ailleurs, ce sommet se voit de loin : depuis les plaines toulousaines, de Tarbes, du Gers et plus particulièrement depuis l’autoroute A64 au niveau de Lannemezan.
Voici sa face nord depuis les hauts de Camous, tout près de Sarrancolin.
Plusieurs itinéraires permettent de gagner ce sommet mais la voie la plus facile, ou plutôt la moins difficile, monte par le versant opposé, du côté sud.
Depuis l’autoroute, il faut donc s’engager dans la vallée d’Aure, traverser Arreau, rejoindre Guchen, monter en direction d’Aulon mais sans parvenir au village. Juste avant d’y arriver, dans un lacet serré, il faut prendre à gauche et aller jusqu’aux les granges de Lurgues : là est le point de départ de l’ascension.
Constitué d’une quinzaine de granges toutes rénovées, cet ancien village d’estive est magnifique.
Pour en revenir à l’Arbizon, l’itinéraire n’est pas très long, mais le dénivelé est assez important (1440 m environ) : ça va donc monter sévèrement et probablement sans aucune zone de répit.
Le départ du sentier est agréable avec le Pic Mail en point de mire.
Assez vite, un embranchement se présente : la sentier de gauche file vers le vallon du Lavedan et les cabanes d’Auloueilh. Pour nous c’est à droite et vers le haut !
Douce au début, la pente commence à se durcir. Nous passons à proximité de la cabane d’Espigous et le sentier s’oriente vers le nord.
Nous entamons la remontée de la Coume d’Espigous.
D’après les différents topos et récits consultés, l’itinéraire doit passer tout là haut, vers la brèche d’Aurey. Avant, il faut suivre la combe qui s’incurve vers la gauche.
L’environnement est sauvage mais très fleuri (Iris des Pyrénées).
Le sentier monte toujours.
Derrière, c’est déjà profond.
Nous arrivons au point où nous devons quitter le vallon pour partir à droite vers l’étage supérieur.
C’est ici que se situent deux cheminées successives : elles sont réputées faciles. Effectivement, elles se montent assez aisément mais il faut « poser les mains ».
La deuxième est un peu plus courte.
Au dessus, la pente s’adoucit momentanément et nous arrivons à un collet d’où nous voyons le sommet pour la première fois : la minuscule pointe au centre droit.
Nous sommes maintenant au pied d’un grand éboulis à la pente sévère.
Plus haut, nous retrouvons un peu d’herbe.
Le pic Mail paraît maintenant moins dominateur !
La « grande muraille » de Barroude ne peut pas se manquer.
Mais ça monte toujours ! Après le franchissement d’une barre rocheuse, le sentier vire à gauche au nord-ouest et la Brèche d’Aurey est droit devant.
Dessous, le grand éboulis.
Comme prévu, le sentier vire à droite sans parvenir à la brèche.
Un peu plus haut, il atteint une autre petite brèche (sans nom). De là, la vue se découvre vers le nord.
Le sommet est encore à 170 m au dessus. Pour y arriver, on peut soit remonter le crête en suivant une sente cairnée, soit partir en diagonale vers l‘est en empruntant un chemin en balcon conduisant à un petit épaulement situé sur une arête annexe. C’est ce que nous faisons : de ce collet, le sommet est enfin tout proche !
Un dernier effort et nous y sommes !
Comme promis, le panorama est majestueux. Malheureusement, la pureté de l’air est aujourd’hui médiocre : la vue est donc « embrumée » et le lointain ne se distingue pas bien.
Voici quand même un tour d’horizon.
Vers le nord, le site de Payolle.
La vallée d’Aure sous les nuages, le col de la Hourquette d’Ancizan et Arreau.
Vers l’est, le Petit Arbizon.
Plus vers le sud et dessous, les granges de Lurgues.
Le Pla d’Adet.
Au centre et en arrière plan, le Mont Perdu, le Cylindre et le Pic du Marboré.
Le Cambpiel, le Pic Long et le Pic de Néouvielle.
Vers le nord-ouest, le Pic du Midi.
Pour terminer, la vallée de Campan : le casque du Lhéris en arrière-plan et le petit lac d’Arrou dessous.
Et puis, sur le chemin du retour, les brèches : la petite sans nom et celle d’Aurey derrière et plus basse.
Bon, on redescend ! Et avec prudence et pas très vite car les petits cailloux roulent comme des billes sous nos chaussures.
Une dernière vue depuis l’épaulement sous le sommet.
Le panorama depuis l’aire du pique-nique de midi.
Le sommet vu du bas de l’éboulis.
Nous arrivons maintenant aux brèches. Pour les descendre, en plus des mains il faut parfois poser les fesses...
Juste au bas de la dernière, la fontaine de Coulariot arrive à point pour nous permettre de refaire les niveaux.
Après la descente de la chaude Coume d’Espigous, la cabane éponyme est en vue.
Un dernier regard sur la brèche d’Aurey en haut et à droite.
Suivent un petit passage dans les noisetiers, un cheminement de plus en plus plat dans les fougères et nous voici de retour aux Granges de Lurgues.
A bientôt.