Salut à tous,
Vous me faites plaisir !!!!!!!!
Pour payer mes études (looooongues!) j'ai taffer comme moulinier dans un moulin à
huile.
La première année, j'ai tout fait au moulin traditionnel, à pierre, puis le boss a investit dans un moulin moderne, mais tout en gardant le moulin à pierre fonctionnel, pour les amateurs.
Je connais donc assez bien ce matos, pour m'y être usé le dos dessus. Le boulot de moulinier est épuisant, car il demande énormément de manutention, souvent bras tendus.
D'après ce que je vois, ce moulin n'a pas l'air très usé, et mériterait d'être restaurer et remis en route. Perso, c'est un peu un rêve, avoir mon petit moulin...
Par contre, si ce matériel disparaît, ce n'est pas à cause des normes européennes, c'est surtout pour les 2 raisons suivantes :
le travail sur ces machines est très physique ;
l'
huile extraite est moins fruitée que celle extraite d'une chaine tout inox.
Les normes européennes, attribue les appellations "vierge" ou "extra vierge" en fonction de l'acidité. Sur un moulin traditionnel, on utilise des scourtins pour presser la caque pour faire en sorte qu'elle reste sous la presse! Ces scourtins, historiquement en fibre de coco et aujourd'hui en nylon ont un tressage particulier. Dans ce tressage, les restes de caques sont difficiles à nettoyer, ce qui fait grimper le taux d'acidité. De plus, pour bien écraser les olives, il faut faire tourner le moulin assez longtemps. La encore, le taux d'acidité grimpe en flêche.
Bref, bien que ce soit des machines à préserver et garder en fonctionnement, le produit final n'est pas d'une qualité extrème. Bien sûr, l'
huile qui sort, sera toujours meilleure que l'
huile de supermarché, à condition de laver les olives avant (beurk la terre...pas bon!).
Pour ton moulin en particulier, les roues, bien que larges ont l'air d'un diamètre assez petit. Il aura énormément de mal à écraser les olives modernes, plus grosses que les anciennes variétés (augmentation du rendement en masse des arbres...ce qui est débile!!!). Les olives d'un diamètre important vont rouler devant la meule indéfiniment... :(donc, pas top. Mais avec des vieilles qualités, et un mélange traditionnel type 50% caillons 50% bruns, je travail se fera très bien. Le caillon va te donner une pâte facile à travailler, et le brun un bon goût l'olive noire.
Si tu es un peux pervers et que c'est pour ta consommation personnelle (là, l'europe n'aime pas!), tu peux conserver les olives 2 semaines dans un bac prou qu'elles chauffent (en fait elles pourrissent!). L'
huile extraite a lors un arrière goût de pomme plutôt agréable.
Quoi d'autre...ba ma fois, y'a plus qu'à restaurer tout ça...
Pour le faire tourner il faut lui rajouter une laveuse et une centrifugeuse en fin de chaîne. Récupérer l'
huile par décantation, à la feuille et comme il le faut, y'en a pour un vie à prendre le coup! Si tu as de l'eau dans ton
huile, elle va vite devenir rance. Si tu ne récoltes pas toute l'
huile, c'est du gaspi.
Je partage avec vous quelques photos du matériel avec lequel j'ai travaillé. Ce ne sont pas ces outils là, mais les
mêmes (je dois avoir des photos sur mon disque dur externe...)
Le type de mare : Rapanelli
Chaque tourne écrase 280 kg d'olives.
La presse (2 ici) assortie, hydrolique bien sûr sur le même principe que celle vu plus haut :
Les 280 kg d'olives écrasées et imbibées d'eau (laveuse) se retrouvent sur le chariot...sans compter la masse des plaques en fer pou répartir l'éffort et du chariot lui même... gné...dur dur à pousser avec mes 70 kg!!!
Et une chaine continue de la même marque, avec double centrifugeuse svp !
Donc, à gauche, le broyeur avec son malaxeur (petits marteaux puis hélice), ensuite au centre, le séparateur (centrifugeuse horizontale qui sépare les liquides des solides, même rôle que la presse), le liquide est environ à 15% d'
huile puis la centrifugeuse qui sépare l'
huile de l'eau.
Il manque Greg avec son pain grillé à la sortie...
...miam!!!!